Seraphie a écrit:trashrap a écrit:C'est marrant de constater que ce sont systématiquement les hommes qui défendent la prostitution. ;)
Ben non, je l'ai déjà dit (il me semble), je suis contre l'abolition de la prostitution, et pour que la prostitution soit légal.
Bien évidemment, je suis contre la traite d'être humain, toutes ces pauvres filles d'Europe de l'est, d'Afrique, ou de je ne sais où qui sont forcées d'être sur le trottoir (ou internet, avec les fameux "escort tour").
Et qu'on laisse celles qui ont décidé de faire ça pour X raisons (qui ne nous appartient pas de juger) d'exercer leur métier en paix, et d'arrêter de dire qu'elles subissent un viol à chaque rencontre (celles qui font ça par choix, par parce qu'elles sont forcées).
Celles qui font cela par choix sont-elles si nombreuses ?
Personnellement, je qualifie cela, dans une écrasante majorité, de viol, car il y a un vrai problème de consentement.
Consentir à un acte sexuel pour obtenir de l'argent, est-ce consentir librement ? S'il y a une contrainte financière qui pousse à cela, le consentement est-il libre ?
Mon interrogation rejoint en fait la notion de "consentement éclairé" en droit. Si l'on consentit par désespoir, ou parce qu'on n'a aucun autre moyen de gagner sa vie, est-on
vraiment consentant ?
Je pense par exemple aux gens qui vendent leurs organes, dans les pays qui l'autorisent. Ils y
consentent, poussés par la misère. Accepter quelque chose, sous la pression d'une contrainte financière, morale ou autre, est-ce consentir, faire un choix libre et éclairé ? Est-ce que cela signifie que l'on doive, nous, le reste de la société, botter en touche, en arguant qu'après tout chacun fait ce qu'il veut, même s'il le fait sous la contrainte ?