Les gilets jaunes peuvent tordre le système dans tous les sens, le capitalisme est le seul qui est économiquement viable dans un régime démocratique. L'Histoire l'a démontré maintes fois. L'unanimité s'exprimant très rarement dans la rue (les gilets jaunes ne sont que quelques milliers, faudrait pas l'oublier), la seule voie reste celle des urnes, à laquelle il faudrait ajouter l'élection des députés à la proportionnelle intégrale et les référendums d'initiative populaire pour que le pouvoir du peuple s'exprime plus distinctement (je dis bien du peuple, pas de la foule).
On a tout entendu depuis 1 mois. Une augmentation trop importante du salaire minimum, et par conséquent, une augmentation proportionnelle des petits salaires supérieurs au SMIC, aurait des répercussions sensibles sur le système économique. D'un point de vue "comptable" au niveau de l'État, ces 100 euros vont déjà poser des problèmes considérables puisqu'il ne s'agit pas de faire payer la note aux employeurs. Toute "grosse" augmentation salariale entraînerait en premier lieu une hausse des prix généralisée : gagner plus pour dépenser plus pour se retrouver sans rien de plus ! Rien qu'avec ça, pas la peine d'aller plus loin.
On entend aussi beaucoup de personnes qui doivent avoir de gros problèmes d'audition puisqu'ils confondent gel de l'augmentation des taxes sur le carburant avec suppression totale des dites taxes ! Mais toutes ces taxes, tous ces impôts, sont utiles à la collectivité, même si quand c'est trop, c'est trop. Baisser sensiblement les taxes, les impôts et les charges se ressentirait irrémédiablement sur la qualité des services publics.
En 40 ans, le niveau de vie du citoyen de base a beaucoup progressé. Il suffit de comparer le ratio litre d'essence/minutes travaillées pour s'en apercevoir. Seulement plus ça va, plus le petit peuple se crée des besoins auxquels il n'aurait pas songé avant : les smartphones chers (et qu'on veut changer souvent), les grands écrans TV, les abonnements Internet/Téléphone multiples, les ordinateurs et plus généralement tous les outils high-tech, l'envie incessante d'accéder au niveau de vie des "bourgeois" (alors qu'il peste sans cesse contre eux !) favorisé par les médias, Internet en tête. Le souci, c'est qu'avant les choses étaient claires : le prolétaire ne pouvait pas (et aujourd'hui non plus) se payer une voiture de luxe. Maintenant, en faisant quelques (ou beaucoup) de sacrifices, il peut se payer un iPhone, comme ceux pour qui c'est une simple formalité. Et là bien-sûr, quand on dépense trop pour le superflu, il ne reste plus grand-chose pour l'essentiel.
Alors bien entendu qu'il y a des pauvres qui triment à longueur d'année, des gens pour qui le moindre centime compte et qui malgré une instruction faible savent quel achat il ne faut surtout pas faire avant un autre. Mais ce ne sont pas ceux-là qui manifestent sur les rond-points pour tout et n'importe quoi. Le mouvement a été lancé par des classes moyennes basses, qui n'ont pas les soucis financiers des prolétaires, même si ils ne roulent pas sur l'or. Je connais un couple (et pas qu'un seul si je regarde bien !) qui se plaint tout le temps, qui dit qu'il ne s'en sort pas. Seulement faut voir les dépenses du foyer ! À commencer par 1 paquet de cigarettes par jour et par personne, soit 400 euros par mois, des fringues, du maquillage, etc, et connaissant leurs revenus (que beaucoup de couples avec 2 enfants, comme eux, aimeraient avoir), il ne reste effectivement pas beaucoup pour remplir convenablement les assiettes. On pourra dire qu'après tout, c'est leur problème, oui mais ce sont les gosses qui trinquent les premiers.
L'arlésienne de la prise en compte des bulletins blancs et nuls lors des élections revient encore une fois dans les débats alors qu'elle est inapplicable dans un système majoritaire à 2 tours. Une majorité absolue doit se dégager au second tour, et tenir compte des blancs ne peut la dégager que si l'écart entre les 2 candidats est important. Dans le cas contraire, le candidat ayant le score le plus élevé ne peut atteindre les 50% + 1 voix nécessaires.
Second tour de la présidentielle 2017
Macron : 20 753 798
Le Pen : 10 644 118
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Macron a obtenu à peu près le double de voix de Le Pen.
Si on prend en compte l'abstention (comme certains le voudraient aussi), les blancs et les nuls, il n'obtient pas la majorité absolue : 43.63%
Si on prend en compte les blancs et les nuls, il obtient la majorité absolue : 58.52% (ceux qui ont reproché au système la non prise en compte lors de cette élection ont donc tout faux puisque la majorité absolue aurait été atteinte quand même).
Admettons maintenant que les scores aient été beaucoup plus serrés (comme ça risque de se produire aux prochaines élections) :
Macron : 16 621 873
Le Pen : 14 776 043
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Avec un écart aussi réduit, si on tient compte des blancs et des nuls, il n'obtient pas la majorité absolue : 46.87%
Et là que ferait-on ? On revote jusqu'à ce qu'il l'atteigne ?