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Tiens, c'est marrant, le "facile à dire quand on est pas victime" , c'est vraiment pas la première fois que je le lis/l'entends... ni la dernière j'imagine.
Je ne parle pas de pardon.
Je ne pardonnerai jamais, il y a des actes qui sont impardonnables et c'est bien comme ça (sauf pour celles et ceux pour qui le pardon aide, là c'est autre chose).
Mais je crois à titre personnel que mes agresseurs n'ont pas violé ma capacité à tendre à l'objectivité, et à accéder à une certaine forme d'humanité (en opposition à l'animalité).
Pour moi à un moment on peut cesser d'être victime (même si c'est une étape indispensable) et devenir un(e) survivant(e). La honte change de camp, on retrouve symboliquement le pouvoir que l'agression nous avait si douloureusement ôté et c'est très puissant.
Je ne parle pas de pardon.
Je ne pardonnerai jamais, il y a des actes qui sont impardonnables et c'est bien comme ça (sauf pour celles et ceux pour qui le pardon aide, là c'est autre chose).
Mais je crois à titre personnel que mes agresseurs n'ont pas violé ma capacité à tendre à l'objectivité, et à accéder à une certaine forme d'humanité (en opposition à l'animalité).
Pour moi à un moment on peut cesser d'être victime (même si c'est une étape indispensable) et devenir un(e) survivant(e). La honte change de camp, on retrouve symboliquement le pouvoir que l'agression nous avait si douloureusement ôté et c'est très puissant.