MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

The compil : obèse pourquoi ?

S
89 ans 4951
j'ai été opérée des amygdales à l'âge de 5 ans et je n'ai pas grossi à cet âge là. J'ai pris la plus grande partie de mon poids pendant mes  
deux dépressions à 31 ans et à 40 ans. J'en avais pris déjà une quinzaine entre mes deux grossesses.

Mon fils ainé a été opéré des amygdales à l'âge de 16 ans, il était trop maigre et n'arrivait pas à prendre du poids, il a réussi à prendre 8 kilos après son opération, mais il est stable depuis, simplement que maintenant il ne fait plus maigre mais mince.

La belle-soeur de ma soeur a été opérée à l'âge de 30 ans et pas de prise de poids, ainsi qu'une de mes amies aussi vers la trentaine pas de prise de poids non plus.

Mon neveu s'est fait opérer à 8 ans et il est adulte maintenant et mince.

Je crois que c'est tous les cas que je connais autour de moi, je réfléchirai encore si j'en connais d'autres, mais à priori je ne connais.
49 ans Paris 9874
saralou a écrit:
j'ai été opérée des amygdales à l'âge de 5 ans et je n'ai pas grossi à cet âge là.


Idem pour moi. Boulotte seulement à partir de la puberté (11-13 ans). Obèse seulement à 30 ans.
51 ans Face au vent 5339
Pas opérée des amygdales.

Les causes de mon obésité sont multiples, et tiennent plus à l'histoire familiale, que ce soit sur le plan du rapport au corps que vis à vis des antécédents de santé (il y a quand même pas mal de gens gros dans ma famille, même s'il y a des maigres et des minces aussi).

Si je dois résumer mon parcours-corpulence :
- prime enfance déclenchement des TCA (cause : histoire familiale / rapport au corps)
- vers 9-10 ans : premiers régimes
- adolescence boulotte vécu comme ultra obèse, donc dysmorphophobie
- vie de jeune adulte parfaitement normale, toujours des TCA alternant entre boulimie compulsive et un peu d'anorexie par périodes, très grandes variations de poids
- obésité atteinte autour de mon divorce, réconciliation vis à vis de mon corps à partir de la trentaine
- diagnostic d'une intolérance au gluten et à la caséine en plus de mes autres allergies alimentaires apparues à l'âge adulte, éviction des substances incriminées et donc depuis un an début d'une longue période d'amaigrissement progressif sans régime restrictif, je suis passée d'obésité morbide à obésite, et toujours selon les tablettes de l'IMC (dont la validité scientifique n'a toujours pas été démontrée, soit dit en passant) j'atteinds maintenant la frontière entre obésité et surpoids simple.

Chaque histoire est différente. L'humain, physiologiquement et psychologiquement sont beaucoup trop complexes pour qu'on établisse des règles à plaquer sur tout le monde. Tout au plus peut-on évoquer des facteurs de risques, en maniant avec grande prudence les probabilités.
49 ans Paris 9874
Capucine a écrit:
Chaque histoire est différente. L'humain, physiologiquement et psychologiquement sont beaucoup trop complexes pour qu'on établisse des règles à plaquer sur tout le monde. Tout au plus peut-on évoquer des facteurs de risques, en maniant avec grande prudence les probabilités.


Tout à fait d'accord. Si une chose est certaine, et à peu près consensuelle dans la communauté médicale, il me semble que c'est bien le caractère multifactoriel de l'obésité.
Il serait d'ailleurs bien plus juste de ne pas parler de "causes" ou d' "explications" mais bien plutôt de facteurs. C'est comme maladie et syndrome, ce n'est pas par hasard qu'on emploie deux mots différents.
J'ai eu l'occasion de le dire à propos de ce type de post sur VLR... mais je le répète quand même. VLR est davantage là pour combattre les préjugés sur l'obésité que pour répandre des idées fausses ou complètement non vérifiées. Angia a décortiqué un article scientifique dont le lien avait été posté par Pipelette... qui avait tout compris de travers. En guise de remerciements, Angia n'a reçu que des insultes. Comme ça arrive parfois quand on essaie de répondre avec un tout petit minimum d'exigence intellectuelle. Donc j'ai une grande méfiance envers ce type de discussion! ;)
2630
Honnêtement, je ne pense pas être obèse à cause de mon opération des amygdales, mais j'ai souvenir que mes parents m'ont emmené voir un psy vers 9-10 ans, puis un nutritionniste vers 12, et enfin une diététicienne (folle) vers 13/14 ans qui a fini par me dégoûter des médecins.
Je me dis que j'ai peut-être commencé à prendre du poids pour une raison bête, comme cette opération, et que ça a effrayé mes parents qui du coup on commencé à me fliquer, ce qui m'a conduit à avoir honte, à culpabiliser, et cercle vicieux de la restriction ...

Pour moi c'est important comme différence ; j'avais toujours pensé que j'étais responsable, même inconsciemment, de cette prise de poids, et là j'ai une autre explication possible, qui ne dépendrait pas du tout de moi, et dont je ne serais pas responsable ...
49 ans Paris 9874
lwena a écrit:
Pour moi c'est important comme différence ; j'avais toujours pensé que j'étais responsable, même inconsciemment, de cette prise de poids, et là j'ai une autre explication possible, qui ne dépendrait pas du tout de moi, et dont je ne serais pas responsable ...


Même si la cause de ton obésité t'était tout intérieure, tu n'en serais pas forcément "responsable" pour autant.
2630
poupoule a écrit:
lwena a écrit:
Pour moi c'est important comme différence ; j'avais toujours pensé que j'étais responsable, même inconsciemment, de cette prise de poids, et là j'ai une autre explication possible, qui ne dépendrait pas du tout de moi, et dont je ne serais pas responsable ...


Même si la cause de ton obésité t'était tout intérieure, tu n'en serais pas forcément "responsable" pour autant.


Je sais, mais je m'en sens pas moins coupable pour autant ... ;)
52 ans Lorraine 4326
suis-je la seule à faire une différence entre responsable et coupable ?

Je me sens responsable de mon obésité çar personne ne m'a jamais mis un entonnoir dans le bec pour me gaver .

mais je n'en suis pas coupable car facteurs génétiques, facteurs psy, victime de régime ....

Mais le fait de me sentir responsable du truc m'aide à ne plus être victime et à donc pouvoir envisager d'agir (appliquer les principes de la RA )
49 ans Paris 9874
ladybugette a écrit:
suis-je la seule à faire une différence entre responsable et coupable ?


J'en fais même une entre responsable et volontaire. Certes j'ai toujours agi volontairement (au sens où on ne m'a ni gavée ni affamée), mais j'ai le sentiment que je n'ai pas été "protégée" enfant et adolescente de ce dont on aurait dû et pu me protéger (culpabilité et régimes). C'est comme un mineur qui couche avec un adulte, son acte peut être volontaire (sans contrainte et même avec le sentiment de le vouloir pleinement) et pourtant juridiquement il n'est pas "responsable" au sens où le consentement plein est impossible à certains âges.
Donc non seulement je ne me sens pas coupable de mon obésité, mais je ne suis même pas certaine d'en être responsable. Mais ce n'est pas une manière de m'adoucir la vie. Car la conclusion qui en découle est que, maintenant que je SAIS très bien ce qui mest arrivé, je suis pleinement responsable de la suite des choses. Et je serais coupable de me laisser aller à faire un autre régime. Errare humanum est... perseverare diabolicum. :twisted:
391
Citation:
suis-je la seule à faire une différence entre responsable et coupable ?


Je ne crois pas non, mais il faut je pense, y réfléchir, pour comprendre qu'en fait on fait la distinction.

Je me sens totalement responsable d'avoir pris du poids à un âge où je mangeais en cachette, où je dépensais mon maigre argent de poche en nourriture (même pas des sucreries ou autre, mais du fromage, des fruits secs, bref des aliments riches). J'étais hyper stressée et mon seul moyen de décompresser c'était la nourriture. Et comme ma mère me culpabilisais au repas, je me sentais restreinte et je mangeais encore plus à côté.

Ça, j'en suis responsable, parce que de mon fait, et j'étais relativement consciente de mes actions.

Mais je n'ai plus de culpabilité depuis que j'ai compris que mes comportements "honteux" de gavage étaient quasi pulsionnels et difficilement contrôlables.

J'aurai pu en parler, plutôt que de le cacher. Mais le regard familial m'en empêchait.

Depuis, je me demande toujours ce qu'aurait été ma vie si j'avais pu faire soigner ça, si j'étais sortie de ma coquille...

le seul déclic majeur que j'ai eu fut très tard, au décès de mon père. Mon poids avait explosé, si je puis dire, parce que je mangeais constamment des gouters, je me faisais plaisir - je ne ressentais pas de culpabilité par contre, je crois que je compensais sa maladie comme ça - par contre, après, ma mère m'a dit que là, il était vraiment temps que j'ouvre les yeux sur ce qui se passait dans mon corps et dans ma tête. Du coup, j'ai vu une sophrologue et une nutritionniste et j'ai tout un travail de compréhension de mes pulsions. Ça ne suffit pas, mais c'est un début
2630
ladybugette a écrit:
suis-je la seule à faire une différence entre responsable et coupable ?

Je me sens responsable de mon obésité çar personne ne m'a jamais mis un entonnoir dans le bec pour me gaver .

mais je n'en suis pas coupable car facteurs génétiques, facteurs psy, victime de régime ....

Mais le fait de me sentir responsable du truc m'aide à ne plus être victime et à donc pouvoir envisager d'agir (appliquer les principes de la RA )


Dans les termes, il y a une différence.
En terme de ressenti, je n'arrive malheureusement pas à faire la différence, du coup je me sens coupable de tout et tout le temps (et la culpabilité me fait manger, ce qui aide pas les choses)
51 ans Face au vent 5339
poupoule a écrit:
ladybugette a écrit:
suis-je la seule à faire une différence entre responsable et coupable ?


J'en fais même une entre responsable et volontaire. Certes j'ai toujours agi volontairement (au sens où on ne m'a ni gavée ni affamée), mais j'ai le sentiment que je n'ai pas été "protégée" enfant et adolescente de ce dont on aurait dû et pu me protéger (culpabilité et régimes). C'est comme un mineur qui couche avec un adulte, son acte peut être volontaire (sans contrainte et même avec le sentiment de le vouloir pleinement) et pourtant juridiquement il n'est pas "responsable" au sens où le consentement plein est impossible à certains âges.
Donc non seulement je ne me sens pas coupable de mon obésité, mais je ne suis même pas certaine d'en être responsable. Mais ce n'est pas une manière de m'adoucir la vie. Car la conclusion qui en découle est que, maintenant que je SAIS très bien ce qui mest arrivé, je suis pleinement responsable de la suite des choses. Et je serais coupable de me laisser aller à faire un autre régime. Errare humanum est... perseverare diabolicum. :twisted:


J'adhère totalement à cette façon de voir les choses Poupoule ;)

Du coup, je n'ai pas grand chose à y rajouter, si ce n'est que pour mes fils je suis partie d'un principe de confiance avec eux : je les ai encouragés à manger selon leur apetit. Résultat aujourd'hui à 16 et 13 ans, pas de problème de poids. Je ne dis pas qu'ils n'ont pas de souci à gérer (la nature ayant horreur du vide), mais au moins ils n'ont pas a gérer un rapport au corps aussi difficile.
254
J'ai trouvé une autre compil sur un site de vulgarisation quebecois, je vous copie l'article.
Rien de très nouveau sauf le "7", il y aurait un lien avec l'âge de la mère pendant la grossesse. Je n'en avais jamais entendu parler, ça me paraît une piste à creuser si qq'un a des infos...

"L'épidémie d'obésité ne dépend pas uniquement de l'alimentation et de l'inactivité selon un groupe international de chercheurs.

Ils ont examiné plus d'une centaine d'études sur des contributeurs potentiels à l'obésité autres que l'alimentation et l'inactivité physique et ont conclu qu'il y avait des évidences scientifiques pour 10 d'entre eux.


Même si certaines de ces causes possibles ont seulement un petit effet, argumentent les chercheurs, elles peuvent interagir de façons qui augmentent grandement leurs effets individuels.

Voici ces dix causes possibles:

1. Un sommeil inadéquat. La quantité moyenne de sommeil est en diminution et plusieurs recherches lient le manque de sommeil à un gain de poids.

2. La pollution. Certaines hormones interviennent dans le contrôle du poids et plusieurs des polluants actuels affectent nos hormones.

3. L'air climatisé. L'adaptation à une température trop chaude ou trop froide amène une dépense de calories. Mais de plus en plus de gens vivent dans des environnements où la température est contrôlée.

4. La diminution du tabagisme. Le tabagisme contribue à réduire l'appétit.

5. Les médicaments. Plusieurs médicaments, dont les contraceptifs, les stéroïdes, les médicaments pour le diabète et certains antidépresseurs amènent un gain de poids. La consommation de ces médicaments est en hausse.

6. Les changements dans la population. La population devient plus âgée et aux États-Unis elle inclut de plus en plus d'Hispaniques qui ont un taux d'obésité plus important, ce qui influe sur le taux de la population générale.

7. Les maternités plus tardives. Des recherches montrent que plus la mère est âgée lorsqu'elle donne naissance, plus le risque d'obésité chez l'enfant est important. L'âge de la maternité est de plus en plus élevé.

8. L'influence génétique. Des changements environnementaux amenant l'obésité d'un grand-parent peuvent se traduire par une influence génétique pour les petits enfants.

9. L'obésité liée à la fertilité. Il y a des indications que les gens obèses sont plus fertiles que les gens minces. Ainsi si l'obésité a une composante génétique, le pourcentage de gens obèses devrait augmenter.

10. Les femmes obèses ont tendance à épouser des hommes obèses. Étant donné l'influence génétique, cela amène une augmentation du taux d'obésité pour la génération suivante.

Cette liste ne présente pas tous les contributeurs possibles à l'obésité. D'autres possibilités incluent les virus pouvant influencer le métabolisme des graisses, l'augmentation des dépressions chez l'enfant et les hormones utilisées dans l'agriculture. "
39 ans Belgique 867
Il y a quand même un truc qui me chiffonne : on sait que l'obésité est multifactorielle, pourtant rien n'est véritablement fait pour s'en assurer au cas par cas. Enfin, c'est peut-être moi qui suis mal suivie, mais vous avez déjà eu un médecin (généraliste) qui se soit réellement intéressé aux causes de votre surpoids au delà de l'aspect nourriture/sédentarité? On peut détecter des problèmes d'hypothyroïdie avec une prise de sang mais à part ça...
En lisant le topic, je me suis renseignée par exemple, sur la maladie de Cushing qu'une posteuse a évoquée. Cette maladie est dite rare mais en même temps difficile à diagnostiquer. Est-ce que ça voudrait dire qu'en réalité, il s'agit d'une maladie sous diagnostiquée?

Beaucoup de gens en surpoids sont livrés à eux même et n'osent pas demander à leur médecin d'approfondir +, de peur que l'on pense qu'ils se cherchent des excuses. On se fixe sur les conséquences, mais un véritable état des lieux des causes ne serait pas du luxe.
49 ans Paris 9874
Juste à côté de l'air conditionné, ne pas oublier l'athéisme comme cause d'obésité.

Désolée, la source est en anglais:

http://www.conservapedia.com/Atheism_and_obesity

Bonne lecture.
B I U