a-nonyme a écrit:je suis d'accord Aurélie, mais quand tu en es déjà à parler complications toussa, tu es chez le chirurgien et ça personne peut t'obliger à le voir
faire pression en disant quels risques on encourt à rester obèse morbide, je ne trouve pas que ça soit de la manipulation (si c'est fait correctement of course), c'est juste de la transparence... de l'info statistique sur les risques.
Mouais...
Quid des généralistes totalement désinformés qui font pression sur leurs patients, leur disent n'importe quoi et les envoient chez le chirurgien? Cf. nombreux témoignages sur ce site
Quid des chirurgiens qui pensent avant tout à se faire du blé et à améliorer leurs statistiques en prenant des patients à risque opératoire faible, et donc souvent hors critères? Un imc à 35 suffit par exemple pour opérer qqn avec de l'hypertension... Et, si on ne tient pas compte de l'effet blouse blanche et du temps de repos avant la mesure, on peut facilement voir de l'hypertension partout.
Quant aux pressions, bin oui, si on est obèse morbide, on risque statistiquement de vivre 20 ans de moins que si on avait un poids normal. Ca, c'est des statistiques, valables à l'échelle d'une population. Maintenant, pour une personne donnée, on ne sait rien: ni si elle aura un cancer l'année prochaine, ni s'il sera lié à son poids, ni si elle pourra en être guérie, ni si elle passera sous un camion, ni si elle va mourir sur la table d'opération, ni si elle va faire une dépression après l'opération, ni si elle aura d'autres complications, etc.
Donc, on ne peut pas dire à qqn que s'il ne se fait pas opérer il mourra dans les 10 ans et que s'il se fait opérer il atteindra les 75 ou les 80. On n'en sait strictement rien!
Par contre, on sait qu'il y a un risque (faible mais non nul) qu'il reste sur la table ou qu'il ait des complications, précoces ou tardives.
On sait aussi qu'il y a un risque pour qu'il ne perde pas assez de poids pour vraiment augmenter son espérance de vie, ou pour qu'il le reprenne.
Et on sait aussi que certaines personnes se suicident après la chirurgie. Pour elles, et pour celles qui restent sur la table, le gain d'espérance de vie est négatif.
Tout ça, on n'en parle pas assez.
Et je persiste à dire qu'on ne doit pas faire pression sur les gens (ni la société ni les médecins).
Informer, oui. Mais dire aux gens qu'ils n'ont pas le choix, qu'ils doivent se faire opérer, non.