essaibebe a écrit:Je suis clairement mitigée concernant la gpa, le commerce du corps, et en tant que maman je n'arrive pas à imaginer donner un enfant que j'aurai porté, en tous cas dans ma position financière et affective d'aujourd'hui. Après aux États-Unis c'est autorisé et je n'ai pas l'impression que cela crée plus de dérives que si c'était interdit.
Je suis comme toi: je me sens INCAPABLE de faire une telle chose, tout comme je me sens incapable de me prostituer (même si je devais crever de faim, je crois). Je fais le rapprochement car des militantes féministes (OLF), notamment, le font: dans les deux cas il s'agit de demander la prohibition d'un certain usage du corps (esclavagisme déguisé, etc.). Le problème, c'est qu'une telle prohibition se fonde sur des représentations du corps, de la sexualité et de la grossesse: la location du corps c'est pas possible car c'est pas un produit comme un autre, la sexualité c'est pas une activité anodine, la grossesse crée un lien avec l'enfant non encore né, etc.
Franchement, ces représentations je les partage plutôt... pour ma pomme. Mais au nom de quoi j'irais dire à une nana qui m'explique que pour elle ça ne se passe pas pareil (qu'elle y prend du plaisir, ou y est indifférente, ou que ça ne nous regarde pas): non madame tu peux pas, car pour MON corps ça se passe autrement?
Je penche donc pour l'option libérale en matière de GPA, avec encadrement maximal et méga retour d'expérience calme et sans hystérie des pays la pratiquant.