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Etre parents, un choix ou un droit ?

60 ans 91 25732
Moi je suis de la génération pilule, pas celle du "sortez couvert" car il n'y avait pas de sida. :D

Le seul risque de notre vie sexuelle c'était la  
grossesse non désirée (les autres MST franchement, on s'en fichait pas mal et on ne nous en parlait quasiment pas) et nos mères nous expliquaient qu'elles s'étaient battues pour la contraception, justement pour éviter de se retrouver mamans sans l'avoir choisi, mais surtout pour que ça n'arrive pas à leurs filles (pour elles il était souven déjà "trop tard").

Les mamans de la génération de la mienne, c'est à dire celles qui avaient connu la seconde guerre mondiale, voulaient autre chose pour nous que le modèle de leurs mères et souvent le leur : des femmes mariées et mères trop jeunes. Elles voulaient qu'on profite de la vie, qu'on fasse des études pour avoir un métier (et faire ce qu'elles n'avaient pas pu faire). Nous n'étions pour la plupart ni des mères ni des femmes au foyer en puissance. Nous devions vivre pour nous. L'enfant bien sûr viendrait un jour, mais on choisirait quand, on le ferait parce qu'on serait installées dans nos vies, on ne subirait pas une ou plusieurs maternités qui nous enfermeraient dans un carcan.

L'enfant devait effectivement venir dans un couple (c'était mieux) et lorsqu'on aurait une aisance matérielle qui nous permettrait de l'élever sans difficulté, de subvenir à l'ensemble de ses besoins sans se sacrifier pour lui, comme nos mères avaient vu nos grands mères (et grands pères) le faire. Et comme nos parents l'ont fait aussi.

Ma mère m'a eue à 26 ans, et a fait le choix de l'enfant unique. C'était inhabituel encore à l'époque. Mes parents ont attendu 7 ans après leur mariage pour avoir un enfant, c'était un choix, ils voulaient avoir un logement, un salaire suffisant.

Et j'ai été élevée dans l'idée que l'important c'était d'avoir le temps de vivre une vie de femme avant d'avoir une vie de mère.

Je reconnais que j'ai conservé cette façon de voir les choses. Pour moi, une maman trop jeune, avec des moyens essentiellement donnés par les aides de l'Etat et en couple pouvant être précaire a bien mieux à faire de sa vie que d'enfanter. Et c'est valable aussi pour celles qui sont un plus âgées et qui ont du mal à joindre les deux bouts.

Mais les choses ont changé. Maintenant si on attend la situation stable et le salaire jugé suffisant pour avoir un enfant, souvent on n'en ferait jamais... :?

Je reste toute de même persuadée qu'il y a un minimum. J'ai du mal à concevoir qu'on puisse vouloir élever un enfant seulement avec un faible salaire et des aides. J'ai du mal à comprendre qu'on puisse imposer à un enfant (ou plusieurs) une vie où il faudra tout compter et faire des choix. Mais c'est peut-être aussi ce qui les attend dans leur vie future. :?

Je ne mets pas en cause l'amour qu'on peut apporter à un enfant, il ne dépend ni de l'âge de la maman, ni de sa situation financière ou sociale.

Mais cette vision de la parentalité n'est pas celle qu'on m'a enseignée. L'enfant devait venir quand toutes les conditions favorables pour l'accueillir étaient réunies.

J'ai su à 25 ans que ça serait difficile pour moi d'avoir un enfant. Pour autant je n'ai commencé les essais bébé qu'à 33 ans, quand on a eu tous les deux un boulot stable, un salaire, un logement agréable et une situation qui nous permettait d'accueillir l'enfant dans de bonnes conditions. On y avait pensé avant. Mais on ne se voyait pas imposer à notre enfant des fins de mois difficiles, le chômage de mon mari. On voulait pouvoir lui donner tout ce dont il aurait besoin et on a attendu le bon moment pour le faire.

Je conçois qu'actuellement ça soit une vision "rétro" de la famille. Pour autant, je trouve que les idées des mamans de la génération de la mienne étaient plus mûres et réfléchies.

Mais c'est la vie qui ne suit pas. Ou plus... Et franchement je ne trouve pas que ce soit une évolution. :?

Pou répondre à la question, être parent est un droit et devrait être un choix. Mais ce choix doit se faire dans l'intérêt de l'enfant.

Je suis horrifiée quand je vois comment les jeunes femmes qui débutent leur vie sexuelle ignorent comment leur corps fonctionne. Elles ignorent comment marche une pilule. Je trouve anormal qu'il y ait quasiment un nombre stable d'avortements alors que maintenant tous les moyens sont disponibles pour éviter les "accidents". Et je me dis, égoïstement peut-être ;) , que quand on n'est pas capable de gérer cela, ça ne doit pas être simple de gérer la vie d'un enfant, qui me parait bien plus complexe...

Je connais des femmes qui ont eu un enfant très jeunes. Si elles adorent leur enfant, elles reconnaissent souvent que ça n'a pas été simple et que si c'était à refaire, elles ne prendraient pas forcément la même décision, car leur vie a été boulerversée et elles ont le sentiment d'être passées à côté de quelque chose. Elles ne regrettent pas vraiment, et en tout cas pas d'avoir leur enfant, mais ne prendraient plus la même décision aujourd'hui.
39 ans 3267
Patty, je partage tout à fait ta visoin des choses, à savoir qu'il est indispensable de pouvoir accueillir un poussin dans les meilleurs conditions possibles, autant affectives que matérielles, et ce qu'est ce que soit l'âge. J'ajouterais que ces derniers temps, il y a à nouveau une sorte de "pression" sociale pour avoir un bébé avant la trentaine, comme une évidence. Pour ma part, je ne veux pas de bébé tout de suite ( je commence mon boulot ce qui signifie des conditions pas toujours faciles, j'ai un petit appart et j'avoue qu'après avoir été toujours juste financièrement en tant qu'étudiante j'apprécie de me faire plaisir et de voyager), mais TOUT le monde, à part mes parents qui partagent ma vision des choses, me couvre de "Quand fais tu un bébé", "Il faudrait t'y mettre d'ici un ou deux ans", etc; sans compter les protestations et les regards d'incomprehension quand j'explique que je compte prendre mon temps et que j'adopterai probablement un de mes enfants. Etre parent ne doit pas etre non plus une obligation.
48 ans 59 151
Comme pour le reste pas de règle en la matière
qui peut bien prétendre qu il sera un bon père ou une bonne mère
qu il y a un instant T pour faire un enfant
si il y avait des critères bien définis qui permettraient de dire a 100%
d' être des parents géniaux je crois que la nouvelle se serait répandue

il est primordial d' accorder a chacun la possibiite de faire ses choix sans subir cette pression societale

perso si je m étais écouté je ne serais pas mère et j aurais rate la plus belle expérience de ma vie
connaitre et ressentir cet amour inconditionnel ...
46 ans Ouest lyonnais 1301
Je ne pense pas qu'il y ai de moment parfait pour être parent, mais par contre, il existe de mauvais moments, et de mauvaises raisons.

Quand on décide d'avoir un enfant, ou de garder un bébé non désiré, on ne devrait pas se demander ce que ce bébé va apporter apporter à notre vie, mais ce que nous pouvons apporter à un bébé à naître.
A mon sens, elle est là, la vraie question à se poser.
P
44 ans 1638
Frederique59 a écrit:
Comme pour le reste pas de règle en la matière
qui peut bien prétendre qu il sera un bon père ou une bonne mère
qu il y a un instant T pour faire un enfant
si il y avait des critères bien définis qui permettraient de dire a 100%
d' être des parents géniaux je crois que la nouvelle se serait répandue

il est primordial d' accorder a chacun la possibiite de faire ses choix sans subir cette pression societale

perso si je m étais écouté je ne serais pas mère et j aurais rate la plus belle expérience de ma vie
connaitre et ressentir cet amour inconditionnel ...

+1

Quand je suis tombée enceinte de mon fils, mon mari et moi étions tous les deux au chômage. J'ai trouvé extrêmement difficile de supporter les regards pleins de sous-entendus des gens pour qui avoir un enfant ne se conçoit que si on a le-boulot-la-maison-la-barrière-blanche-et-le-chien (bien fait pour moi en même temps, je l'avais fait à d'autres avant eux). Au final, mon fils n'a jamais manqué de rien et surtout pas d'amour. Sur une autre discussion, une vlrienne parlait de sa chef qui ne voit jamais ses enfants parce qu'elle bosse tout le temps et qui de surcroit part en vacances sans eux. Je suis sûre que matériellement ils ne manquent de rien :roll: .

Après, des mauvais parents, il y en a qui ont 15 ans, d'autres qui en ont 40. On peut être un bon parent avec un de ses enfants, mauvais avec un autre. Et d'abord, c'est quoi 'être un bon parent'?

Dans le temps, il fallait à tout prix être mariés pour avoir des enfants. Quand on regarde en arrière, ça nous semble idiot toutes ces vies gâchées parce que la société imposait un carcan, un 'moule de vie' auquel chacun devaient se conformer. Au final, nous voilà libérés de cela, mais on se créé de nouvelles contraintes, de nouvelles cases dans lesquelles on devrait s'enfermer, sous prétexte que ce serait mieux, pour les parents, pour les enfants. Alors d'accord, la pression sociale est moindre aujourd'hui. Mais finalement c'est toujours ces mêmes à-priori. Cette impression de mieux savoir que les autres ce qui peut les rendre heureux.

Sibell a écrit:
En bref, je ne suis ni pour ni contre l'avortement.C'est vraiment spécifique à chaque situation. Et peu importe l'âge, tout dépend de la capacité de la mère à élever cet enfant. Parce que dans un autre temps, c'est clair que garder un enfant juste parce qu'on refuse totalement l'idée de l'avortement, alors qu'on est pas prête, c'est de la pure connerie aussi.

Si on est 'pour' l'avortement dans certains cas, on est 'pour' point barre. Par contre, il faut respecter les convictions de chacun. La question de l'avortement c'est savoir à quel moment on considère qu'un embryon devient un être humain. Si tu considères que c'est au moment de la fécondation, alors l'avortement c'est un meurtre ni plus ni moins. Je ne suis pas contre l'avortement, mais je comprends tout à fait qu'on puisse refuser d'y avoir recours.

Patty a écrit:
Je reste toute de même persuadée qu'il y a un minimum. J'ai du mal à concevoir qu'on puisse vouloir élever un enfant seulement avec un faible salaire et des aides. J'ai du mal à comprendre qu'on puisse imposer à un enfant (ou plusieurs) une vie où il faudra tout compter et faire des choix. Mais c'est peut-être aussi ce qui les attend dans leur vie future. :?

Encore une fois, avoir des conditions optimales pour la venue d'un enfant ne garantit pas son bonheur futur. Tout comme être mère célibataire touchant les minima sociaux ne garantit pas une vie de malheur. Bien sûr, on est d'accord que dans la vie il vaut mieux être riche que pauvre, en bonne santé que malade, etc. Mais l'argent, ce n'est quand même pas ce qui est le plus important.

Je me souviens d'une grande maison près de laquelle je passais souvent quand j'étais ado. Elle était vraiment en mauvaise état : La peinture de la façade s'écaillait, le jardin c'était un terrain vague, etc. Il y avait toujours plein de gamins qui y jouaient. Ils devaient être au moins 5, peut être plus. Franchement, à chaque fois que je les voyais je me disais que financièrement ça ne devait pas être la joie chez eux, mais que pour moi cette maison ressemblait à l'idée que je me fais du bonheur. L'important c'est les gens.
47 ans Sous le chant des cigales ^^ 3642
Ylliria a écrit:
Je ne pense pas qu'il y ai de moment parfait pour être parent, mais par contre, il existe de mauvais moments, et de mauvaises raisons.

Quand on décide d'avoir un enfant, ou de garder un bébé non désiré, on ne devrait pas se demander ce que ce bébé va apporter apporter à notre vie, mais ce que nous pouvons apporter à un bébé à naître.
A mon sens, elle est là, la vraie question à se poser.

C'est très bien dit, je suis d'accord, je sais bien que c'est ce qu'il faudrait penser.
Mais j'ai déjà du mal à l'appliquer à moi même (je sais pas si je vais pourvoir me retenir pour un 3ième encore longtemps...) alors je me demande si la capacité à penser ce genre de choses, on peut vraiment l'avoir à 15 ans ?

Poupee_Russe a écrit:
Bien sûr, on est d'accord que dans la vie il vaut mieux être riche que pauvre, en bonne santé que malade, etc. Mais l'argent, ce n'est quand même pas ce qui est le plus important.

Ca c'est sûr, il vaut mieux être riche et en bonne santé, que pauvre et malade comme un chien (gourou Gad Elmaleh) :lol:
46 ans Ouest lyonnais 1301
DDounette a écrit:
Ylliria a écrit:
Je ne pense pas qu'il y ai de moment parfait pour être parent, mais par contre, il existe de mauvais moments, et de mauvaises raisons.

Quand on décide d'avoir un enfant, ou de garder un bébé non désiré, on ne devrait pas se demander ce que ce bébé va apporter apporter à notre vie, mais ce que nous pouvons apporter à un bébé à naître.
A mon sens, elle est là, la vraie question à se poser.

C'est très bien dit, je suis d'accord, je sais bien que c'est ce qu'il faudrait penser.
Mais j'ai déjà du mal à l'appliquer à moi même (je sais pas si je vais pourvoir me retenir pour un 3ième encore longtemps...) alors je me demande si la capacité à penser ce genre de choses, on peut vraiment l'avoir à 15 ans ?

Vu qu'à cet âge, une enfant ne va pas se poser cette question (je suis totalement d'accord avec toi !), quelqu'un devrait la lui poser plutôt (un médecin, une AS, ses parents, je sais pas...).

Je sais que si ma fille tombait enceinte à cet âge, je ferais tout mon possible pour lui ouvrir les yeux, afin qu'elle ne ruine pas sa vie avant même d'avoir commencé à la vivre.

Je crois que la phrase la plus "horrible" que j'ai entendu, au sujet du désir d'enfant, c'est une amie qui l'a dite :
"Je veux avoir un bébé pour avoir quelqu'un qui m'aimera toujours quoiqu'il arrive". Je lui ai conseillé de prendre un autre chien plutôt.
47 ans Sous le chant des cigales ^^ 3642
Ylliria a écrit:
Je crois que la phrase la plus "horrible" que j'ai entendu, au sujet du désir d'enfant, c'est une amie qui l'a dite :
"Je veux avoir un bébé pour avoir quelqu'un qui m'aimera toujours quoiqu'il arrive". Je lui ai conseillé de prendre un autre chien plutôt.

Mais tu es horrible ! Son chien mourra très probablement avant elle enfin ! :roll:
R
39 ans 15384
J'aime cette discussion,j'ai vraiment envie de la remonter et d'avoir votre opinion aujourd'hui :)
( Là je suis trop fatiguée et embrouillée pour répondre,mais je promets de le faire ^^ )
S
35 ans 3465
J'ai toujours le même avis. L'âge n'a pas vraiment d'importance, si la personne en question se sent de taille à relever la responsabilité qu'importe d'avoir un enfant.

Par contre la gamine "wesh wesh ma bestah" qui refuse d'avorter, alors que visiblement elle n'est pas du tout prête à être mère, sous prétexte que l'avortement " c'est un meuuurtre"... Moi je lui foutrai deux claques. Si on sait d'avance qu'on ne va pas pouvoir apporter les éléments rudimentaires à l'équilibre d'un enfant, pourquoi le mettre au monde?

Et j'estime qu'à 15 ans, à moins d'avoir un grain, on est assez intelligent pour se questionner sur ce genre de choses.
35 ans 2571
Je n'ai pas changé d'avis non plus :)
Pour moi, avoir un enfant trop jeune (/trop vieux/trop pauvre/trop blabla...) peut être une source de problèmes mais je ne considère pas qu'une vie est "gâchée" ou "ruinée" pour autant. D'ailleurs la vie est tellement mouvante que je pense qu'il est vraiment très difficile de la gâcher totalement et définitivement.

Si ma fille tombait enceinte à 15 ans, je discuterais avec elle pour l'éclairer au maximum sur la situation, mais si elle ne veut pas avorter, je vais pas la forcer : d'une, bonjour le traumatisme, de deux, je me dirais qu'il y a probablement aussi une partie du problème qui vient de moi (pilule, éducation...), de trois, je ferais le maximum pour que ses études en pâtissent le moins possible, et puis voilà. Je ne considérerais absolument pas que sa vie serait gâchée! Il y a tant de chemins pour réussir sa vie, autres que le parcours "sans faute"!

Je crois que ça fait aussi partie du fantasme de l'enfant parfait, de refuser la possibilité qu'il ait un parcours compliqué ou atypique - en tous cas pas optimal.

L'histoire de la jeune fille qui avait été à l'origine de ce post m'avait beaucoup touchée, et j'y repense très souvent. Je crois que c'est l'histoire qui m'a le plus marquée depuis que je fréquente les forums de discussions. J'aimerais vraiment avoir de ses nouvelles...
R
39 ans 15384
De toute façon c'est interdit de forcer une femme a avorter,et heureusement.. !

Mais de nos jours,la pression est telle qu'on dirait que chaque parent doit gagner l'équivalent de 3 SMIC pour avoir le droit de garder un enfant,et étrangement,il y a une vraie pression pro avortement pour les couples au chômage,avec un petit salaire,etc ...
Je lis souvent des horreurs,genre "les filles de 16 ans comment ose t-elle garder un bébé,pour l'élever avec le RSA,blablabla,c'est honteux on devrait les forcer a avorter" ... Déjà je répondrais que c'est un choix PERSONNEL,et ensuite,avoir un enfant n'est pas égal a une vie finie. Il est de plus en plus fréquent que des mères ados reprennent des études,trouvent un travail,bref faut vraiment arrêter ces prévisions catastrophiques sur les grossesse précoces,vraiment..

Je suis la 1ère a dire que 15 ans c'est pas forcément l'idéal pour être mère,mais si tu choisis de garder le bébé et te donner les moyens,tu peux réussir ta vie aussi.
32 ans Tu vois où c'est le Puy de Dome ? Et bah, c'est pas là. 975
Je vais au pire me faire moissonner, mais moi jusqu'à présent, je n'ai jamais aperçu de jeunes filles de genre 16 ans éduquer convenablement leurs enfants. Vous me direz "Y'a bien des femmes de 40 ans qui élèvent mal leurs enfants !"

Oui oui, sauf que la différence est qu'elles sont censées avoir acquiers l'autorité et la maturité parentale pour correctement éduquer leurs enfants. Vous n'irez pas me dire qu'à 16 ans, on a exactement la même responsabilité qu'à 40 ans.

Et puis, ce que je trouve étrange, c'est que les jeunes filles qui souhaitent avoir un enfant (inconsciemment ou non) à 16 ans, ne se posent pas la question : "Et si j'ATTENDAIS un peu histoire d'être sûre et certaine d'être stable vers la vingtaine ?" Non, on est pas stable à 16 ans. Et comme elles ne se posent pas la question, leur choix ne repose que sur un plaisir égoïste afin de ne pas se retrouver seule. Si elles ne sont pas capables d'attendre un peu, c'est que ce désir n'est alimenté que pour son propre intérêt, on ne pense pas à l'enfant qui va naître en songeant ainsi. Je trouve aussi que ces jeunes filles se mettent dans la galère en s'imaginant qu'un bébé va donner un sens à leur vie alors que durant des années, elles vont jongler entre leur vie professionnelle, familiale, sociale et sentimentale.

Mais là je ne parle pas de celles qui ont eu un accident, là c'est plus compliqué je trouve de choisir d'avorter ou de garder le bébé car l'on est prise au dépourvu.

Bon bref, je suis dure mais c'est quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi vouloir tout de suite un enfant quand on peut l'avoir plus tard dans de meilleurs conditions ?
39 ans 3267
Pour ma part, je n'ai pas changé d'avis depuis mon post ci dessus: je sais que je veux des enfants, et que si Dame Nature ne me permet pas de les avoir par mon coeur et mon utérus je les aurai par mon coeur et un document officiel, c'est une certitude. Mais c'est aussi une certitude qu'à l'instar de mes parents je veux réaliser mes rêves et mes passions avant, pour ne pas avoir de regret. J'aime sortir, faire la fête, je veux faire des voyages assez prenants aux USA et au Japon, c'est pour l'instant incompatible avec un bébé. Quand j'aurai vécu ma vie de jeune citadine et que j'en aurai fait le tour, ce sera bon, mais je préfère faire comme ça: ce n'est pas attendre 35 ans qui fera de moi une mauvaise mère ou me fera avoir un monstre à deux têtes. Cependant, je confirme qu'à partir de 25 ans la pression et l'incompréhension de mon choix sont de plus en plus importants. Ca va des amis de mes parents et leurs " Pas encore d'enfant? Quand est ce que tu t'y mets? Ah, mais bientôt!" à de parfaits inconnus, comme ce chauffeur de taxi qui m'a crue enceinte ( une robe à taille haute et une position assise un peu avachie) puis m'a serinée pendant le trajet qu'il FALLAIT faire des sacrifices pour le bonheur de donner la vie... Arrêtons de juger sur l'âge et ne nous basons que sur le fait que le poussin est bien élevé et heureux!
vous partez du postulat que la société met la pression pour que les enfants soient conçus dans des conditions optimum..

j'ai un avis résolument différent. sans doute n'évoluons nous pas dans les mêmes milieux et/ ou spheres professionnelles.

par mon travail, et là où je vis, c'est la course à l'échalotte pour avoir un môme le plus tôt possible.

avoir un môme, c'est acquérir un statut: celui de mère..

et ça pose de gros gros soucis, la présence de l'ASE est prégnante.
et nous, au travail, nous avons de réels problemes avec ces "jeunes mamans".

je ne fais pas de généralités, je dis juste: les situtations sont multiples.

mon avis: avoir un enfant sciemment (je ne parle pas d'accident du tout, quoi que, j'ai du mal à concevoir qu'il y ait autant d'accident) à 15 ans,c'est du délire total.

au mieux, la jeune fille vit toujours chez ses parents et le petit est élevé par la mamie.

et qui dire du coté financier?
B I U