Salammbo a écrit:ploufplouftagada a écrit:Personne n'a évoqué ça alors je me lance : parfois quand des parents sont défaillants, la justice peut leur retirer leurs enfants et leur retirer leurs droits... c'est donc que la société ne considère pas qu'être parent soit un droit, non ?
Bon, dans ces cas-là ça intervient sur des gens qui sont déjà parents et on leur retire ce droit, alors que dans le sujet initial on se pose plutôt la question du droit de devenir parent mais je pense que ça valait la peine d'être souligné.
Concernant ce que j'en pense, ça va pas forcément plaire mais tant pis ;) Quand on voit le nombre de gosses mal élevés, ben je me dis que non, être parent ne devrait pas être un droit ! Je vais pas vous faire une thèse sur les cas sociaux, on en connait tous au moins un...
Justement, ça on est tous d'accord, mais alors qui va décider (toi ? :lol: ) et sur quels critères ? Il y a des "cas sociaux" qui aiment beaucoup leurs enfants et qui les élèvent très bien - j'en connais - et inversement...
Moi je veux bien décider mais je préviens d'avance que je n'ai pas l'intention de favoriser la natalité :lol:
A partir du moment où des gens arrivent à élever correctement leurs enfants, j'ai du mal à les mettre dans la catégorie "cas sociaux". Réussir une éducation, c'est déjà un gros challenge.
Mais quand je vois une mère qui hurle sur son gamin dans le RER en lui proférant des insultes à grands renforts de "tu me fais chier", là je me dis que c'est un cas social et qu'on devrait lui retirer son gosse et lui ligaturer les trompes illico presto.
Et qu'on ne me dise pas qu'on peut parfois s'énerver et que ça ne veut pas dire qu'elle le fasse tout le temps hein ! Déjà le langage fleuri et l'attitude de la nana en question en disaient long sur ce que peut être son comportement habituel, et si on est capable de faire ça en public alors je ne préfère pas imaginer jusqu'où on peut aller loin des regards...
Salammbo a écrit:Je pense qu'il serait impossible de trouver un critère acceptable et juste. Les gens malades, on leur interdit ? Les gens trop pauvres ? Trop jeunes ? Trop vieux ? Trop occupés ? Trop peu éduqués ? Et qu'est-ce qu'on fait s'ils le font quand même ? On les oblige à avorter ? On leur prend leur enfant ? Et les accidents aussi ?
Je voudrais pas vivre dans un monde comme ça!
Oui ça serait compliqué de trouver des critères universels et il y aurait sûrement beaucoup d'injustice. Et j'ai bien conscience que ce que moi je trouve inacceptable, d'autres trouvent ça normal.
Je pense par exemple à un couple que je connais vaguement, pour te situer un peu le truc on est plusieurs à les surnommer les Bidochons ou les Groseille
(cf La vie est un long fleuve tranquille). Peut-être que leur gosse est heureux, je ne sais pas, mais moi quand je vois leur niveau de culture
(c'est pas le niveau zéro, on est plutôt dans le négatif), leur façon de se comporter
(le mec roule comme un taré, même pas peur, et je parle pas de l'alcool au volant ou d'autres substances) et comme ils sont dans la dèche niveau argent, je me dis qu'ils n'ont absolument rien à offrir à leur enfant. Ils sont dans un milieu finalement assez bas
(c'est pas un crime hein), mais ils ne peuvent offrir aucune issue plus favorable que la leur à leur enfant. Ils ne sont clairement pas assez instruits pour l'aider à l'école, à partir de là le petit est assez mal parti pour dépasser le niveau de vie de ses parents. Peut-être qu'il réussira quand-même, après tout je ne suis pas voyante.
Alors est-ce-que ce couple
(séparé depuis) avait le "droit" de faire un enfant ? Honnêtement je suis bien incapable de répondre. Je sais que sa mère l'aime sincèrement
(son père je ne sais pas trop, il est très immature donc difficile à cerner) mais je pense qu'elle n'a pas toutes les clés en main pour lui offrir le meilleur. Au jeu de la réussite sociale, le gosse part avec un handicap, c'est certain.
Alors bon je sais que ce n'est pas très politiquement correct de dire qu'on devrait avoir un certain revenu ou une certain degré d'instruction pour faire des enfants
(je redis quand-même que je serais bien en peine de définir un seuil acceptable pour ces deux paramètres) mais il me parait intéressant de souligner qu'il n'y a rien qui ne se reproduise mieux que la misère
(financière et intellectuelle).