38 ans
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LadyInGreen a écrit:
Par contre je n'aime pas cette tendance qui tend à stigmatiser le client, à en faire un violeur (même si je comprends la pertinence de la comparaison avec le viol). Je trouve que c'est un raccourci bien rude.
Je suis d'accord, mais j'ai trouvé intéressant que Chantal Jouanno soulève le fait que les clients ne peuvent plus faire comme s'ils ignoraient la réalité.
La pénalisation du client me semble inévitable pour lutter efficacement contre les réseaux. On voit des tonnes de reportages à la télé, où ils montrent qu'à peine un réseau est démonté (toujours localement, ils peuvent rarement aller plus loin), un autre se met en place... S'il y a moins de demande, il y a moins d'offre. J'ai été interpellée par ceci sur le cas suédois : "Les trafiquants ne s'intéressent plus au «marché suédois». Ce qui prouve que jouer sur la demande permet en premier lieu de lutter contre le trafic."
http://www.slate.fr/tr...tion-prostitution-suede-modele
Le problème de ce débat, ce que soulève très bien le rapport du Sénat, c'est qu'il est noyé sous les considérations idéologiques, qu'elles soient "anti" ou "pro".
En ce qui me concerne, et en essayant de mettre toute morale de côté, j'en arrive à la conclusion suivante :
Je serais évidemment contre l'abolition de la prostitution, dans un monde idéal où la majorité des prostituées seraient indépendantes et consentantes.
C'est loin d'être le cas, et en l'occurrence je trouve que la pénalisation du client est un bon moyen pour lutter contre cet état de fait.
Par contre je n'aime pas cette tendance qui tend à stigmatiser le client, à en faire un violeur (même si je comprends la pertinence de la comparaison avec le viol). Je trouve que c'est un raccourci bien rude.
Je suis d'accord, mais j'ai trouvé intéressant que Chantal Jouanno soulève le fait que les clients ne peuvent plus faire comme s'ils ignoraient la réalité.
La pénalisation du client me semble inévitable pour lutter efficacement contre les réseaux. On voit des tonnes de reportages à la télé, où ils montrent qu'à peine un réseau est démonté (toujours localement, ils peuvent rarement aller plus loin), un autre se met en place... S'il y a moins de demande, il y a moins d'offre. J'ai été interpellée par ceci sur le cas suédois : "Les trafiquants ne s'intéressent plus au «marché suédois». Ce qui prouve que jouer sur la demande permet en premier lieu de lutter contre le trafic."
http://www.slate.fr/tr...tion-prostitution-suede-modele
Le problème de ce débat, ce que soulève très bien le rapport du Sénat, c'est qu'il est noyé sous les considérations idéologiques, qu'elles soient "anti" ou "pro".
En ce qui me concerne, et en essayant de mettre toute morale de côté, j'en arrive à la conclusion suivante :
Je serais évidemment contre l'abolition de la prostitution, dans un monde idéal où la majorité des prostituées seraient indépendantes et consentantes.
C'est loin d'être le cas, et en l'occurrence je trouve que la pénalisation du client est un bon moyen pour lutter contre cet état de fait.