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Abolition de la prostitution

_Aphasie_ a écrit:

Tu peux lire l'ensemble des posts qui ont été écrits depuis ta dernière visite avant de répondre ? J'ai abordé cette question plus loin.


Pourrais-tu, s'il te  
plait, me citer l'endroit où tu l'as abordé parce que, bien qu'ayant tout lu, cela m'a échappé ?
38 ans 3196
aile-du-desir a écrit:

C'est ce qu'on appelle botter en touche.


Non, c'est toi qui botte en touche. En multipliant les attaques personnelles.
_Aphasie_ a écrit:

(C'est pas long à lire, c'est juste après le plan détaillé).


Merci de nous faire un résumé ? :)
45 ans 04 5576
_Aphasie_ a écrit:
Toad a écrit:

Quelque part, ce que je n arrive pas a m enlever de la tête, c est qu on en arrive la parce que, mondialement, on a baissé les bras dans la lutte contre la prostitution forcée. On trouve, quelque part, la solution de "facilité". Pour interdire quelque chose d ignoble qu on arrive pas a empêcher, on bloque tout le système.


Il me semble que les solutions envisagées vont bien au-delà de ça. Il y a une petite synthèse au début du rapport du Sénat qui propose des pistes à mon sens tout à fait intéressantes :
http://www.senat.fr/rap/r13-046/r13-046_mono.html

(C'est pas long à lire, c'est juste après le plan détaillé).


Merci. Je l ai lu en transverse, je regarderai plus en détail plus tard mais il me semble qu il n y a que des propositions de prise d'infos sur le terrain et d aide pour sortir les personnes déjà contraintes du système t et les aider à se réinsérer. Ce qui me semble difficile au vu de la situation : je ne sais plus qui sur ce fil a dit que des qu un réseau local est démantelé, un autre reprend sa place, ce qui pour moi tendrait à soi accueillir sans fin les personnes immigrées illégalement à des fins de prostitution et à les réinsérer, ce a quoi je ne crois pas ( on expulse déjà des personnes parfaitement intégrées à la société :-( ) soit les renvoyer dans leur pays et à ce que j ai pu lire, notamment pour les prostituées Nigériennes, cela revient a se laver les mains et à dire : ce n est pas notre problème elles ne sont plus sur notre territoire.
Pour moi le probleme est mondial et c est ce qui fait qu il semble insoluble. :-(
38 ans 3196
_Aphasie_ a écrit:
Citation:
I.– LE SYSTÈME PROSTITUTIONNEL

A. ESTIMATION DU NOMBRE DE PERSONNES PROSTITUÉES EN FRANCE

Les auditions menées par le groupe de travail sur la prostitution permettent de conforter le constat dressé en avril 2011 par le rapport de Mme Bousquet et M. Geoffroy sur ce même thème : il est difficile de mesurer avec exactitude l’ampleur du phénomène, en constante évolution et en partie caché, avec le développement de la prostitution sur Internet.

Les chiffres dont on dispose proviennent de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), seul organisme public procédant à une évaluation quantitative. Dans son rapport annuel de 2010, l’Office évalue entre 20 000 et 40 000 le nombre de personnes prostituées en France. Ces chiffres sont issus de données diverses : nombre de personnes mises en cause pour racolage par la police nationale, nombre de victimes de la traite des êtres humains ou de proxénétisme identifiées dans des procédures judiciaires. Ces données sont complétées par des estimations relatives à la prostitution par Internet, mais qui reste difficile d’appréhender.

Ces chiffres sont validés par les associations travaillant auprès des personnes prostituées. C’est aussi l’ordre de grandeur retenu par le Conseil national du Sida. Seul le Syndicat du travail sexuel (STRASS) considère que la réalité s’approcherait plutôt de 400 000 personnes prostituées, soit un écart de 1 à 20.

Les lacunes concernant la prostitution « invisible » notamment par Internet permettent d’alimenter les polémiques sur la réalité du phénomène et donnent l’impression d’un manque de données objectives. Ce constat est aussi celui dressé par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans son rapport de décembre 2012 sur les enjeux sanitaires de la prostitution.

On notera que s’il est difficile de quantifier la prostitution, il n’existe pas de définition juridique ou officielle de la prostitution. Le décret du 5 novembre 1947, abrogé, la définissait comme « le fait de consentir habituellement et moyennant rémunération à des contacts sexuels avec autrui ». Selon la jurisprudence « la prostitution consiste à se prêter, moyennant une rémunération, à des contacts physiques de quelque nature qu’ils soient, afin de satisfaire les besoins sexuels d’autrui ».

B. QUI SONT LES PERSONNES PROSTITUÉES ?

La prostitution n’est pas un phénomène uniforme et pour les rapporteurs de l’IGAS, il faudrait parler de prostitutions au pluriel.

On distingue généralement la prostitution dite « traditionnelle » qui concerne plutôt des femmes françaises, plus âgées que les personnes étrangères et qui revendiquent une certaine autonomie dans leur activité (indépendantes ou sous la coupe d’un souteneur), par opposition aux réseaux. Il s’agit principalement d’une prostitution de rue qui est en déclin face à la prostitution organisée par les réseaux.

La prostitution étrangère est en forte progression. Les années 1990 ont marqué un tournant, l’ouverture des frontières s’accompagnant de l’arrivée de femmes en provenance de l’Europe de l’Est et des Balkans. Par la suite, on a constaté l’arrivée des personnes africaines puis chinoises. La plupart de ces personnes sont en situation irrégulière.

En 2012, les statistiques dressées par l’OCRTEH montraient que 92 % des personnes mises en cause pour racolage sont étrangères. Cette proportion, qui augmente d’année en année, est corroborée par les associations qui travaillent sur le terrain. Au sein des victimes de proxénétisme, les femmes non européennes de l’ouest représentent 81 % du total en 2012, contre 74 % en 2010.


L'intégralité ici :
http://www.assemblee-n.../rap-info/i1360.asp#P180_23366
45 ans 04 5576
Plus simplement, de la même source :( je ne quote pas c est la plaie sur l ipad) :

ANNEXE 1 - LISTE DES PROPOSITIONS
_______

· Assurer en premier lieu la mise en place d'un dispositif de remontée des informations recueillies sur le terrain, structuré et partagé par l'ensemble des acteurs.

· Développer, sur la base de ces informations, une véritable expertise publique qui permette en particulier de mieux connaître les profils des personnes qui se prostituent, leurs modes d'exercice et leur situation sanitaire et sociale. Accorder une attention particulière à la prostitution sur internet, encore peu connue mais en fort développement.

· Une fois ces préalables acquis, rendre effective la publication annuelle du rapport sur la situation démographique, sanitaire et sociale des personnes prostituées.

· Encourager les travaux de recherche sur les clients de la prostitution.

· Assurer l'application effective de l'article L. 312-16 du code de l'éducation en renforçant les moyens alloués à l'éducation nationale en matière d'éducation à la sexualité.

· Compléter l'article L. 312-16 en prévoyant une sensibilisation aux questions d'égalité entre les femmes et les hommes.

· Développer le recours à la médiation et à l'interprétariat dans les établissements de santé et les services sociaux.

· Harmoniser les règles de gestion administratives de l'aide médicale de l'Etat (AME).

· Sensibiliser les agents des caisses primaires d'assurance maladie aux difficultés rencontrées par les personnes prostituées pour l'accès aux droits sociaux et les inciter à une meilleure prise en compte du reste à vivre de ces personnes.

· Accroître l'effort d'information et d'orientation des personnes prostituées en développant les outils et les moyens confiés aux associations.

· Accorder des remises fiscales gracieuses pour les personnes prostituées, uniquement sous réserve d'avoir arrêté la prostitution et d'être engagé dans un parcours d'insertion professionnelle.

· Ouvrir le droit à l'allocation temporaire d'attente (ATA) aux victimes du proxénétisme et de la traite engagées dans un parcours de sortie de la prostitution, indépendamment du fait qu'elles aient ou non dénoncé leur trafiquant-proxénète.

· Faire bénéficier les personnes prostituées d'un accès prioritaire au contingent d'un tiers des places d'hébergement d'urgence réservé aux femmes victimes de violences.

· Faciliter l'accès au logement social des personnes souhaitant sortir de la prostitution en indiquant par voie de circulaire qu'elles font partie des publics prioritaires.

· Revoir les modalités de délivrance des titres de séjour pour les victimes du proxénétisme et de la traite, lorsqu'elles ont déposé plainte ou témoigné (article L. 316-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) et lorsqu'elles n'ont pas voulu ou pu le faire mais qu'elles sont engagées dans un parcours de sortie de la prostitution.

· Développer l'offre de soins psychologiques et psychiatriques à destination des personnes prostituées en parcours d'insertion.

· Sur le modèle de la politique d'insertion des victimes de la traite mise en place par l'Italie :

- reconnaître à la personne le statut de victime indépendamment du fait qu'elle ait dénoncé ou non son trafiquant-proxénète et dès lors qu'elle est engagée dans un parcours d'insertion ;

- lui octroyer un permis de séjour à titre humanitaire d'une durée suffisante ;

- la protéger immédiatement en l'hébergeant dans une structure adaptée ;

- mettre en place un accompagnement personnalisé en vue de sa réinsertion sociale et professionnelle ;

- saisir l'argent des réseaux de traite au profit des victimes, soit directement sous la forme d'un dédommagement, soit indirectement via le financement de programmes d'insertion sociale et professionnelle ;

- encourager la complémentarité d'action entre la politique d'aide aux victimes et la politique de lutte contre les réseaux.

· Structurer le pilotage interministériel des actions menées auprès des personnes prostituées afin de garantir la complémentarité des champs sanitaire et social. Travailler en particulier à la définition d'une politique de subventionnement des associations partagée.

· Donner aux associations les moyens d'agir sur le long terme en enrayant la baisse des financements, en évitant leur saupoudrage et leur donnant une visibilité pluriannuelle.

· Renouer avec la conclusion de conventions de financement pluriannuelles des associations têtes de réseau.

· Conforter la place et les moyens alloués au dispositif national d'accueil et de protection des victimes de la traite des êtres humains (Ac.Sé) et assurer la réunion régulière de son comité de pilotage.

· Renforcer le rôle de la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof) en étendant ses missions relatives à la lutte contre la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle.

· Encourager la généralisation de partenariats souples entre acteurs associatifs et institutionnels dans les territoires sur le modèle du réseau d'intervention sociale auprès des personnes prostituées (Rispp).

· Faire des permanences d'accès aux soins de santé (Pass) de véritables passerelles vers les services de soins de droit commun en assurant notamment la formation des personnels qui y travaillent aux problématiques de la prostitution et de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle.

· Développer l'utilisation des tests rapides d'orientation diagnostique (Trod) en direction des personnes prostituées afin d'améliorer leur taux d'accès au dépistage du VIH.

· Profiter de la prochaine évaluation des projets régionaux de santé pour encourager une intégration plus systématique des questions de prostitution dans les documents de planification.

· Conforter le rôle de coordination des agences régionales de santé (ARS) sur les questions sanitaires et sociales relatives aux personnes prostituées, notamment par le lancement d'appels à projets conjoints.

· Renforcer, en lien avec les observatoires régionaux de santé, l'expertise des ARS au sujet de la situation sanitaire et sociale des personnes prostituées.
_Aphasie_ a écrit:
aile-du-desir a écrit:
_Aphasie_ a écrit:

Si tu es méfiant envers le rapport de l'assemblée, que penses-tu de celui du Sénat ?


Sur, donc, le nombre et la qualification des prostitué(e)s puisque tu argumentes la-dessus, le rapport du Sénat est pourtant très clair dès le début :

"L'action des pouvoirs publics auprès des personnes qui se prostituent ne peut être efficace que si les caractéristiques de ce public sont suffisamment connues. Or le manque de données étayées et partagées sur le sujet est criant."


Tu es de mauvaise foi. Tu cites un seul passage, extrait de son contexte.


Non, je ne suis pas de mauvaise foi.
Je cite un avertissement, mis en gras pour bien en souligner l'importance.
Après qu'il soit hors contexte, je ne vais pas te copier/coller le rapport. Mais par contre tu peux nous dire quel contexte omis changerait l'interprétation de cet avertissement ici isolé.
38 ans 3196
Toad >>> Le rapport remis à l'assemblée évoque ce souci. Il y a tout un développement sur "le renforcement de la coopération internationale contre la traite".

Je précise que je ne suis évidemment pas d'accord avec toutes les préconisations de ces rapports. Néanmoins je trouve cela rassurant que les parlementaires s'intéressent sérieusement au sujet, et que la réflexion soit amorcée sur la base de documents étayés.
_Aphasie_ a écrit:
aile-du-desir a écrit:

C'est ce qu'on appelle botter en touche.


Non, c'est toi qui botte en touche. En multipliant les attaques personnelles.


Quelles attaques personnelles ?
_Aphasie_ a écrit:
Toad >>> Le rapport remis à l'assemblée évoque ce souci. Il y a tout un développement sur "le renforcement de la coopération internationale contre la traite".

Je précise que je ne suis évidemment pas d'accord avec toutes les préconisations de ces rapports.


Lesquelles ? Et pourquoi ?
38 ans 3196
aile-du-desir a écrit:
Mais par contre tu peux nous dire quel contexte omis changerait l'interprétation de cet avertissement ici isolé.


Cet avertissement montre le sérieux des auteurs du rapport, qui, une nouvelle fois, précisent les difficultés de l'enquête (idem dans le rapport de l'assemblée). Néanmoins, malgré ces difficultés, ils estiment qu'il est possible d'avancer tels et tels chiffres (et ils indiquent la marge d'erreur possible et les divergences avec les associations).

Cela relève de l'honnêteté intellectuelle. Toi, tu te sers de cet avertissement pour discréditer le rapport. C'est être soit illogique, soit de mauvaise foi.
_Aphasie_ a écrit:
aile-du-desir a écrit:
Mais par contre tu peux nous dire quel contexte omis changerait l'interprétation de cet avertissement ici isolé.


Cet avertissement montre le sérieux des auteurs du rapport, qui, une nouvelle fois, précisent les difficultés de l'enquête (idem dans le rapport de l'assemblée). Néanmoins, malgré ces difficultés, ils estiment qu'il est possible d'avancer tels et tels chiffres (et ils indiquent la marge d'erreur possible et les divergences avec les associations).

Cela relève de l'honnêteté intellectuelle. Toi, tu te sers de cet avertissement pour discréditer le rapport. C'est être soit illogique, soit de mauvaise foi.


Je ne discrédite rien. Si tu peux arrêter 5mn de me prêter des intentions pour répondre vraiment aux questions, ce serait, là, de l'honnêteté intellectuelle.

Tu n'as pas répondu.

"Mais par contre tu peux nous dire quel contexte omis changerait l'interprétation de cet avertissement ici isolé."

Donc où et quoi.
38 ans 3196
aile-du-desir a écrit:

Tu n'as pas répondu.

"Mais par contre tu peux nous dire quel contexte omis changerait l'interprétation de cet avertissement ici isolé."

Donc où et quoi.


Je ne comprends pas le sens de ta question.
_Aphasie_ a écrit:
Je ne comprends pas le sens de ta question.


C'est pourtant très simple. Tu m'accuses de sortir cet avertissement de son contexte, au motif sous-jacent que le contexte en changerait la signification.

Je te demande donc de me citer les éléments du contexte qui pourrait changer ou altérer la signification hors contexte de l'avertissement.
38 ans 3196
aile-du-desir a écrit:
_Aphasie_ a écrit:
Je ne comprends pas le sens de ta question.


C'est pourtant très simple. Tu m'accuses de sortir cet avertissement de son contexte, au motif sous-jacent que le contexte en changerait la signification.

Je te demande donc de me citer les éléments du contexte qui pourrait changer ou altérer la signification hors contexte de l'avertissement.


D'accord, j'avais donc bien compris. J'estime t'avoir déjà répondu sur ce point dans mon post précédent.
B I U