49 ans
Paris
9874
nature a écrit:
Pardon de me citer moi-même (discussion du forum sur le Fluide.G "spécial grosse et moche") mais j'en ai absolument ras le bol que cette phrase de Desproges soit utilisée pour dire exactement le contraire de ce qu'elle signifie.
"Dans le contexte (Le Pen invité dans le Tribunal des Flagrants Délires), il s'agit de dire qu'on peut faire des blagues racistes (évidemment sans être raciste)... mais que c'est beaucoup moins drôle si un vrai raciste en rigole (et non pas: on peut faire des blagues racistes, mais pas devant un noir ou un juif parce que le pauvre il pourrait en être blessé... au contraire PD a toujours prôné la blague sur le cancer avec les cancéreux, mais il est vrai qu'on peut choper le cancer ET manquer d'humour, personne n'étant à l'abri d'une double peine)."
Il ne s'agit donc pas du tout de préserver la "sensibilité" de l'autre quand on fait de l'humour, au contraire il s'agit de la heurter sciemment et violemment. En revanche, bien sûr, la limite entre humour et haine ne disparaît pas pour autant. La même blague racontée par un juif new-yorkais ou par un ancien nazi... ça peut ne pas du tout avoir le même sens et la même portée. Traiter un juif d'abat-jour, ça peut être drôle comme ça peut être infâme, oui, la même phrase, exactement la même phrase. De même bien sûr pour la femme qu'on traite de pute, ça peut être dit par un beauf comme par un féministe.
La phrase de Desproges signifie plutôt: on peut rire de tout sujet, mais attention à qui raconte la blague et qui rigole...
poupoule a écrit:
Qu'on a chacun notre "sensibilité" sur l'humour, ce sur quoi je vais plaisanter pourrais passer pour insultant pour d'autres.
nature a écrit:
Et tu la comprends comment, cette phrase?
si j'ai bien appris quelque chose dans ma tendre jeunesse, c'est qu'on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui...
Et tu la comprends comment, cette phrase?
Qu'on a chacun notre "sensibilité" sur l'humour, ce sur quoi je vais plaisanter pourrais passer pour insultant pour d'autres.
Pardon de me citer moi-même (discussion du forum sur le Fluide.G "spécial grosse et moche") mais j'en ai absolument ras le bol que cette phrase de Desproges soit utilisée pour dire exactement le contraire de ce qu'elle signifie.
"Dans le contexte (Le Pen invité dans le Tribunal des Flagrants Délires), il s'agit de dire qu'on peut faire des blagues racistes (évidemment sans être raciste)... mais que c'est beaucoup moins drôle si un vrai raciste en rigole (et non pas: on peut faire des blagues racistes, mais pas devant un noir ou un juif parce que le pauvre il pourrait en être blessé... au contraire PD a toujours prôné la blague sur le cancer avec les cancéreux, mais il est vrai qu'on peut choper le cancer ET manquer d'humour, personne n'étant à l'abri d'une double peine)."
Il ne s'agit donc pas du tout de préserver la "sensibilité" de l'autre quand on fait de l'humour, au contraire il s'agit de la heurter sciemment et violemment. En revanche, bien sûr, la limite entre humour et haine ne disparaît pas pour autant. La même blague racontée par un juif new-yorkais ou par un ancien nazi... ça peut ne pas du tout avoir le même sens et la même portée. Traiter un juif d'abat-jour, ça peut être drôle comme ça peut être infâme, oui, la même phrase, exactement la même phrase. De même bien sûr pour la femme qu'on traite de pute, ça peut être dit par un beauf comme par un féministe.
La phrase de Desproges signifie plutôt: on peut rire de tout sujet, mais attention à qui raconte la blague et qui rigole...