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Abolition de la prostitution

_Aphasie_ a écrit:
aile-du-desir a écrit:
_Aphasie_ a écrit:
Je ne comprends pas le sens de ta question.


C'est pourtant très simple. Tu m'accuses de sortir cet avertissement  
de son contexte, au motif sous-jacent que le contexte en changerait la signification.

Je te demande donc de me citer les éléments du contexte qui pourrait changer ou altérer la signification hors contexte de l'avertissement.


D'accord, j'avais donc bien compris. J'estime t'avoir déjà répondu sur ce point dans mon post précédent.


Non. Tu as dit : "ils estiment qu'il est possible d'avancer tels et tels chiffres (et ils indiquent la marge d'erreur possible et les divergences avec les associations). "

Pour quelqu'un qui demande à chaque instant aux autres de citer leurs sources, c'est un peu négligé non ?
38 ans 3196
Ne te fatigue pas avec tes sarcasmes, je ne répondrai pas aux attaques personnelles ;)

aile-du-desir a écrit:

Sur, donc, le nombre et la qualification des prostitué(e)s puisque tu argumentes la-dessus, le rapport du Sénat est pourtant très clair dès le début :

"L'action des pouvoirs publics auprès des personnes qui se prostituent ne peut être efficace que si les caractéristiques de ce public sont suffisamment connues. Or le manque de données étayées et partagées sur le sujet est criant."


Tu choisis d'extraire cette citation. Ainsi, selon toi, elle démontre ou illustre quelque chose. Certes, il est possible que je me sois mépris sur l'argument que tu souhaitais démontrer/illustrer par ce propos.
Dans ce cas, quel est cet argument ? Peux-tu préciser ta pensée par rapport à l'extrait que tu cites ?
_Aphasie_ a écrit:
Ne te fatigue pas avec tes sarcasmes, je ne répondrai pas aux attaques personnelles ;)

aile-du-desir a écrit:

Sur, donc, le nombre et la qualification des prostitué(e)s puisque tu argumentes la-dessus, le rapport du Sénat est pourtant très clair dès le début :

"L'action des pouvoirs publics auprès des personnes qui se prostituent ne peut être efficace que si les caractéristiques de ce public sont suffisamment connues. Or le manque de données étayées et partagées sur le sujet est criant."


Tu choisis d'extraire cette citation. Ainsi, selon toi, elle démontre ou illustre quelque chose. Certes, il est possible que je me sois mépris sur l'argument que tu souhaitais démontrer/illustrer par ce propos.
Dans ce cas, quel est cet argument ? Peux-tu préciser ta pensée par rapport à l'extrait que tu cites ?


N'essaie pas de détourner la conversation.
Tu penses que le hors contexte de cette citation sert à discréditer le rapport et tu te permets, non pas de m'opposer une citation directe de ce rapport, mais un vague "ils estiment que".
Réponds juste à la question et démontre en quoi le hors contexte de cet avertissement est censé altérer sa signification et quelle en est la réelle signification.
Quand je dis démontrer, donc, ce n'est pas dire : "ils estiment que", mais bel et bien de me citer la phrase du rapport qui le dit.
P
44 ans 1638
trashrap a écrit:
Poupee_Russe a écrit:
Exemple sur le porno où je te dis que pour moi simuler un acte sexuel avec un autre acteur n'est pas du tout la même chose que de servir de réceptacle à un client.


:shock:
Tu confonds films pornos et films érotiques des chaines publiques, je pense. Dans un porno, on ne simule pas l'acte sexuel. Les acteurs et actrices de ces films vendent leur corps contre de l'argent : ce n'est pas la définition même de la prostitution ?

Non je ne confonds pas ;). C'est juste que pour moi, il s'agit de mimer un acte sexuel. Qu'il y ait pénétrations, va et vient, peut importe puisqu'il n'y a pas d'intention de prendre ou de donner du plaisir (même s'il peut éventuellement en avoir, mais c'est pas le but premier en réalité).
34 ans 1489
_Aphasie_ a écrit:
Je suis d'accord, mais j'ai trouvé intéressant que Chantal Jouanno soulève le fait que les clients ne peuvent plus faire comme s'ils ignoraient la réalité.


Oui, je suis d'accord avec ça. Se poser la question, pourquoi et surtout dans quel contexte vais-je avoir recours à un rapport tarifé?

Toad a écrit:
Ladyingrenn, le témoignage de ton ami rejoint pour moi le problème de l opposition du désir au consentement. Dans l idée que je m en fais, aucune femme au monde ne peut avoir de désir pour tous les hommes qu elle rencontre. Il y en aura forcément qui, sans la rebuter, ne l émoustilleront pas du tout. Du coup les prostituées "volontaires" celles qui font cela sans contrainte, ne revendiquent que le choix du libre consentement.
La question est de savoir ou on place le curseur de la contrainte. J avais lu des témoignages de filles qui se prostituaient parce que justement en une après-midi elles gagnaient l équivalent d un demi moi de salaire ailleurs. Dans mon point de vue, ça peut s assimiler à quelqu un qui choisit un travail qui ne lui plait pas totalement pour avoir un revenu.,
Maintenant, comme il a été dit à de nombreuses reprises, il y a plusieurs formes de prostitution et les solutions, s il doit y en avoir, ne sont pas les mêmes pour toutes.
Pour ma part, je ne peux me positionner sur le sujet d une démarche globale, puisque je ne parviens pas a faire la part des choses entre le pourcentage de prostitution forcée et la "libre". J ai envie de dire que s il n y avait qu une prostituée contrainte pour 10 millions de libre, il faudrait tout de même agir. Mais bon, sans doute pas de la même façon.


Là aussi je suis d'accord. Pour moi c'est une évidence que le désir physique, dans le cas de la prostituée, n'a pas grand chose à voir avec leurs activités rémunérées. D'ailleurs elles établissent souvent une séparation nette entre leur réelle vie privée et leur métier. Pas la même lingerie, parfois aucun proche n'est au courant... J'ajouterai que parmi les prostituée dites "libres", il y a encore énormément de différences, et que celles qui le sont réellement doivent être très rares. Après, la question est: faut-il priver ces femmes de ces sources de revenu qui leur permet de vivre? (sachant qu'évidemment une société idéale à mes yeux leur permettrait de vivre sans avoir recours à ces pratiques)
Je vais relire le passage de King Kong Théorie de Virginie Despentes où elle parle de son expérience de la prostitution, j'ai un peu oublié.

Je te rejoins totalement Toad sur ce problème qui semble être un noeud impossible à défaire, d'où la difficulté à ce prononcer. :( Après ce n'est pas une raison pour rester sans rien faire. Je me trompe peut-être, mais ces débats ont le mérite de pousser les gens à réfléchir sur ce sujet (j'espère). C'est tellement difficile d'avoir une information valable..
Poupee_Russe a écrit:

Non je ne confonds pas ;). C'est juste que pour moi, il s'agit de mimer un acte sexuel. Qu'il y ait pénétrations, va et vient, peut importe puisqu'il n'y a pas d'intention de prendre ou de donner du plaisir (même s'il peut éventuellement en avoir, mais c'est pas le but premier en réalité).


Bel exemple du mime. De quoi faire se retourner dans sa tombe Marcel Marceau.
38 ans 3196
Pour Aile_du_désir, extrait du rapport du Sénat :

I. PANORAMA GÉNÉRAL DE LA PROSTITUTION EN FRANCE
A. UN PHÉNOMÈNE PLURIEL EN MUTATION CONSTANTE
1. Une activité aux multiples visages
a) Les profils des personnes prostituées

Le nombre de personnes qui se prostituent en France s'établirait entre 20 000 et 40 000. Cette fourchette, que certaines associations jugent sous-estimée, correspond à celle utilisée par les services de police, en particulier par l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains1(*) (OCRTEH).

Un rapport publié en 2001 par la délégation aux droits des femmes du Sénat2(*), citant lui aussi les chiffres de l'OCRTEH, évaluait entre 10 000 et 12 000 le nombre de personnes prostituées, dont 6 000 à 7 000 à Paris. Il y ajoutait 3 000 personnes exerçant dans des bars à hôtesses ou des salons de massage. Le nombre de personnes prostituées aurait donc sensiblement augmenté en France au cours de la dernière décennie.

Si les femmes représentent la grande majorité de la population prostituée, 10 % à 15 % de celle-ci est composée d'hommes, qui se prostituent le plus souvent avec d'autres hommes, ainsi que de transsexuels et transgenres. Dans son rapport d'activité pour 2012, l'association Grisélidis, présente à Toulouse et dans sa région, dénombre, pour la prostitution de rue, 89 % de femmes dans sa file active, 8 % de personnes transsexuelles (hommes devenus femmes) et 3 % d'hommes.

L'exercice de la prostitution concerne des personnes de tous âges. Ainsi, 36 % de celles accueillies par Grisélidis en 2012 avaient moins de trente ans, 59 % étaient âgées de trente à soixante ans et 5 % avaient plus de soixante ans. Ces données, qui concernent la prostitution de rue, ne sont pas nécessairement transposables à la prostitution dans son ensemble. Sur internet, la proportion d'hommes serait ainsi plus importante tandis que l'âge des personnes serait relativement moins élevé3(*).

L'intégralité ici :
http://www.senat.fr/rap/r13-046/r13-046_mono.html#toc9

Formuler un avertissement n'empêche pas d'avancer des chiffres, replacés dans leur contexte.
38 ans 3196
Extrait du rapport de l'assemblée :

Citation:
I.– LE SYSTÈME PROSTITUTIONNEL

A. ESTIMATION DU NOMBRE DE PERSONNES PROSTITUÉES EN FRANCE

Les auditions menées par le groupe de travail sur la prostitution permettent de conforter le constat dressé en avril 2011 par le rapport de Mme Bousquet et M. Geoffroy sur ce même thème : il est difficile de mesurer avec exactitude l’ampleur du phénomène, en constante évolution et en partie caché, avec le développement de la prostitution sur Internet. [Avertissement, précision des limites méthodologiques]

Les chiffres dont on dispose proviennent de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), seul organisme public procédant à une évaluation quantitative [pourquoi on juge cette source valable]. Dans son rapport annuel de 2010, l’Office évalue entre 20 000 et 40 000 le nombre de personnes prostituées en France. Ces chiffres sont issus de données diverses : nombre de personnes mises en cause pour racolage par la police nationale, nombre de victimes de la traite des êtres humains ou de proxénétisme identifiées dans des procédures judiciaires. Ces données sont complétées par des estimations relatives à la prostitution par Internet, mais qui reste difficile d’appréhender.

Ces chiffres sont validés par les associations travaillant auprès des personnes prostituées. C’est aussi l’ordre de grandeur retenu par le Conseil national du Sida [recoupage des sources]. Seul le Syndicat du travail sexuel (STRASS) considère que la réalité s’approcherait plutôt de 400 000 personnes prostituées, soit un écart de 1 à 20. [Mention des divergences, marge d'erreur].

Les lacunes concernant la prostitution « invisible » notamment par Internet permettent d’alimenter les polémiques sur la réalité du phénomène et donnent l’impression d’un manque de données objectives [Avertissement]. Ce constat est aussi celui dressé par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans son rapport de décembre 2012 sur les enjeux sanitaires de la prostitution.

On notera que s’il est difficile de quantifier la prostitution, il n’existe pas de définition juridique ou officielle de la prostitution [mise en valeur d'un problème méthodologique]. Le décret du 5 novembre 1947, abrogé, la définissait comme « le fait de consentir habituellement et moyennant rémunération à des contacts sexuels avec autrui ». Selon la jurisprudence « la prostitution consiste à se prêter, moyennant une rémunération, à des contacts physiques de quelque nature qu’ils soient, afin de satisfaire les besoins sexuels d’autrui ».


Et ceci dans toute cette partie du rapport. Pour ensuite en arriver à des chiffres. Ces chiffres ne tendent pas à l'objectivité absolue, les rapporteurs le précisent constamment. Mais au terme d'une enquête sérieuse, ils signifient bien quelque chose, surtout au regard des disproportions énormes entre le pourcentage de prostituées "traditionnelles" et le pourcentage de prostituées "de réseaux".
38 ans 3196
Source : http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1360.asp

Lady >>> je vais lire les témoignages que tu cites, je ne les connais pas.

Et je trouve aussi que l'ouverture du débat, malgré les emballements, a du bon ;)
_Aphasie_ a écrit:
Pour Aile_du_désir, extrait du rapport du Sénat : ...


Et bien je ne vois dans cet extrait nulle mention d'un semblant de qualification telle que tu l'as soulevé, ce rapport à l'appui, par: "La prostitution n'est-elle pas déjà, dans une écrasante majorité, déjà entre les mains de réseaux criminels ?" .
38 ans 3196
Pfff... Voir ici, point I. A (dans son intégralité).

Cela dit je ne vois pas très bien où tu veux en venir ?
45 ans 04 5576
Rho mais zut à la fin. Aile du désir, tu vas demander une explication de texte mot à mot à chaque post ? On est pas en cours de français. Sur chaque topic de ce forum il y a des arguments avances qui reposent sur un ressenti ou une vérité générale non argumentée, tu vas demande a chaque fois ? C est lourd à la fin, vos petites piques, sur ce débat qui est intéressant sur le fond.
Si vous ne savez pas discuter sans chercher à piéger l autre sans arrêt sur un point de détail, ignorez vous, non ?
38 ans 3196
J'ai trouvé ceci sur le site du STRASS :

Citation:
« il faut faire la différence entre celles qui font ça de manière totalement libre et les esclaves qui sont dans des réseaux »

Nous vivons dans une société où les rapports de domination sont très présents. Dans ce cadre, il est très délicat de parler de liberté totale. Nous sommes touTEs muEs par des contraintes notamment économiques, et plus celles-ci sont fortes, plus on est vulnérables à l’exploitation de la part d’un tiers.

Ainsi, de nombreuses personnes migrent pour échapper à une condition économique insoutenable. En raison des politiques anti-migratoires (fermeture des frontière, constitution d’une « Europe forteresse »), beaucoup sont obligées de faire appel à des réseaux, envers lesquels elles contractent une dette, qu’elles rembourseront par exemple en exerçant le travail sexuel. Si certains réseaux sont de véritables réseaux d’esclavage, il ne faut pas pour autant en déduire, comme le fait la loi actuelle, que toute aide à la migration de travailleuses sexuelles serait de l’exploitation forcée : ce genre d’amalgame ne sert qu’à légitimer la fermeture des frontières et fait le jeu des politiques anti-migratoires, sans proposer de solution valable aux personnes en situation de détresse économique.


http://site.strass-syndicat.org/about/desintox/

Je trouve cette idée intéressante. Néanmoins, elle n'est pas étayée... Je ne trouve sur leur site aucun document ou début d'enquête qui pourrait attester l'existence de réseaux "non esclavagistes" (pour aller vite), ni le pourcentage qu'ils pourraient représenter dans ce business. On en revient au débat idéologique :?
Toad a écrit:
Rho mais zut à la fin. Aile du désir, tu vas demander une explication de texte mot à mot à chaque post ? On est pas en cours de français. Sur chaque topic de ce forum il y a des arguments avances qui reposent sur un ressenti ou une vérité générale non argumentée, tu vas demande a chaque fois ? C est lourd à la fin, vos petites piques, sur ce débat qui est intéressant sur le fond.
Si vous ne savez pas discuter sans chercher à piéger l autre sans arrêt sur un point de détail, ignorez vous, non ?


C'est quoi une "une vérité générale non argumentée" ?
34 ans 1489
aile-du-desir a écrit:
Toad a écrit:
Rho mais zut à la fin. Aile du désir, tu vas demander une explication de texte mot à mot à chaque post ? On est pas en cours de français. Sur chaque topic de ce forum il y a des arguments avances qui reposent sur un ressenti ou une vérité générale non argumentée, tu vas demande a chaque fois ? C est lourd à la fin, vos petites piques, sur ce débat qui est intéressant sur le fond.
Si vous ne savez pas discuter sans chercher à piéger l autre sans arrêt sur un point de détail, ignorez vous, non ?


C'est quoi une "une vérité générale non argumentée" ?


Je pense que ça peut être un lieu commun, ou un cliché, ou un poncif...
B I U