MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Les maternelles : surpoids et grossesse

37 ans Ain 128
Oui mais la avant la naissance tu recois 900euros et quelques de la caf, dont le minimum c'est de leur prouver que tu es bien enceinte avant donc d'avoir l'acte  
de naissance.

Et c'est bien gentil de dénigrer le systeme de santé dont le suivi de grossesse actuel, effectivement "avant" il n'y avait pas tout ca, mais justement le monde bouge, le progrès avance, pourquoi faudrait rester a l'age de pierre?? C'est un peu paranoiaque de penser que ce suivi n'est la que pour forcer les gens a l'IMG au moindre probleme, malformation...

Je suis infirmière et j'ai travaillé dans un centre d'accueil pour enfant handicapé, alors je peux te dire que non, toute les malformations in utero ne se solde pas par une IMG mais aussi par des enfants qui n'ont rien demandé et qui se retrouve en souffrance psychique et physique a cause de ces anomalies.
Alors je me suis toujours dit que si l'enfant que je porte etait atteint d'une de ces malformations, je ne le garderai pas, je ne me sens pas le droit de donner la vie a un etre qui va souffrir toute sa courte vie. Et par tes post je me suis sentie jugé de "mere" indigne de souhaiter une IMG en cas de probleme.

Et je ne cracherai pas sur les aides de la caf, loin de la, mais moi au moins je ne crache pas non plus sur le système de suivi de grossesse français qui est quand même bien fait. Par exemple au USA si tu n'as pas d'assurance privé tu paie tout de ta poche (12 000$ de ta poche en gros pour le suivi de la grossesse + l'hospitalisation 48h maxi pour l'accouchement.)

Et rien ne t'empeche de ne pas declarer ta grossesse et de te pointer a la mat' a la perte des eaux, au lieu de te plaindre d'avoir droit a 3 echos pendant la grossesse.
R
39 ans 15384
Les échos ne sont PAS obligatoires hein! Seulement fortement conseillées,mais ne pas les faire n'empêche en rien d'avoir des sous de la CAF ( dixit une amie de ma BM qui bosse a la CAF et voit ça assez souvent )!

On prouve sa grossesse en envoyant la déclaration de grossesse. Qui peut se faire sans échographie,le dosage HCG et la première consultation suffisent largement...
73
Je sais pas de quoi tu parles car tout ce que tu dis ne correspond en rien à ce que j'ai dit, donc soit tu n'as pas lu et fait mine de t'enflammer en mode combattante pour les droits des mères, ou soit t'es juste à côté de la plaque.

Je passe sur l'aide de la Caf puisque tu persistes à voir un problème là où il n'y en a pas, puisque je te répète que y'a 30 ans, les échos n'existaient pas, pourtant, les femmes avaient bel et bien déjà des aides sur la preuve de naissance n'est pas tenable. Pour le reste, les US, les comparaisons... c'est pas le propos, je parle de la France, je suis pas dans un relativisme, oui y'a mieux et pire ailleurs, à quoi ça sert de le dire ? Ca ne fait pas avancer le débat en France.

Après, libre à toi de ne pas te poser de questions face au choix de société que les politiques de santé publique prennent pour nous et de considérer que se poser des questions, c'est "dénigrer le système de santé", mais pour moi, et pour tout le monde, c'est un droit d'avoir accès à l'information, de savoir précisément pourquoi on fait tel et tel examen, les conséquences. Je ne suis pas un mouton qui va suivre betement le mouvement sous prétexte que "c'est du progrès", ^phrase qui ne veut rien dire. L'âge de pierre c'était y'a 30 ans pour toi... lol Parfait, on se demande comment elles ont fait nos pauvres mères et grand mères de l'age de pierre !

De plus, tu es infirmière, donc visiblement hyper corporate et ne prend pas de recul sur les choses ou lit trop vite. Qui t'a dit que toutes les malformations se soldaient par une IMG ? Pas moi en tout cas. Tu es certes infirmière mais de part mon expérience de l'amniocentèse, tout le processus, dès le départ on m'a parlé d'IMG donc oui, il y a une systématisation de la mise en place de cette solution, que tu le veuilles ou non, c'est la réalité et ce n'est pas moi qui le dit, une amie a fait une thèse sur le sujet des diagnostics prénatals, et dans 95 % des cas où l'enfant présentait un problème de type trisomie par exemple, les parents pratiquent une IMG; Maintenant, quand je dis cela, ce n'est et je l'ai dit plus haut, en aucune manière pour culpabiliser les parents de quoi que ce soit.

Simplement, je me demandais dans quelle mesure ils étaient informés et dans quelle mesure cette décision était la leur, quand le corps médical se permet, et je l'ai vécu, avant même qu'une anomalie ne soit détectée, de parler de l'IMG, comme pour préparer la patiente psychologiquement que c'est l'une des issues les plus sures.

Tu parles des handicaps et de la souffrance qu'elle engendre sur les familles, ça je le sais mais ce n'est pas le propos. Mon propos, c'est dans quelle mesure on considère qu'un enfant, sous prétexte qu'il présente une anomalie, n'a pas le droit de vivre, par rapport à un enfant sain. C'est une question qui dépasse le médical, qui tend aussi vers la philosophie, mais qui est très importante car elle renvoie au projet de société que nous fabriquons, notamment à l'égard des handicapés qui existent, c'est comme si on leur renvoyait le message qu'il ne méritait pas de vivre. J'ai à l'esprit l'exemple d'une mère qui me disait qu'elle avait eu un enfant trisomique et qu'elle vivait très mal sa 2ème grossesse et le processus du diagnostic anténatal car elle avait le sentiment qu'on lui disait que son premier enfant ne méritait pas de vivre et qu'elle faisait tout pour ne pas avoir le même... psychologiquement c'est dur.

Donc ce n'est pas de culpabiliser les parents comme tu le dis, c'est au contraire de critiquer la décision de médecine qui leur renvoie injustement la culpabilité aux parents alors qu'à la base, c'est la médecine, et l'Etat qui a décidé de pratiquer cette eugénisme. Ces décisions sont très mal vécues par les parents car ils sont seuls face à cela, et c'est ce que je critique.

Et je critique aussi le fait que si on n'y prend pas garde, non seulement, cela posera un problème encore plus grand dans la gestion des handicaps puisqu'on a décidé de solutionner le problème non pas en les aidant avec des structures, mais en déplacant le problème sur la génétique. De plus, on se retrouve comme dans le film Gattaca, dans 20, 100 ans, quand la médecine détectera tout et n'importe quoi, on fera quoi ? On enverra les femmes faire 15 000 tests ? On uniformise la société, c'est une réalité. Pour certains comme toi, c'est peut etre du progrès, moi je me questionne et oui, ça me fait peur. On pourra toujours parler de tolérance à nos enfants en les éduquant, mais quelle image donne t-on de nous quand on tue un enfant trisomique parce qu'il est différent ? Quelle image la loi donne t-elle quand elle considère qu'on peut supprimer in utero un bébé jusqu'à son terme, alors qu'un avortement pour un enfant sain est limité à 3 mois? Ca fait mal de se poser la question, mais je me regarde en face, j'ai été confrontée à une situation très difficile, et je n'ai pas envie d'éluder cette question en me disant des phrases simplistes comme "c'est du progrès", "c'est génial la médecine française par rapport à d'autres endroits dans le monde" ou "c'est pour le bien de l'enfant", t'en sais rien ça si l'enfant voulait naitre ou pas, c'est ce que notre société a admis. Quand je croise un handicapé dans la rue, je veux pas me dire qu'il a moins le droit de vivre qu'un autre parce qu'il a un problème de santé. Bref, je me pose des questions, désolée miss !
73
@ anne lise : merci pour ton message, du coup, je me rends compte tout de même que ce n'est pas obligatoire mais qu'aucun médecin ne m'a dit que c'était optionnel : ils m'ont tous présenté les exams comme s'ils étaient obligatoires, donc le problème demeure. Je le saurais pour une prochaine grossesse, mais la première, ils m'ont amené pour faire tout et n'importe quoi ! Echo, test sanguin trisomie, amniocentèse, écho cardiaque du foetus... tout ça sur une simple présomption hyper limite : le médecin m'a dit "vous êtes juste un tout petit peu au dessus au niveau de la clarté nucale, mais un tout petit peu..." et pourtant, v'la l'armada ! Et ma belle soeur, sous prétexte que son bébé était un peu petit, elle a fait des tonnes d'échographie tout au long de sa grossesse. Au final, le bébé était parfait... Mais voilà, les médecins maintenant veulent tout prévoir in utéro, c'est quand même la course pour détecter la moindre anomalie. Tant mieux quand c'est de le désir des parents de savoir ! Mais pour celles qui angoissent vite, celles et ceux qui n'étaient pas inquiets à la base, pour eux, ça peut vite devenir une grossesse cauchemardesque et bourrée de stress...
73
Tiens, je me permets de rajouter, pour celles que ça intéresse un extrait d'un texte écrit par Jean-François Mattéi, prof émérite de philosophie et qui travaille sur les questions éthiques de la médecine, abordait la question du diagnostic antétanal dès 1997 et pointait ses travers :
(bouhhh quelqu'un de très méchant donc puisqu'il critique la médecine française! lol!)


Un profond désarroi


Une telle annonce, comme celle de toute grave anomalie, crée le plus souvent chez la femme enceinte et son conjoint un choc extrêmement douloureux, un profond désarroi aux multiples composantes. Pendant la grossesse, le futur enfant ne peut qu'être imaginé. Il est, d'habitude, l'objet de « rêves ». A ces représentations vient brutalement s'opposer un verdict qui ruine tous les espoirs mis dans l'enfant attendu. Avant même qu'il n'apparaisse tel qu'il est et qu'il puisse être vu, touché, tenu dans les bras, une parole est prononcée sur lui et elle est présage de malheur ou même oracle de malédiction. Comment ne pas réduire à cela son avenir ?

Surgissent aussi des sentiments de culpabilité pour n'avoir pas su protéger cet enfant et lui avoir transmis un mal implacable. A cela s'ajoute, dans notre société si peu accueillante envers les personnes atteintes de certaines anomalies congénitales, une question taraudante : « Cet enfant, dont la vie sera marquée par l’épreuve, avons-nous le droit de le laisser naître ? Puisque nous savons à l'avance et que la loi nous donne la possibilité d'agir, ne serions-nous pas, s'il vient au jour, responsables de sa souffrance ? » Toute une part de l'entourage, d'habitude, ne se prive pas d'apporter des réponses.

La décision de procéder à l'interruption de la grossesse est le plus souvent prise rapidement. Elle est couramment suggérée ou prescrite par le médecin. Mais peut-on parler de liberté si celle-ci est submergée par l'intensité du désarroi, sinon engloutie dans une sidération du jugement ?


Jean François Mattéi.

C'est un extrait d'un texte bien plus long disponible sur Internet au titre "Trisomie 21, Naître ou ne pas naître ?"
A consulter ici :
http://gallica.bnf.fr/...C3%A9sus.f33.pagination.langFR
37 ans Ain 128
Mais vraiment je vois pas ou est le probleme!!

Il existe des moyens de detecter des anomalies pendant la grossesse, certains y trouve leur compte parce qu'ils ne comptent pas mettre au monde un enfant malade, mais si tu ne veux pas savoir il suffit de ne pas les faire!?!

Un patient a TOUJOURS le droit de refuser un examen, c'est dans la charte du patient: "Un acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement libre et éclairé du patient"

Pour que le consentement soit eclairé, le medecin DOIT enoncer les risques, bénéfices, conséquence etc de l'acte, mais le choix final reste au patient!

Ce que tu prend pour une "influence" ce n'est que tout simplement du role du medecin d'avertir de TOUT les risques et solutions possibles.
Si il y a des enfant trisomiques etc, c'est bien que des parents, par choix, ont decidé de ne pas pratiguer l'IMG, et personne ne les y a obligé!
Et si ce n'est que 5% des parents qui ont fait ce choix, les 95% dont tu parle ne se sentais tout simplement pas d'elever un enfant trisomique!

Je vois vraiment pas ton probleme, vraiment.
49 ans gagny 3067
rien est obligatoire certes, le monde n'est pas parfait ms donner la possibilité à des parents de ne pas avoir des gosses handicapés oui pr moi c'est un progrès !!

j'ai eu droit à une amio pr bb1, j'ai stressé, flippée pdt qq'es temps ms je n'aurais pas pu vivre cette grossesse sereinement en sachant qu'il y avait le moindre doute et en cas de résultat +, j'aurais avorté .

tout le monde a le droit de vivre, handicapé ou pas.et si des futures mamans veulent prendre ce risque et bien c'est leur choix ms désolée, je trouve cela très égoîste quand à l'avenir de leur futur bb.je ne suis pt être pas courrageuse ms je serais incapable d'assumer ce choix.

pr bb2, mes exams étaient ok dc je n'ai pas eu droit à l'amio et je vais passer la 3eme écho.personne ne me force à rien, mon gygy m'avait dit qu'en cas de doute on aurait pu prévoir une amio ms en aucun cas il ne m'aurait forcé la main

pr ses histoires de caf, là j'avoue que je ne suis pas pro sur le sujet qd à savoir s'il faut avoir fait ts les exams pr y avoir droit.dc oui je suis un mouton en tout connaissance de cause
37 ans Ain 128
Polyce> J'ai relu tout tes post et mon post precedente y repondait, je vois pas pourquoi tu dis que je suis a coté de la plaque :roll:
46 ans (¯`•.•´¯) (¯`•.•´¯) *`•.¸(¯`•.•´¯)¸.•´ ♥ ☆ º ♥ `•.¸.•´ ♥ º ☆.¸¸.•´¯` 1576
Le 23 octobre j'ai regardé une émission des Maternelles consacrée à l'IMG.
Il y avait 2 femmes qui témoignaient sur cette épreuve qu'elles ont vécue.
En les écoutant, j'ai eu l'impression qu'elles ont été très bien informée par les médecins du handicap de leur bébé et leur choix a été mûrement réfléchi.
Personnellement j'ai subi une amniocentèse en juin car nous n'avions pas obtenu de mesure fiable de la clarté nucale lors de l'écho à 12SA et le résultat du test de la trisomie 21 était mauvais.
Au cas où l'amniocentèse aurait décelé une anomalie chromosomique notre décision était déjà prise de ne pas poursuivre la grossesse. C'est une décision qu'on a prise à 2 et qui ne regardait que nous.
Heureusement le résultat de l'amniocentèse était bon.

En ce qui me concerne, je suis satisfaite qu'en France nous ayons un suivi médical de grossesse aussi complet et accessible à toutes les mamans quelques soit leur revenus.
Quand je vois que dans d'autres pays, faute de moyens, des femmes et des enfants meurent durant la grossesse ou l'accouchement, je me dis que nous avons beaucoup de chance en France.
Je vous conseille de voir le documentaire "Naissance d'une sage-femme" qui est passé le mois dernier sur Arte.
73
"Si il y a des enfant trisomiques etc, c'est bien que des parents, par choix, ont decidé de ne pas pratiguer l'IMG, et personne ne les y a obligé! "

Non pas du tout. Les enfants trisomiques qui naissent, pour la plupart, sont simplement nés car ils n'ont pas été détectés, soit parce que le tri-test était bon, ou soit parce que la clarté nucale était nickel, sinon t'inquiète qu'ils seraient passés à la trappe comme les autres.

Ce n'est pas parce que toi, tu ne vois pas où est le problème qu'il n'y a pas de problème. Va voir un peu le forum "Amniocentèse" sur Doctissimo et l'angoisse, la panique des femmes qui passent par là, souvent pour rien et on verra si ce n'est rien. De nombreux médecins dénoncent tout cela également, c'est un problème de fond, un problème de société qui ne se limite pas à la trisomie mais va s'étendre à tous les domaines, sauf que tu peux faire tous les test que tu veux, tu ne sais jamais si ton enfant ne sera pas sourd ou autre au final...Donc tu passes ton temps à faire des exams mais au final t'es pas plus avancée.

Pour toutes les autres qui témoignez aussi, je ne répondrai pas sur vos arguments puisque le débat n'est pas :

- Progrès/ pas progrès ?
- Médecine française/ mieux ou moins bien que les autres à l'étranger ?
- Pour ou contre l'IMG?

Ce n'est pas de cela dont je parle, je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit de pratiquer ou pas l'IMG, ce n'est pas mon affaire. La question n'est pas non plus de savoir si les techniques de la médecine sont une avancée ou non. Ce n'est pas parce que je critique le diagnostic anténatal que je critique TOUTE la médecine et remets en question son utilité dans certains cas. Je m'autorise simplement à remettre en cause ce que je considère comme des abus et toutes ces réactions polémiques montrent qu'en France, la médecine est un domaine sacré et intouchable.

Ce que je soulevais, c'est dans quelle mesure cette décision de savoir à tout prix l'etat de santé du foetus avant sa naissance et pratiquer une IMG le cas échéant serait réellement la mienne dans la mesure où c'est en réalité non pas moi qui ait demandé ces examens mais l'Etat et les médecins qui me poussent à les pratiquer afin de me permettre de savoir à tout prix si l'enfant est sain ou pas. Tu as beau dire que les médecins te laissent le choix mais ils te mettent tout de même dans un processus de panique, de suspicion qui te met dans un état de nerf, te poussant à accepter tous ces examens. C'est comme si une voyante te disait "demain tu vas mourir". T'as beau ne pas y croire, eh bien tu vas pas passer une bonne journée le lendemain car tu penseras sans arret à cela. Le diagnostic anténatal c'est pareil. On te dit, y'a un problème mais c'est pas sûr. mais vous inquiétez pas au pire vous avez l'IMG. Moi on m'a dit ça en gros, et j'ai trouvé cela plus que choquant. Résultat, t'es en panique, et les médecins,pour pas être attaqué en justice derrière, font tout pour te paniquer, te pousser à faire ces actes médicaux, j'ai un florilège d'exemple. Donc dire "t'as le choix", désolée dans les faits c'est plus compliqué que ça quand même !
S
89 ans 4951
Je ne connais pas la france, mais en suisse il y a aussi des examens pendant la grossesse, mais personne n'est obligé de les faire en tout cas pour obtenir des allocations, mais cela semble être le cas en france également.

De vivre dans un pays industrialisé, avec les progrès de la médecine fait que par définition on est plus angoissé par la réponse de tests, ok.

Maintenant, je voudrais parler de ma maman qui a 78 ans. Elle a accouché de son premier à la maison. Elle n'a eu aucun examen dont tu parles pollyce, mais pourtant on a échangé sur le sujet des grossesses et des naissances (c'était un sujet qui m'intéressait beaucoup).

En fait, pendant la grossesse, les femmes étaient aussi stressées tu sais, le risque d'avoir un enfant différent était très présent dans leur esprit et les toutes les complications liées à l'accouchement à la maison également. Une amie de ma maman était morte à l'accouchement d'une hémorragie massive.

Je crois que l'on ne peut pas dire c'était mieux avant et le progrès amène du stress (ce que je ne nie pas quand on attend les résultats d'un examen médical on est toujours un peu anxieux) tout simplement car on était pas à la place des mamans d'avant, celles qui n'avaient pas d'examen.

Le progrès médical sauve des vies mais peut être anxiogène. C'est comme les mammographies de contrôle, il y a un débat car certains médecins pensent qu'il existe des faux positifs et que le dépistage systématique n'a pas sa place. Je fais partie des personnes à risque, j'ai donc une mammographie et une échographie de contrôle chaque année (qui est remboursée alors que normalement c'est à partir de 50 ans).

Mais personne ne me force à les faire, j'ai réfléchi et accepté. Chaque année je suis un peu tendue avant, pendant et soulagée ensuite, je n'y penserais peut être pas si je ne les faisais pas, pourtant c'est mon choix de le faire.

je comprends que tu as été très choquée qu'on te propose cet examen que tu ne t'es pas senti en droit de refuser, que cela t'a été difficile qu'on te parle d'img comme cela.

Un retour en arrière ne serait pas envisageable dans nos pays, rien n'empêche certaines de vivre un retour au naturel qui peut être très anxiogène pour d'autres femmes.
73
Je ne demande pas à ce que nous retournions en arrière bien sûr... La mère de mon père est morte en mettant au monde son second enfant et mon grand mère s'est retrouvé veuf, donc je suis heureuse de vivre à cette époque où les choses sont encadrées.

Simplement, je dis que nous pourrions faire différemment aujourd'hui pour ne pas imposer des choix aux futures mères et pères. On pourrait par exemple développer l'information : moi j'ai été reçue en tout 10 minutes pour parler de ces sujets graves... Ce n'est pas assez de dire aux parents "voilà, vous avez telle ou telle option". Moi et mon mari, on a posé beaucoup de questions aux sage-femme et gynéco et résultat : ils ne savaient pas quoi répondre ! Ils ne savaient pas nous expliquer ce qu'était la trisomie par exemple, au quotidien, ce que cela signifiait, les raisons précises, statistiques à l'appui pour lesquels on me proposait les examens... Ce manque d'info nous a plongé dans une angoisse énorme.

Après je comprends que les médecins n'aient pas le temps car il y a du monde, tout n'est pas de leur faute, il faut des moyens. Mais j'ai quand même été interloquée de constater que le milieu médical, qui devrait être le rempart aux dérives, ne réfléchissait pas vraiment à ce que ces choix engageait. Ils se contentaient de suivre une ** procédure ** et nous faire signer une décharge.


Je pense aussi que si les femmes étaient bien informées, et si c'était vraiment un choix de leur part de faire ces exams, alors ce serait aux femmes de demander à savoir. Par exemple, l'amniocentèse est très courante maintenant, et une femme qui voudrait vraiment savoir, elle pourrait demander directement, ce serait elle qui ferait la démarche et au moins on n'inquiéterait pas inutilement les 95 % d'autres femmes qui passent l'amniocentèse (heureusement quand même mais bon!) pour rien.

Si je prends mon exemple, mon mari et moi, on n'a jamais été stressés à l'idée que le bébé soit malade. On espérait comme tout le monde qu'il soit en bonne santé, évidemment, mais nous n'en faisions pas une montagne, on était plutôt dans la rêverie comme beaucoup car la grossesse, c'est cela, c'est imaginer son enfant. Ma mère aussi m'a dit, qu'elle n'a jamais stressée à l'idée qu'il soit comme ci ou ça, car à son époque il n'y avait pas tous ces examens.

J'aurais aimé rester dans cet état, quitte à ne pas savoir. Mais je ne juge pas celles qui veulent savoir, c'est leur choix ! Mais dans mon cas, moi j'ai tout fait, mais ce n'est pas pour ça que le bébé sera en bonne santé, il y a des tas d'autres maladies non détectables, donc je me dis que tous ces examens m'ont surtout stressée et surtout pour rien car à part que le bébé n'est pas trisomique, on ne sait pas non plus s'il sera en bonne santé, et je m'inquiète de savoir que dans 100 ans, on sera peut être totalement dans l'eugénisme avec un diagnostic encore plus poussé, quand les médecins auront trouvé de nouveaux test de dépistage, un peu comme Eugéne le concevait quoi, une société sans travers... Cela ne vous inquiète-t-il pas ?
S
89 ans 4951
Pollyce a écrit:



Si je prends mon exemple, mon mari et moi, on n'a jamais été stressés à l'idée que le bébé soit malade. On espérait comme tout le monde qu'il soit en bonne santé, évidemment, mais nous n'en faisions pas une montagne, on était plutôt dans la rêverie comme beaucoup car la grossesse, c'est cela, c'est imaginer son enfant. Ma mère aussi m'a dit, qu'elle n'a jamais stressée à l'idée qu'il soit comme ci ou ça, car à son époque il n'y avait pas tous ces examens.

J'aurais aimé rester dans cet état, quitte à ne pas savoir. Mais je ne juge pas celles qui veulent savoir, c'est leur choix ! Mais dans mon cas, moi j'ai tout fait, mais ce n'est pas pour ça que le bébé sera en bonne santé, il y a des tas d'autres maladies non détectables, donc je me dis que tous ces examens m'ont surtout stressée et surtout pour rien car à part que le bébé n'est pas trisomique, on ne sait pas non plus s'il sera en bonne santé, et je m'inquiète de savoir que dans 100 ans, on sera peut être totalement dans l'eugénisme avec un diagnostic encore plus poussé, quand les médecins auront trouvé de nouveaux test de dépistage, un peu comme Eugéne le concevait quoi, une société sans travers... Cela ne vous inquiète-t-il pas ?


La dérive de l'eugénisme c'est clair qu'elle existe et je crois qu'il faut être attentif à cela tu as raison. Certaines découvertes scientifiques peuvent être utilisées à mauvais escient (je pense à la scission de l'atome par exemple), on vit dans ce monde et il faut faire, tout en restant vigilant.

Autrement en suisse l'amnio n'est pas si fréquente que cela, si je me base sur les témoignages de jeune femme que je connais.

Ma soeur qui n'avait pas l'âge requis a réclamé pour ses deux grossesses une amniocentèse, car elle savait qu'elle ne voulait pas d'un enfant trisomique.

Personnellement je n'aurais pas aimé la faire car je ne voulais pas avoir le choix en fait. Personne ne me l'a proposé donc le cas est différent. J'ai eu par contre un gros souci au 6ème mois (une listériose) et comme mon enfant était entièrement formé on ne pouvait pas savoir s'il était atteint. On m'a dit que les séquelles s'il y a en avait seraient neurologiques, mais que cela ne pouvait pas se voir avant sa naissance. Les deux derniers mois de ma grossesse n'ont pas été des plus faciles c'est clair.

Par contre, une personne proche m'a dit, comment tu peux prendre ce risque ? Il faut l'enlever :shock: .

Ce que je retiens de ton témoignage pollyce c'est qu'en fait les choses se seraient peut être mieux passées si ton mari et toi avaient eu de l'écoute, des réponses à tes questions, du temps et je pense que c'est dommage que le milieu médical n'ait pas le temps pour cela.
73
Merci de ton message Saralou. Tu as tout à fait compris le problème que je soulevais et ma position, qui n'engage que moi.

Moi aussi, comme toi, en fait, je ne voulais pas avoir le choix et j'ai eu la chance de finalement, ne pas l'avoir. Mais durant le moment où j'attendais les résultats, je me suis mordue tous les sangs à imaginer la suite, surtout que les médecins étaient déjà partis 'IMG'...

En France, on propose très facilement l'amnio, c'est simple, dans mon entourage la plupart on leur a demandé, soit parce que la nuque était épaisse, soit parce que la mère avait plus de 35 ans, soit parce que le test sanguin était mauvais ou autre.... Donc cela concerne beaucoup de monde, sans oublier que l'amnio a 1/100 risque d'entrainer une fausse couche, donc le choix cornélien des futurs parents se pose dès le départ.

Et même parfois, les médecins la proposent à des femmes lors de leur 3ème échographie, t'imagines, le bébé va quasiment naître, il pèse 2kg500 et les médecins, lorsqu'ils détectent le moindre truc, disent à la patiente, "bon il vaut mieux faire une amnio pour être sûr". Mais à quoi cela rime-t-il de savoir à 3 semaines du terme si ce n'est de le supprimer en cas d'anomalie ?

Une femme me parlait de cela sur Doctissimo, j'ai été choquée. La femme accepte car elle n'en dort plus d'angoisse, à 7 mois de grossesse... sans savoir où elle met les pieds, car l'étape d'après, si l'enfant est atteint de trisomie ou autres anomalies graves, on lui propose l'IMG, sauf que ce n'est plus un embryon, ni un foetus, c'est un bébé qui va naître dans quelques semaines ! Et là, l'IMG, en plus d'être traumatisante et culpabilisante pour les parents à un stade si avancé, c'est aussi un véritable accouchement... Donc qui a demandé quoi ? Est-ce que cette femme a eu le choix véritablement ? Je n'en suis pas sûre. C'est en cela que j'ai trouvé cela inhumain et que je dis oui, il faut respecter le choix de toutes, mais il faut aussi faire attention à ces dérives eugénistes car quand je vois un handicapé, ce n'est pas un argument de dire "il vaut mieux le préserver de souffrances"... On pourrait dire ça pour tout et n'importe quoi, on ne peux pas préjuger de l'intéret de la vie d'un individu au seul critère de son état de santé. Il y a des trisomiques et parents de trisomiques qui, malgré les difficultés, les aiment et ne se sépareraient d'eux pour rien au monde, comme il y en a d'autres pour qui c'est plus dur... Il y a de tout.

Moi comme ça aussi, je dis : je ne veux pas d'enfant handicapé, je ne "pourrais" pas, mais qui sait de quoi il est capable ? Comme dit Bob Marley, on ne sait jamais à quel point on est courageux jusqu'au jour où on n'a pas d'autres choix que de l'être. Je veux dire par là que la science nous permet de nous dire qu'on ne "pourrait" pas, alors que dans les faits, on ne sait pas. C'est quand on est dans la situation qu'on sait ce qu'on est. Mais à froid, quand on n'a pas l'enfant dans ses bras, qu'il n'existe pas, on ne voit que ça, son anomalie... du coup, moi j'aurais sans doute fait une IMG si j'avais su, mais aurais-ce été mon choix ? Je ne crois pas.

Comme tu le dis, j'aurais mieux vécu tout cela si j'avais eu de l'écoute en face, de l'information, et que j'avais senti que ce n'était pas qu'une procédure car on parlait de la vie de quelqu'un quand même, ce n'est pas rien. Et aussi qu'on ne me fasse pas porter le chapeau de la décision en me disant "c'est vous qui voyez" comme ils l'ont fait, alors que dans les faits, non ce n'est pas moi qui a "vu", c'est eux, leur diagnostic, leur décision, leur insistance à me faire des exams... Moi j'ai juste signé car je ne supportais plus l'angoisse horrible dans laquelle il m'avait plongée.

Merci de ton message Saralou ;)
37 ans Ain 128
Heu c'est ca ta référence, Doctissimo??

C'est sur que internet et les forums comme ca en particulier ca n'aide pas a pas stresser et a imaginer le pire, donc je comprend mieux maintenant que tu cite tes "sources"...

Et effectivement je sais qu'il y a des enfants trisomiques qui naissent parce que ca n'a pas été detecté, mais il y en a aussi pour qui c'etait detecté et que les parents ont décidé de garder COMME QUOI les méchants medecins ne pratique pas l'IMG forcée chez tout le monde.

Tu as le temoignage de Mizirlou:
"Il y avait 2 femmes qui témoignaient sur cette épreuve qu'elles ont vécue.
En les écoutant, j'ai eu l'impression qu'elles ont été très bien informée par les médecins du handicap de leur bébé et leur choix a été mûrement réfléchi.
Personnellement j'ai subi une amniocentèse en juin car nous n'avions pas obtenu de mesure fiable de la clarté nucale lors de l'écho à 12SA et le résultat du test de la trisomie 21 était mauvais.
Au cas où l'amniocentèse aurait décelé une anomalie chromosomique notre décision était déjà prise de ne pas poursuivre la grossesse. C'est une décision qu'on a prise à 2 et qui ne regardait que nous.
Heureusement le résultat de l'amniocentèse était bon. "


Tu as l'impression que quelqu'un a été forcée a l'IMG?

De par ton vécu tu as peut etre eu cette impression d'etre poussée a l'IMG et l'angoisse qui s'y rapporte (peut etre aussi majorée par la consultation de certain forum)mais tu as peut etre été suivie par des medecins ayant moins de tact que d'autre, et c'est très dommage, mais ce n'est pas une raison pour les mettre tous dans le meme sac si?

Et il y a quand meme des loi ethique hein, la medecine est regit aussi par un code déontologique, c'est cadré. Dans la rue tu ne vois pas 2 personnes identique, ni 2 bébés identiques, on en est pas au clonage d'etre humains et c'est loin d'etre d'actualités pour refaire une population entiere, faut arreter les films de science fiction.
B I U