Attaques de panique sur l'autoroute.

Merci pour vos conseils à tous, vraiment. Le simple fait d'en discuter calmement me permet de voir ça autrement que comme un sujet d'inévitable angoisse. De rationaliser.
On verra ça demain, je reviendrai raconter ;)

Mamykro: je vois ce que tu veux dire, mais c'est uniquement sur autoroute que j'ai cette angoisse de solitude. Liée à l'angoisse de base. En fait, tout est exacerbé par l'anxiété que je ressens sur ce type de route.

Bon maintenant je vais faire mon mea culpa :oops: :
J'ai eu un accident il y a 7 ans sur autoroute, la nuit. Y'a eu 2 morts. J'étais pas au volant. J'ai eu juste une entorse au genou, et j'ai rien vu de l'accident, je regardais par la fenêtre. Donc je n'ai pas eu peur.
Encore aujourd'hui, je sais pas pourquoi, je refuse toujours de me dire que ma peur est liée à ça. J'ai eu ma première crise 5 ans après l'accident...

C'est pour ça que j'en ai pas parlé en ouvrant le topic: je voulais d'autres pistes de réflexion et je me disais que si j'en parlais vous alliez tous me dire que c'était l'accident, comme tout mon entourage le fait :oops: :oops:
(j'espère qu vous ne m'en voulez pas, je comprendrai si vous jugez que c'est un manque de respect de vous avoir caché l'info :oops: )

Qu'est-ce que vous en pensez? (promis y'a rien d'autre :oops: )

Encore plus difficile de choisir un camion qu'un homme.^^

Peut-être que l'accident n'est pas responsable à 100% à ta phobie, mais j'ai du mal à croire qu'il ne rentre pas en compte. Même si tu n'as rien vu et n'était pas responsable. ça peut venir justement du fait de ne pas avoir su voir venir (et peut-être prévenir)l'accident, par exemple (mais il y a surement d'autres pistes). C'est de toute façon quelque chose de traumatisant.
refuser de prendre en compte cet accident dans ta phobie ne te fera pas avancer non plus.

Zolaa a écrit:

Je pense que visiblement, ce n'est pas l'accident qui a déclenché ta phobie, donc, à mon avis, ce n'est pas la seule cause de ta phobie, mais il est quand même probable que cet accident y participe...

Qu'est-ce qui a déclenché ta phobie? As-tu eu un accrochage sur l'autoroute avec quelqu'un qui aurait pu raviver les souvenirs de l'accident? Ou tout simplement vu un accident à la télé? Ou autre chose?

trashrap a écrit:
:shock:
Putain carrément :shock:
J'arrête pas de me dire que si il y a un obstacle, je suis pas sûre de le voir à temps :shock:

Peut-être que je suis prête à entendre réellement certaines choses...

Merci

Bon je vais éteindre l'ordi, je vous souhaite une bonne soirée à tous et je reviens demain vous raconter.

mamykro a écrit:

J'avais pas vu ton message Mamykro :?
Ce qui a déclenché ma phobie? Ben rien. Nada. Niente. Peau de...bref.
Un soir je rentrais chez moi tranquille (après une semaine particulièrement crevante il est vrai), quand tout d'un coup je me suis mise à flipper comme une malade, à dire à mon mec que je voyais rien, qu'on allait se planter. Mes mains tremblaient, j'avais les lèvres et les doigts engourdis, et tout un tas de symptômes de spasmo (j'avais jamais fait de spasmo avant, je n'ai su qu'après que c'était ça)
On s'est arrêté un peu (y'avait que 20 minutes de trajet normalment :roll: ) et on est repartis.
En rentrant à la maison, j'ai fais ma première crise de panique dans la chambre, sauf que je ne savais pas ce que c'était.
Tout me semblait irréel, j'avais l'impression que si je fermais les yeux j'allais mourir. J'ai eu la terreur d'être en train de perdre la raison. On a failli appeler SOS médecins, et une fois que mon homme a eu le téléphone en main ça s'est calmé (évidemment).
Depuis c'est la merde.

MAIS: grande nouvelle. J'ai fait 100 bornes aller ET 100 bornes retour sans crise de panique aujourd'hui!!! :teddy: :teddy:

Je sais que vos conseils m'ont beaucoup aidée, mais je sais aussi que là j'étais prête à les entendre (Trashrap ;) )
J'ai saoulé ma famille et mes amis avec ça pendant plus de 2 ans sans résultat, et là le fait de le poser par écrit avec vous, ça m'a fait avancer.
Je pense que l'anonymat joue énormément, et aussi que si j'ai posté c'est quelque part j'étais PRETE.

Merci Mamykro pour la litanie, tu m'aurais vue dans la voiture quand je sentais que la peur montait, à marmonner toute seule :D
Efficace, vraiment. ;) Sauf que j'ai remplacé peur par panique.

Pour la première fois j'ai véritablement pris conscience du fait que mes symptômes étaient dus à une panique que j'avais moi-même convoquée, et que j'avais le pouvoir de lui dire de s'en aller parce que c'était moi qui commandait.
Cette petite reprise de pouvoir sur une émotion qui me semblait totalement incontrôlable a été un soulagement énorme.
Avant j'étais à la merci de la panique, maintenant je sais qu'il est possible de la contrôler.
Maintenant que j'ai réussi ça, à mon avis ça ira de mieux en mieux.

Tout ce qui a été dit sur ce post m'a aidée, que ce soit à comprendre, à combattre ou à rationaliser cette panique.
Je vous remercie tous.
Je ne pense pas être guérie car j'ai eu des mega coups de stress quand-même, et puis ça peut pas partir du jour au lendemain.
Mais là j'ai la preuve que j'ai accompli un grand pas.

ouah, trop cool! =D> =D> =D> =D> =D> =D> =D>

Evidemment, tu ne vas pas guérir en 1 jour, mais déjà un petit pas, c'est énorme! C'est le début de la guérison. Bravo!

Citation:

C'était toi qui conduisait ou ton mec? Est-ce que tu étais dans la même situation que lors de ton accident (un homme au volant, toi en passager, la nuit, sur l'autoroute?)? Bref, est-ce qu'il y avait des ressemblances avec le jour où tu as eu ton accident qui auraient pu faire remonter le traumatisme de l'accident?

mamykro a écrit:

Merci Mamykro!

Pour répondre ben là c'est moi qui conduisais, alors que pour l'accident c'était pas moi.
La ressemblance c'était la nuit.
A part ça...

Par contre, suite à cette remarque de trashrap: ça peut venir justement du fait de ne pas avoir su voir venir (et peut-être prévenir)l'accident, par exemple, je prends conscience là, en écrivant, maintenant tout de suite, de la teneur de ce que j'ai dit le soir de ma première crise de panique: "je vois rien, on va se planter".
:shock:

Bon y'a vraiment un lien avec ce putain d'accident de merde.
Et je me rends compte aussi qu'il y a aussi un lien avec ma tendance à me sentir responsable de tout.
Comme si l'accident c'était ma faute.
Putain je me rends compte que je considère que l'accident c'était ma fautre parce que c'est moi qui avais demandé à mon mec de venir en ville ce soir-là, et c'est lui qui conduisait en rentrant. Genre si j'avais rien demandé y serait rien arrivé, et en + pauvre conne j'ai même pas été foutue de voir la voiture arrêtée sur l'autoroute en sortie de virage.

Quand tu te sentes responsable n'a rien d'étonnant. Mais ça ne veut absolument pas dire que tu es responsable. un accident, c'est un ensemble de circonstances. Tu n'y es pour rien.
Mais ce sentiment de responsabilité, ajouté au sentiment d'impuissance, c'est forcément dur à gérér...

Ce n'est pas le fait de mettre ma voiture sur le toit et d'en sortir par le pare-brise qui m'a donné la peur que conduire sur la neige : j'ai conduit ensuite de nombreuses fois sur la neige et le verglas en toute insouciance.
Non, c'est la fois où, la route étant une longue couche de neige recouverte de verglas, ma voiture est partie très très lentement, mais surement, dans le bas-côté sans que je puisse rien y faire. Je n'ai rien eu et ma voiture non plus. Mais le fait de ne rien pouvoir faire, d'être impuissant, est effrayant !

Avec des si, on mettrai Paris en bouteille et surtout on sauverai tous les enfants du monde. tu n'es absolument pas responsable.

Tu n'as pas eu de suivi psy suite à cet accident ?

trashrap a écrit:
Ton analyse de ton propre accident (le traumatisant) est bluffante. :shock:

Sinon, non, je n'ai pas eu de suivi psy parce que je n'en ai pas voulu.
J'avais un suivi pour mes TCA et mon psy a tenté de me parler de l'accident, mais je n'ai jamais voulu en discuter.
Il n'a pas insisté.
C'était pas le genre à rentrer dans le lard. Enfin si, mais à sa manière...
Quoi qu'il en soit, ce psy a su comment me prendre, je lui en serai éternellement reconnaissante.
Je pense qu'il a jugé que c'était pas le moment d'en parler en thérapie, vu que j'étais là pour les TCA.
Et je convaincue qu'il a bien fait.
Un temps pour chaque chose...

Donc non, pas de suivi psy, car non voulu de ma part, en fait.
Genre, tout va bien merci.

Je suis comme toi : en parler permet de mieux analyser et ça me fait du bien aussi ! ;)

Peut-être que tu serais prête à en parler à ton psy aujourd'hui, maintenant que tu as fait le premier pas ?

Déjà tant mieux si ça t'aide aussi, ça me fait plaisir ;)

Pour le psy sans doute que ça m'aiderait maintenant, oui. Ce serait le moment.

Mais je ne suis plus en thérapie depuis un moment maintenant, faudrait que je le rappelle, et ça me semble insurmontable.
Ce qui est débile vu que je n'ai de cesse de prêcher aux autres les bienfaits de la psychothérapie :roll:

Ca serait comme un retour en arrière, de revoir ce psy (ou un autre). Comme si j'avais tourné la page et que je devais la retourner.

A mon avis le mieux, maintenant que j'ai bien avancé et pris conscience d'un tas de trucs, c'est de voir si les choses se tassent en continuant à bosser dessus toute seule. Si ça marche pas, faudra que je me botte le cul et que j'y retourne.

Il faut voir ça comme une visite de contrôle que tu dois faire chez un médecin après une opération ou un traitement. ;)

trashrap a écrit:
Hi hi! Pas con!