MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

plus gros n'est pas synonyme de plus gros mangeur

52 ans 35 10308
Ninami a écrit:
Ben justement, et si ça ne part pas et que ça s'accumule avec le temps? Tu sais il ne suffit de pas beaucoup: Fêtes de fin  
d'année, communion, un mariage et des restos avec ces potes, des restos avec son(sa) chéri(e), pas le temps de faire sport car boulot-enfant-métro-dodo (ou alors on aime tout simplement pas), sur quelques années, on peut y arriver à cette prise (surtout si on y rajoute, la qualité bouffe, les incitations, les tentations, les habitudes dues à l'éducation reçue pas très bonne,...)

On peut très bien vivre une telle vie sans pour autant aller mal.

Et je ne pense pas abuser en sortant un tel exemple... (après si vous trouvez que si, je suis ouverte)

Non, je ne pense pas que tu abuses. J'ai des exemples de copains aussi, qui ont des boulots où ils ont fréquemment des repas d'affaires avec des clients et ils passent beaucoup de temps au restaurant, et ils mangent beaucoup, et comme tu dis ça s'accumule. Bien sûr qu'on peut en trouver des exemples comme ça. Je pense personnellement que ça n'est pas la majorité. (et on en revient toujours à un problème que ce sont des gens qui mangent trop).
391
Bon, je viens après la bataille ( :lol: ce n'en est pas une en réalité).

Je pense qu'en fait, du moins, de mon point de vue un peu externe du fait que je vous lis avec le recul, vous n'êtes pas en désaccord, mais simplement, vous n'avez pas posé les mêmes limites au sujet.

1) Je pense que pour l'obésité morbide, HORMIS les cas culturels, et mettons, une marge de 10% liée uniquement à l'alimentation (comprenant un contexte d'éducation, de finances, d'alimentation de proximité), les causes sous-jacentes sont liées à un dysfonctionnement médical ou psychologique.

2) Je pense que pour le surpoids, à l'obésité ("légère" si on peut dire), cette marge est plus élevée. Quand je dis que je connais de bons vivants pour lesquels c'est lié à l'alimentation, je parle pas de rondouillards en surpoids, mais bien de personnes obèses.

Je peux citer un ami de ma mère, qui a beaucoup voyagé, notamment en Turquie, où il mangeait beaucoup trop richement par rapport à son activité physique. Sédentaire, mais consommant plus qu'il ne lui en fallait parce qu'il ADORE vraiment goûter les mets, les plats turcs (qui peuvent être très lourds). Je sais que je ne le connais pas de manière intime comme une personne de ma famille, et qu'au final, on ne connait réellement jamais personne, mais je n'ai jamais décelé chez lui de soucis psychologique (ni avec la nourriture, ni avec son image d'ailleurs).

Ou encore mon oncle, qui vit de manière sédentaire, a horreur de cuisiner et déjeune / dîne H24 au restaurant. D'ailleurs, il est raisonnable dans ses plats, et il varie beaucoup. Mais mine de rien, le restaurant c'est peut être bon, mais c'est trop riche. Pas de psychologique non plus, mais un dysfonctionnement plutôt social / culturel (à savoir que mettre les pieds dans une cuisine c'est pas son truc :lol: ).

Par contre, ma grand mère était une mangeuse compulsive parce qu'elle était malheureuse dans sa vie. Elle est devenue obèse parce qu'elle mangeait trop, mais elle mangeait trop parce qu'elle n'allait pas bien. Bien que pendant des années, on l'ait taxé (le corps médical) de gourmande excessive, elle avait en réalité, de l'hyperphagie. C'est dramatique parce que ça lui a ruiné sa vie (à une époque où ce n'était pas encore perçu).

Bien sur, ces exemples valent ce qu'ils valent, à savoir que ce ne sont que quelques personnes sur l'ensemble de l'humanité :lol:.

Mais là où je pense que le curseur pose problème, c'est que l'auteur du sujet parle d'une généralité sur la prise de poids, et que certaines des réponses visent l'obésité morbide qui est un pan je dirai, spécifique.

Je crois qu'effectivement, pour atteindre ce stade de poids, il faut en plus de l'alimentation, d'autres facteurs psychologiques ou médicaux.

Mais pour des prises de poids conséquentes en général, je crois que l'alimentation peut être un facteur seul.

Gniah, j'espère être claire. De ce que je lis, vos discours ne se contrarient pas réellement, puisque vous ne parlez pas exactement de la même chose.

Parenthèses:

• Quant à la RA, je suis tout à fait d'accord avec au dessus, c'est pour se réconcilier avec la nourriture, avec l'acte de manger pour manger après des régimes et / ou des TCA. Du coup, on s'éloigne du thème initial.

• Sinon, oui, le set point évolue dans la vie (notamment après les grossesses) encore que cela, de nouveau, dépende des individus (certaines femmes gardent une partie du poids grossesse, d'autres le perdent radicalement, voir plus encore). Je crois que le set point est intimement lié aussi au métabolisme, et le métabolisme est inique: certains peuvent s'avaler le pot de nutella et brûler les calories, certaines peuvent s'avaler le pot de nutella et ça finit droit dans les hanches ><".

Et la RA est dans ce sens une méthode non pas infaillible (mais la faille est bien liée à l'humain; pas au processus de RA) qui permet de se retrouver un set point et une forme de stabilité.
52 ans 35 10308
Melie-M, je te rassure, ce que tu dis est tout à fait clair (pour moi en tout cas ;) ).
Et en plus je trouve ça assez juste (comme souvent ce que tu dis).
49 ans Paris 9874
Angia a écrit:
Si Poupoule repasse par là elle donnera peut-être son témoignage, mais il me semble qu'elle a pris du poids au début de sa RA et qu'elle a fait avec parce que sa priorité ce n'était pas ça.


En effet (bisous Angia!) la RA m'a d'abord fait grossir, plus précisément n'a pas réussi dans un premier temps à enrayer la prise de poids.
Mes objectifs étaient au nombre de deux: stabiliser mon poids et apaiser ma relation à la nourriture. Aucun de ces deux objectifs n'a été atteint rapidement, il m'a fallu plusieurs mois voire un an ou deux. Aujourd'hui je me considère stabilisée à IMC35 et me nourrir n'est plus un motif de panique (même si manger des chips n'est toujours pas exactement aussi "neutre" que manger des radis, mais je continue à me soigner). Je suis consciente que mon set point a longtemps été autour de 75 et que désormais il est certainement plus autour de 100, la faute à de multiples phases de diète/reprise avec bonus.
Dire que les kg pris en RA l'ont été "comme si de rien n'était" est un profond contre-sens. Au contraire, tout s'est joué autour de cela, ma capacité à m'accepter, à vivre, à être heureuse. Ça a été très difficile, ça l'est encore aujourd'hui mais beaucoup moins. Bizarrement pour les autres aussi, tout a changé avec la RA: à 80 ou 90 on me faisait des remarques sur mon poids, on me proposait une place dans le bus ou dans la queue de la caisse (et j'en pleurais en rentrant); à 100 je n'ai des remarques que sur mes fringues ou ma coiffure, plus personne ne semble considérer que mon surpoids (qui reste tout à fait évident au premier coup d’œil) est un détail important. La RA fait bien plus que travailler sur le poids et l'alimentation, elle m'a permis de cesser de marcher comme une victime dans la rue. Je me souviens à ce sujet d'un exercice formidable donné par Apfeldorfer qui consistait à remonter les Champs Élysées "en hippopotame". Mémorable et efficace.
Je n'ai pas pris du poids "comme si de rien n'était", j'ai pris du poids avec la conscience que ces 100kg, si peu sympathiques, étaient peut-être le moyen de ne pas en peser 120.
Je suis grosse par rapport à mes 75 que j'aurais gardés naturellement sans ces fichus régimes, mais je suis mince par rapport aux "120 + sleeve" qui auraient été mon destin sans la RA. Comme si de rien n'était, je pèse 100 au lieu de 120, et je mange sans trop de crainte et de culpabilité. Pour un esprit qui n'approfondirait pas, j'ai juste "grossi" en RA. Oui, mais tout dépende de la façon de calculer, en se contentant des chiffres ou non. Comme si de rien n'était, j'ai changé de vie et de perspective.

Ah oui? tu es mieux heureuse et grosse que mince et chialant? et si on veut être mince (enfin "mince"... on s'comprend hein! 75) et heureuse?
Bah oui ma brave dame, mais tout avoir n'est pas toujours possible, en faire le deuil s'appelle devenir adulte. Certains comprennent cela à 10 ans, d'autres jamais. Moi je suis lente, et j'ai dû attendre de dépasser la trentaine pour accueillir ce sentiment en moi. Et quel boulot! :lol:
35 ans Vie de... (-_-)' 1067
Angia a écrit:

Ben en fait quelque part tu faisais une sorte de régime... Et surtout tu avais bien une sorte de TCA. Tu les mangeais quand même ces aliments "interdits" ou pas?


Je n'ai jamais de ma vie bannie des aliments, au pire je n'avais l'occasion d'avoir accès à certains aliments mais c'est tout. Sauf lorsque j'ai fait Dukan il y a 5 ans pendant 1 semaine.

J'ai réellement eu facile à ne plus avoir de compulsion, ça c'est arrêter du jour au lendemain car j'ai toujours su connu mes sensations de faim et de satiété`; Lorsque j'avais une crise, je savais pertinemment que je n'avais pas faim (j'en avais d'ailleurs mal au ventre tellement mon estomac était distendu).
D'ailleurs lorsque je mange par gourmandise (ex: chocolat) je n'ai pas faim, je me fais juste plaisir et je n'ai pas de limite, je dois me contrôler.

Donc lorsque je me suis mise à la RA, je n'ai jamais eu de phase "je jette sur tout" sans limite...

Citation:
Tu as arrêté la RA du coup ou tu continues? Il est possible que ça s'équilibre à la longue, aussi. Mais c'est pas sûr.


J'ai "arrêté" dès que j'ai constater ma prise de poids. Aujourd'hui, je continue de manger ce que je veux à satiété mais je fais attention (c'est la solution qui ME convient) Par exemple si ça fait 3 jours de suite que je mange des crèpes, et bien je dis stop et je mange quelque chose de moins calorique...Depuis je n'ai plus grossi (je ne me suis plus jamais pesé depuis près d'un an, j'ai trop peur de voir la balance afficher les 130 kg...) Mais je fais toujours un 52 en pantalon dans les même magasin donc...

Depuis que j'avais commencé la Ra, j'avais commencé à prendre du poids (je faisais 102-122kg au départ) je suis monté à 125 puis en juin dernier à 128,5, ça été la goutte d'eau...

à choisir, je préfère la stabilité car ce qui m'a toujours fait souffrir en premier lieu, c'est mon apparence et mon poids. Je n'ai pas envie de plus pouvoir pratiquer tout les sports que je pratique actuellement ou encore de ne plus pouvoir m'habiller avec le peu que je trouve parce que j'aurais encore pris du poids
52 ans 35 10308
Ninami a écrit:
Je n'ai jamais de ma vie bannie des aliments, au pire je n'avais l'occasion d'avoir accès à certains aliments mais c'est tout. Sauf lorsque j'ai fait Dukan il y a 5 ans pendant 1 semaine.

J'ai réellement eu facile à ne plus avoir de compulsion, ça c'est arrêter du jour au lendemain car j'ai toujours su connu mes sensations de faim et de satiété`; Lorsque j'avais une crise, je savais pertinemment que je n'avais pas faim (j'en avais d'ailleurs mal au ventre tellement mon estomac était distendu).
D'ailleurs lorsque je mange par gourmandise (ex: chocolat) je n'ai pas faim, je me fais juste plaisir et je n'ai pas de limite, je dois me contrôler.

Donc lorsque je me suis mise à la RA, je n'ai jamais eu de phase "je jette sur tout" sans limite...


Bon honnêtement je n'ai pas trop compris du coup la façon dont tu manges, et la façon dont tu as fait la RA. De toute façon ce n'est pas très important que je comprenne, si toi ça te convient.

Ceci dit, je pense honnêtement qu'on ne peut pas dire que tu es un échec de la RA, d'une part parce que tu n'es pas allée au bout du processus, à mon sens (en fait pour moi ce n'est pas un processus qui s'arrête, quand on le fait avec les raisons adaptées), ou peut-être que tu ne t'y es pas mise avec l'implication que ça nécessite (parce que "je mange ce que je veux quand j'ai faim et je m'arrête quand je n'ai plus faim", c'est quand même une simplification assez grossière) et ensuite peut-être que ce n'est pas la méthode pour *ton* problème.

Mais ça ne veut pas dire que les échecs de la RA ça n'existe pas (ceci dit, quand on se fixe l'objectif de lutter contre les TCAs, j'ai l'impression que ça marche plutôt bien, à en lire les témoignages ici, mais les témoignages négatifs ne sont peut-être pas ici). Et ça ne veut pas dire non plus que la RA c'est la solution miracle pour tous les problèmes de surpoids de tout le monde, la preuve. Mais encore une fois, quand quelqu'un arrive ici et nous raconte une histoire de TCAs, c'est encore ce qu'on peut proposer de mieux qui a une chance de marcher dans une grande majorité des cas.

Ce qui t'embête aussi sans doute, c'est que du coup on ne sait pas vraiment quoi te proposer pour régler ton problème à toi. Ben honnêtement, ça m'embête aussi... Mais bon, sur un forum on a forcément des limites à l'exploration des cas particuliers. Crois bien que ça me désole.

Et on est parti bien loin du sujet initial.
49 ans Paris 9874
Angia a écrit:
Bon honnêtement je n'ai pas trop compris du coup la façon dont tu manges, et la façon dont tu as fait la RA. De toute façon ce n'est pas très important que je comprenne, si toi ça te convient.


Idem pour moi. En fait je ne comprends pas très bien Ninami ce que tu veux dire et où tu veux en venir (parce que "la RA ne m'a pas fait maigrir" c'est un sujet qui a déjà été traité mille fois). Je sens une espèce de "colère" dans tes propos, mais je ne sais pas trop contre qui ou quoi. Et j'ai comme Angia du mal à voir ce qu'on peut faire pour toi. Et ça me désole aussi!
58 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
Ninami a écrit:

D'ailleurs lorsque je mange par gourmandise (ex: chocolat) je n'ai pas faim, je me fais juste plaisir et je n'ai pas de limite, je dois me contrôler.



je reviens sur cette phrase pour te dire que moi aussi je suis gourmande de chocolat.. sauf que je n'ai pas besoin de me contrôler lorsque j'en mange, je m'arrête toujours de moi même, il arrive un moment ou ma gourmandise est satisfaite et je laisse la tablette... et elle peut rester ouverte plusieurs semaines sans me faire envie
35 ans Vie de... (-_-)' 1067
Honnêtement, je ne sais pas, j'ai un peu lu le bouquin de Zermati (mais je ne sais même plus ce qu'il raconte...)
Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas être plus grosse encore, pas question. Et ça m'énerve d'avoir encore pris, comme si je n'étais déjà pas assez embêtée comme ça...J'en vois plein qui arrive à accepter ça moi je ne peux ni ne veux.

De toutes façon ça fait un temps que je suis sur vlr que pour les échanges et non plus pour trouver une réponse à mon problème, parce qu'effectivement, ce n'est pas la première fois qu'on en parle...ça ne sert pas à grand chose d'en débattre encore une fois. Et puis, pour l'instant "ça va" alors bon...

Pour ce qui de la "colère", non par contre de la désillusion oui par rapport à la RA pour mon cas (car j'en vois bien les effets bénéfiques pour les autres) et de la négation pour mon corps jusqu'à même une sorte de joie lorsqu'il est malade et donc souffre. Oui, c'est tordu mais je me dit qu'il paye pour la souffrance morale qu'il m'inflige de par ma grosseur.
254
Ninami a écrit:
Est-ce que toutes les personnes obèses le sont exclusivement parce qu'elles ont soit des problèmes psy soit une maladie ou un traitement faisant grossir?


Non, il y a des tas d'autres raisons qui se mêlent les unes aux autres.
J'avais lancé un post http://www.vivelesrondes.com/forum/viewtopic_293888.htm pour qu'on essaye de les lister, d'explorer d'autres pistes que gros=gros mangeur.

Par exemple on peut noter les différences de flore intestinale. En mars, il y aura un colloque ou je ne sais plus quoi sur le sujet, ça devrait permettre de faire le point sur les avancées dans le domaine et d'en entendre pas mal parler dans les média.

Je m’étonne toujours qu'on ne s’intéresse pas plus à ce type de questions sur VLR.
B I U