Je suis entièrement d'accord avec ce qui est écrit au dessus.
Moi honnêtement, je ne te souhaite surtout pas de reprendre du poids, il est tout à fait possible que tu fasses parties de 3 % qui n'auront pas repris à 5 ans.
Ce n'est pas parce que l'on parle des chiffres clairement prouvés que l'on te souhaite de reprendre.
Par contre c'est vrai que sachant que ce régime a rendu une vlrienne gravement cardiaque à la suite, pour moi il fait partie des pires. Maintenant c'est ton choix et je sais très bien que rien n'y personne ne te feront changer d'avis, quand on fait un régime c'est comme si on rentre en religion avec une euphorie et l'impression d'avoir trouvé la solution.
J'ai chaque fois cru que j'arriverais à vie à maintenir mon poids, en m'autorisant des petits écarts comme tu dis. Mais bon je faisais partie des 97 % et les régimes ont fait bondir mes TCA de manière affolante. Je ne contrôlais plus rien et grâce à l'idée reçue que c'est parce qu'on a pas assez de volonté qu'on arrive pas à maintenir ce poids, je me considérais comme une sous-m...e (bon j'avais déjà une mauvaise image de moi avant, malgré un poids dans la norme, mais je me trouvais énorme).
Ce qui fait que j'alternais privation et craquage et culpabilité etc. avec une prise de poids en flêche, quand tu as déréglé ton métabolisme c'est vraiment en flêche que les kilos remontent sur la balance. Je ne connaissais pas le plaisir de manger.
Depuis que j'ai découvert la RA, je revis (j'ai aussi perdu un tout petit peu de poids qui m'a permis de reprendre des activités malgré une obésité morbide) mais le but premier n'était pas la perte de poids. J'avais beaucoup trop de cholestérol et j'ai introduit certaines graisses dans mon alimentation (olive et colza) et j'ai recommencé à marcher tout simplement et mon cholestérol a baissé de manière significative et pourtant je ne me prive de rien. Si j'ai pas envie de manger des légumes je n'en mange pas, si j'ai pas envie de déjeuner je déjeune pas, certaines fois je ne dîne pas, d'autres fois je mange beaucoup plus, bref, je me suis mise à écouter mon corps.
C'est beaucoup plus difficile qu'il n'y parait, mais cela en vaut la peine. Je n'ai plus besoin de penser à mon poids, j'ai découvert le plaisir de manger ce que j'aime sans culpabilité et je profite de ma vie tout simplement. Mais j'ai fait le deuil de la minceur, tant que ma santé fonctionne c'est bon. Mon médecin est vraiment bien elle a un discours honnête sur l'obésité. Ce n'est pas l'obésité en elle même qui tue mais les pathologies qui peuvent être associées avec elle. C'est à dire que ma belle-mère qui pèse 50 kilos tout mouillés et a un appétit de moineau fabrique du cholestérol et a un fait un infarctus et une hémorragie cérébrale sans avoir jamais pris un seul kilo supplémentaire dans sa vie.
Donc mon médecin m'a dit que je pouvais tout à fait être obèse morbide et vivre longtemps en très bonne santé. Ce qui est primordial pour elle par contre c'est que je bouge, que ce soit pour le cholestérol ou pour ma musculature qui doit être conséquente pour protéger mes articulations. Mais elle m'a aussi dit qu'elle connaissait des sportifs qui avaient des articulations bousillées, donc elle ne met pas tout sur le dos du poids.
Voilà mon témoignage, qui peut s'associer avec celui de tellement d'autres personnes qui ont choisi ce site comme un endroit à part (lire la charte en détail).
Et je n'étais pas une grosse qui s'assumait avant (même que j'étais moins grosse) simplement un jour j'en ai eu marre de me morfondre et de me gâcher la vie et j'ai pris une autre voie que celles des régimes (j'en avais déjà expérimenté pas mal) pour atteindre enfin la paix et cela a marché.