Alors je recommence mon long blabla effacé suite à un clic malheureux sur une saleté de pub à la noix. :evil:
Je crois que ce post rassemble un grand nombre des clichés péjoratifs qu'on entend sur les parents au foyer et je ne peux m'empêcher de réagir.
Quand nous avons décidé d'avoir des enfants avec MisterC, il était clair que l'un de nous deux resterait à la maison pour les élever, dans la mesure où il était possible de vivre decemment avec un seul salaire.
Comme j'avais le travail le plus prenant au niveau temps tout en étant le moins bien payé et le moins intéressant, c'est moi qui suis devenue une "au foyer".
Alors, au bout de déjà 10 ans, enfer ou paradis? Paradis pour moi même si je concède quand tant que les filles n'allaient pas à l'école, j'aurais parfois aimé pouvoir claquer la porte 1 ou 2 jours. Mais aujourd'hui, c'est juste génial, en accord avec ce que je veux et ce que j'aime.
Maintenant, les jolis clichés :
MissGwen a écrit:j'aurais l'impression de perdre mon temps et de ne pas être utile en tant que personne [...] comment vous faîtes pour vous épanouir, [...] entre les tâches ménagères et les gosses.
Ce n'est pas parce qu'on est au foyer qu'on consacre tout son temps au ménage et à ses enfants. D'ailleurs, pour ce qui est du ménage, perso, je ne m'appelle pas Bree et si je tiens ma maison propre et en ordre, j'y consacre le strict minimum syndical. Le ménage, c'est un mal nécessaire mais il existe des milliards de choses bien plus passionnantes à faire.
Pour les enfants, plus ils grandissent et gagnent en autonomie, plus cela libère du temps ... et pas du temps pour faire le ménage.
Comment je m'épanouie? En faisant ce que j'aime, comme j'aime, quand j'aime. J'ai la chance de pouvoir donner de mon temps pour aider à l'école, pour faire du bénévolat, pour écrire des chroniques. Je n'ai pas le sentiment d'être inutile, bien au contraire. Sans retraités et personnes au foyer, bien des associations d'entreaide seraient en mal de bénévoles.
Ce n'est pas parce que je ne gagne aucun salaire que je ne travaille pas. J'ai juste l'immense chance de travailler comme je l'entend.
MissGwen a écrit:Et qu'est qu'on devient quand les oiseaux quittent le nid?
On s'investit un peu plus dans l'associatif si on veut, on multiplie les loisirs ... je pense qu'il y a suffisant de choses à faire pour ne pas s'ennyuer.
Sibell a écrit:les enfants ne sont pas malheureux à la garderie. [...]Au contraire, ils apprennent à devenir sociable et autonome!
La garderie et la crèche ne sont pas des vecteurs de socialisation : ce sont des modes de garde. Un enfant qui n'aura été ni en crèche ni en nourrice ni en garderie avant d'entrer à l'école ne sera pas un être associal, bien au contraire.
Pour se socialiser, un enfant a besoin de sécurité. Il doit savoir qu'il y a toujours quelqu'un vers qui il peut se tourner si il en a besoin. Tant qu'il sait cela, il n'aura aucun mal à aller vers l'autre. Et donc, il ne vivra pas mal son entrée en collectivité puisqu'il y accédera à un age où il est vraiment préparer à le faire en toute sécurité et conscience.
Quand à l'autonomie, c'est aussi un rôle des parents, sauf que quand on a du temps, on peut laisser l'enfant l'acquérir à son propre rythme.
Sibell a écrit:personne n'est à l'abri d'un divorce. Du jour au lendemain, tu te retrouves sans rien, avec un gamin ( voir deux sur les bras). En plus tu dis que tu souhaiterais trouver un travail après que tes enfants quittent le foyer. Mais sais-tu que ça devient de plus en plus dur de trouver un travail rien qu'à la quarantaine? Et puis ta retraite la dedans? Tu n'en auras aucune ou presque...
Moi, je répondrais pourquoi se mettre en couple si c'est pour penser au divorce d'entrée de jeu et pourquoi vivre tout court? La retraire? Je ne suis déjà pas sûre que les travailleurs en auront une alors, je ne vais pas me forcer à vivre une vie que je n'aurais pas choisi dans l'hypothétique attente de.
Sibell a écrit:Enfin, ça reste que mon opinion, mais vivre au crochet de mon mari, et regarder dans sa main, pour voir s'il est d'accord, pour m'acheter les nouvelles bottes à la mode dont j'ai envie, ce n'est pas mon truc.
Vision terriblement matérialiste et consumériste. Dans mon couple, il n'y a pas mon argent et son argent mais notre budget, que je gère puisque qu'il a horreur de tout ce qui est paprasserie. J'ai envie de m'acheter quelquechose ? Je regarde si le budget le permet et je l'achète. Et c'était la même chose quand j'étais la seule à ramener un salaire.
Et non, mon mari n'a pas le sentiment que je vive à ses corchets. Au contraire, il trouve parfois que je bosses bien plus que lui au bureau. Alors ok, je ne rapporte rien de pécunier mais je lui offre du temps. Temps que nous devrions consacrer aux courses, entretien de la maison, paparasse etc si nous travaillions tous les deux à l'extérieur.
Attention, cela ne veut pas dire qu'il n'en fout pas une rame à la maison, loin de là. Mais c'est vrai que le plus gros ( ménage, lessive etc) est fait pendant la semaine et la journée pour pouvoir profiter des soirées et des week-ends en famille et en amoureux.
Donc pour moi, être au foyer, c'est le paradis car je fais ce que je veux comme je veux quand je veux sans devoir rendre de compte à personne.