Alors, moi, (malheureusement), je vois souvent la nourriture comme un réconfort. Et comme une somme de contraintes et d'interdits. Une occasion de rébellion. un ennemi.
Bon, ça va beaucoup mieux depuis que je zermatise. Mais à l'origine, effectivement, je sais que si ça ne va pas, je vais avoir tendance à me tourner vers les aliments. Émotions et nourriture, tout ça tout ça.
Et puis, j'ai passé des années, notamment à l'adolescence, trainée chez des médecins qui m'interdisaient tel aliment, me disait ce que je devais manger, quoi, comment. Sauf que il semblerait que j'ai quelques ferments de rébellion et de "allez tous vous faire foutre" en moi. Donc, j'ai eu tendance à manger systématiquement les trucs interdits, comme pour leur dire à tous d'aller se faire voir. Et à les manger comme si on allait me les retirer de la bouche: trop, au delà de ma faim.
Alors forcémeent, on grossit, et on devient obsédée par la nourriture, ce qu'on a mangé, avait on le droit de la manger, on culpabilise, etc etc
Depuis Zermati (faut que je reprenne rdv d'ailleurs, mais sa secrétaire me fait peur ^^), ça va mieux. Je ne mange quasiment plus par esprit de contradiction. Je suis à peu près mes sensations, même si c'est parfois difficile avec la satiété.
J'ai encore du mal, à certaines périodes, quand je suis seule et crevée, un peu déprimée, le soir, à ne pas m'accorder un truc à manger, comme récompense à ma dure journée, alors que je n'ai pas faim. Sauf que souvent, je finis la baguette.
Parfois, je culpabilise, mais globalement, je trouve mon rapport à la nourriture beaucoup plus apaisé qu'avant, et ça fait du bien. Je me sens plus libre.