943
Salut les filles,
Je viens de regarder l'émission (pour être complètement honnête, j'ai zappé certains passages).
Plus que le contenu du discours de la doctoresse (si elle avait pris la peine de citer des sources, des études, des chiffres vérifiables bien sûr, bah même flippée je l'aurais écoutée), c'est son attitude qui fout en l'air toutes ses pseudo-recommandations. Condescendante et assez odieuse par moments.
Le coup du podomètre, ça m'a sciée, "t'es grosse on va t'apprendre à marcher ma feignasse".
Je peux entendre, accepter et intégrer un discours alarmiste si il est étayé, argumenté et dépassionné, dans la mesure du possible non biaisé par des préjugés, et fondé sur l'intérêt supérieur de la santé de l'enfant et de la mère.
Cette médecin a oublié qu'un patient est un tout, avec son histoire, qu'on est pas juste un uterus avec un foetus dedans durant 9 mois, mais qu'on arrive à la grossesse avec son passé, ses choix, ses erreurs, ses difficultés, ses victoires, ses succès... culpabiliser une femme obèse, la traiter comme une irresponsable, c'est complètement contre productif : les conseils sont moins bien suivis, le suivi moins efficace, la maman plus angoissée (et ça bah le bébé le sent, et le stress allonge le temps de travail d'où plus grand risque de césarienne, etc.).
J'avais envie d'être sur le plateau et de lui demander, à chaque assertion alarmiste : sur quoi fondez vous cette réflexion ? une étude ? publiée où ? y a t-il eu des études contradictoires ? sur votre expérience ? seulement sur la votre ? ne pensez vous pas que votre attitude influe sur le suivi de vos patientes ? en quoi ? pourquoi ?
Un expert ne l'est que si on le désigne comme tel.
Ce genre de médecin est en général incapable de citer ses sources, d'argumenter un discours, parce qu'il n'est pas préparé, parce qu'il se fonde sur ses croyances avec lesquelles il ne sait pas prendre de distances, tellement persuadé d'être en position de force qu'il ne nous doit aucune explication. Pas de dialogue possible.
Mon médecin généraliste, qui est un homme bon et un excellent médecin, m'a un jour gardée à la fin d'une consultation, pour me demander conseil. "Vous avez travaillé en addictologie, avec des femmes toxicomanes, n'est-ce pas?" "oui" "j'ai une patiente toxicomane enceinte, qui refuse le suivi médical, de peur qu'on lui retire son enfant à la naissance... je voudrais qu'elle ait un suivi médical minimum, pour elle, pour le bébé... je la connais depuis qu'elle est toute petite, elle a confiance en moi, comment je peux l'aider ?"
On a essayé de trouver des solutions ensemble.
Situation complexe, ô combien déroutante... pas de jugement, il essayait de comprendre, de trouver la meilleure façon de l'aider, et n'avait pas peut de me demander de l'aide à moi, une de ses patientes.
VOILA, QUOI :D
Je m'en vais relire "Le choeur des femmes" de Martin Winckler, avec des vrais morceaux de respect envers les femmes (toutes les femmes) dedans.
"Une maman tout entière", c'est un beau livre, quand je l'ai découvert, j'en ai versé ma petite larme :shock:
Je viens de regarder l'émission (pour être complètement honnête, j'ai zappé certains passages).
Plus que le contenu du discours de la doctoresse (si elle avait pris la peine de citer des sources, des études, des chiffres vérifiables bien sûr, bah même flippée je l'aurais écoutée), c'est son attitude qui fout en l'air toutes ses pseudo-recommandations. Condescendante et assez odieuse par moments.
Le coup du podomètre, ça m'a sciée, "t'es grosse on va t'apprendre à marcher ma feignasse".
Je peux entendre, accepter et intégrer un discours alarmiste si il est étayé, argumenté et dépassionné, dans la mesure du possible non biaisé par des préjugés, et fondé sur l'intérêt supérieur de la santé de l'enfant et de la mère.
Cette médecin a oublié qu'un patient est un tout, avec son histoire, qu'on est pas juste un uterus avec un foetus dedans durant 9 mois, mais qu'on arrive à la grossesse avec son passé, ses choix, ses erreurs, ses difficultés, ses victoires, ses succès... culpabiliser une femme obèse, la traiter comme une irresponsable, c'est complètement contre productif : les conseils sont moins bien suivis, le suivi moins efficace, la maman plus angoissée (et ça bah le bébé le sent, et le stress allonge le temps de travail d'où plus grand risque de césarienne, etc.).
J'avais envie d'être sur le plateau et de lui demander, à chaque assertion alarmiste : sur quoi fondez vous cette réflexion ? une étude ? publiée où ? y a t-il eu des études contradictoires ? sur votre expérience ? seulement sur la votre ? ne pensez vous pas que votre attitude influe sur le suivi de vos patientes ? en quoi ? pourquoi ?
Un expert ne l'est que si on le désigne comme tel.
Ce genre de médecin est en général incapable de citer ses sources, d'argumenter un discours, parce qu'il n'est pas préparé, parce qu'il se fonde sur ses croyances avec lesquelles il ne sait pas prendre de distances, tellement persuadé d'être en position de force qu'il ne nous doit aucune explication. Pas de dialogue possible.
Mon médecin généraliste, qui est un homme bon et un excellent médecin, m'a un jour gardée à la fin d'une consultation, pour me demander conseil. "Vous avez travaillé en addictologie, avec des femmes toxicomanes, n'est-ce pas?" "oui" "j'ai une patiente toxicomane enceinte, qui refuse le suivi médical, de peur qu'on lui retire son enfant à la naissance... je voudrais qu'elle ait un suivi médical minimum, pour elle, pour le bébé... je la connais depuis qu'elle est toute petite, elle a confiance en moi, comment je peux l'aider ?"
On a essayé de trouver des solutions ensemble.
Situation complexe, ô combien déroutante... pas de jugement, il essayait de comprendre, de trouver la meilleure façon de l'aider, et n'avait pas peut de me demander de l'aide à moi, une de ses patientes.
VOILA, QUOI :D
Je m'en vais relire "Le choeur des femmes" de Martin Winckler, avec des vrais morceaux de respect envers les femmes (toutes les femmes) dedans.
"Une maman tout entière", c'est un beau livre, quand je l'ai découvert, j'en ai versé ma petite larme :shock: