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Viols, il faut en parler !

38 ans 3404
vegounette

merci pour ton "témoignage", ....

je me sens nostalgique après la lecture de ton post, .... peut être que je me reconnais dans tes propos ....
courage

biz
42 ans Limoges 366
:cry: et oui les filles, c'est dans cet état que vous m'avez mise en lisant tous vos posts.

Certainement parce que dans chacun de vos témoignages, je me retrouve un peu...

Raconter mon histoire m'est encore impossible. Ou du moins j'en fait quelques anecdotes certaines fois mais je ne peux me résoudre à y croire en fait...lorsque des images reviennent c'est comme si c'était un film que je voyais mais l'actrice n'est pas moi.

Je sais que cela m'est arrivée, je sais que j'en ai térriblement souffert jusqu'à ce que je rencontre mon ex qui m' a fait découvrir l'amour, le don de soi physique mais dans le respect et la joie que cela peut provoquer...

Ce qui me fais le plus mal aujourd'hui, je pense, c'est de voir à quel point nous sommes nombreuses, et à quel point, du moins pour ma part, on culpabilise alors que nous ne sommes en fait que les victimes...

La guérison est proche, j'en suis certaine. Il faut aller de l'avant, oublier, et croire au fait que quelque part, il y a LA personne qui nous aimera dans le respect et la dignité.

Plein d'énormes bises à toutes.
48 ans 2914
http://www.vivelesrondes.com/forum/viewtopic_6167.htm
41 ans val de marne 94 1705
je me rend compte, en voyageant sur ce forum, pas seulement sur ce sujet, que beaucoup de personnes on été victimes d'abus sexuels. Je ne pensait pas que cela était aussi fréquent. Je n'ai jamais été confrontée à ça ni dans ma vie, ni dans mon entourage (enfin je ne pense pas) j'avoue etre choquée.

Je pense que c'est bien pour ces personnes d'en parler meme si c'est difficile. Le problème aussi je pense est que les personnes mettent du temps à en parler et que au bout de quelques temps il y a prescription et que l'agresseur ne peu plus etre poursuivi.
Enfin je pense que le procès dutro (je l'ai écrit en phonétique je sais connais pas l'orthographe :oops: ) va faire beaucoup de mal, daurénavant il risque d'avoir méfiance de la part des magistrats ce qui n'encouragera peut etre pas les gens d'en parler.

J'espère que ce que je dis n'est pas déplacé, n'ayant pas vécu ça.
47 ans Jura 2256
Melinemeline a écrit:

Le problème aussi je pense est que les personnes mettent du temps à en parler et que au bout de quelques temps il y a prescription et que l'agresseur ne peu plus etre poursuivi.


Même quand il n'y a pas prescription, en général c'est la parole de la victime contre celle de l'agresseur, et bien souvent malheureusement, ça finit par un non-lieu, comme l'a dit Vegounette... :roll:
40 ans Le Voreux 37
A l'époque j'avais 17 ans, mon amoureux virtuel de l'époque avait prévu de me rendre visite pour nouvel-an. On communiquait depuis six mois.
J'étais loin de me douter qu'il ne viendrait pas seul...

On a donc passé la journée chez moi, mais je ne savais pas que dans la matinée ils avaient appelé une troisieme personne pour qu'elle nous rejoigne.
J'ai compris ce qu'il se passait quand mon soit disant amoureux, c'est mis à me faire tomber sur le lit et à appeler les deux autres pour me déshabiller. Et là, plus rien n'à faire à part survivre à cette douleur infinie de le sentir en moi.

L'histoire s'est reproduite plusieurs fois. Jusqu'à ce que je décide de porter plainte. Le flic: un parisien qui ne sait pas trop par où commencer.
Il prend les identités des coupables mais c'est impossible de les retrouver. Par la suite, d'apres un Pv que j'avais volé à l'un d'entre eux, on a réussi à avoir les identités exactes. Celles qu'ils m'avait donné étaient fausses. C'est là que le flic m'a dit "j'espere que ça vous servira de leçon", en remettant en cause ma naiveté par rapport au fait que j'aurau dû à un moment donné me douter qu'ils m'avaient menti sur leur nom etc...
Je suis donc partie, abandonnant là mes espoirs de je ne sais quoi.
J'ai compris ce jour là que j'y étais certainement pour quelque chose, en tout cas j'en ai longtemps été convaincu.

Et puis quelques temps plus tard, mes agresseurs ont commencé à m'harceler, ils étaient sept au total.

Je ne faisais plus rien, à part aller en cours. Je refusais les sorties avec les potes trouvant parfois leur problème bien futiles par rapport aux miens. Mais comment auraient- ils pu deviner?

Et puis un jour, c'est le "craquage", le désespoir total, et je m'enfile un grand cocktail de malheur avec tous les médicaments les plus néfastes qui me tombent sous les mains. Destination l'hôpital où je me retrouve en réanimation. A mon réveil, j'ai detesté ma soeur d'avoir appelé les secours. Et j'ai porté pendant longtemps cette colère.

Un soir lors d'une soirée avec mes amis les plus proches qui n'étaient pas au courant, la discution tourne autour de leurs expériences sexuelles, jusqu'à ce que les regards se tournent vers moi. Silence complet. Si j'en avais eu la capacité je me serai issée sous le canapé. Et là mon meilleur ami me dit: "Je sais. Tu t'es fait violée". Le drame se lit sur mon visage à ce moment là. Le meilleur ami en question a également subi des abus sexuels étant enfant. La soirée tourne à l'horreur. Mais je me suis sentie un peu libérée après ça.

Eté 2004, je reçois un courrier du commissariat me demandant de les rappeler d'urgence. Ils étaient remonté jusqu'à moi(trop long à expliquer par quel moyen). Au téléphone, un flic, très sympathique m'explique qu' une jeune fille a porté plainte pour abus sexuel. Ils me donnent les noms de ses agresseurs. Par peur je lui réponds que je ne les connais pas.
Mais quelques jours plus tard, munie d'un stylo, j'écris à ce flic et je lui raconte tout. Il me recontacte et me demande si j'accepte de porter plainte. J'accepte. On m'oriente donc vers un commissariat d'une ville avoisinant la mienne.

C'est ainsi que pendant un an, je me suis rendue presque toute les semaines pour m'entretenir avec un commissaire de la brigade des moeurs.

L'arrestation a eu lieu en octobre 2005. Grand moment de traumatisme. Je n'étais pas prête à les revoir. Sur les sept, seuls cinq furent arrêtés. L'auteur principal avait quitté le pays la veille de l'arrestation.

Vient le moment où le commissaire me fait le rapport de leurs auditions. Ils disent que j'étais consentente et c'est simples mots me bousillent.
Le commissaire continue à me débiter leurs vérités et je m'enfuis du commissariat en me jurant de ne plus jamais y mettre les pieds.
Je me rends à la gare, j'achète un aller simple direction le paradis. La Bretagne, c'est de la bas que je partirai.
Et puis dans l'élan, je reçois un appel d'un ami (ex platonique), je pense que si il n'était pas intervenu, vous ne seriez pas en mesure de lire ce message. Je lui dois beaucoup.

Les cinq personnes arrêtées ont été relachées jusqu'au procès, le juge des libertés ayant décidé que les faits ne sont pas assez récents et que les coupables ne sont en rien nuisibles pour l'enquête.
En ce moment j'attends des nouvelles de mon avocat, car la juge désire effectuer une confrontation entre eux et moi afin, pour reprendre ses termes, "de confronter nos points de vue".

Je sais déjà que je n'irai pas.



Penthésilée
41 ans val de marne 94 1705
ton histoire m'attère penthesilée, surtout le comportement des flics qui te disent qu'ils espère que tu a compris la leçon ou qui insinuent que tu était consentente, ou les hommes de loi qui veulent "comparer les points de vue"
comment cela peut ne pas décourager les victimes de porter plainte?
46 ans brest 3644
Il y a un gros problème de culpabilité, encore aujourd'hui beaucoup d'hommes et de femmes pensent qu'une femme violée est forcément fautive et qu'elle a bien cherchée!
Quand les gens voient une fille provocante dans la rue ou apprennent que telle fille à été agressée on entend souvent "il va lui arriver des trucs qu'elle vienne pas se plaindre après" ou " ça m'étonne pas d'elle"...

Même des gens de mon entourage, ou quand j'étais étudiante, combien de fois j'ai entendu ce genre de choses. Quand je leur dit "qu'aucun homme n'a le droit de forcer une femme ou de la frapper pour avoir un rapport sexuel, quelque soit l'attitude de cette femme",ils ne comprennent pas.

je vais me répéter, mais le viol ce n'est pas du sexe, c'est une agression violente. C'est pour ça que n'est aucun problème dans ma vie sexuelle.
J'ai peur d'être agressée, quand je marche le soir dans rue, dans le parking qui me mène à la maison.
Les scènes de viol à la TV m'insupporte.

Quand Maxou me fais des bisous dans le cou et que sa main passe sur ma gorge c'est la panique...car mon violeur m'a étranglée, heureusement que Maxou est un homme formidable et ne m'a jamais jugé.
41 ans val de marne 94 1705
cette histoire de femme fautive de son viol me rappelle un roman que j'ai lu, une femme chrétienne très pieuse se fait violer et desespère de ne pas pouvoir se tourner vers la religion car depuis ève le viol est "normal" car la femme est forcément fautive. Je ne sais pas si c'est l'interpretation de l'auteur ou si la chrétienneté est aussi dure mais je trouve ça revoltant.
40 ans Le Voreux 37
Citation:
la femme est forcément fautive. Je ne sais pas si c'est l'interpretation de l'auteur ou si la chrétienneté est aussi dure mais je trouve ça revoltant.


A mon avis, c'est plutôt l'interprétation de l'auteur. Personnellement, j'ai abandonné la religion il ya quelques années, mais mon meilleur ami dont je parle dans mon post précédent, a été violé à l'âge de sept ans. Il est prêtre aujourd'hui. Donc apparemment c'est compatible.

Mais dans le cas de l'auteur, peut être qu'elle ne se trouvait plus "pure" au sens chrétien du terme et qu'elle culpabilisait au point de se dire qu'elle n'a plus sa place auprès de la religion. :roll:



Penthésilée
48 ans 2914
Melinemeline a écrit:
cette histoire de femme fautive de son viol me rappelle un roman que j'ai lu, une femme chrétienne très pieuse se fait violer et desespère de ne pas pouvoir se tourner vers la religion car depuis ève le viol est "normal" car la femme est forcément fautive. Je ne sais pas si c'est l'interpretation de l'auteur ou si la chrétienneté est aussi dure mais je trouve ça revoltant.


Je ne vois pas comment l'église pourrait d'un côté trouver "normal" le viol et de l'autre trouver anormal les relations hors mariage.
Même si il peut y avoir viol entre époux (même si c'est tout frais pour la loi française).
38 ans 3404
j'ai bien tout lu les messages laissé par tout le monde !

mais celui qui m'a le plus fait repenser à ce qui m'est arrivé est celui de Penthesilee. Je ne sais pas comment tu arrives encore à vivre avec tout ca, je comprends ta panique face à tous ces problèmes.

je reviendrais en aprler ce soir là je ne peux pas !
bisous !
F
35 ans Molsheim 35
Bonjour,
je viens tout juste de m'inscrire en ayant vu ce sujet..
Moi aussi je suis victimes et j'ai aussi créer un blog pour en parler..
38 ans 3404
feline1307 a écrit:
Bonjour,
je viens tout juste de m'inscrire en ayant vu ce sujet..
Moi aussi je suis victimes et j'ai aussi créer un blog pour en parler..


bonjour feline.

Merci de ton inscription déjà.
merci aussi de prendre part au sujet.

tu veux en parler ? tu peux
tu neveux pas en parler ? pas de soucis
tu es libre de ton choix
F
35 ans Molsheim 35
Il est très dur pour moi d'en parler, je l'ai écrit deux fois et par la suite je fait des copier coller car tout raconté à nouveau :shock:
J'y vais à mon rythme, si vous voulez voir:
http://viols.skyblog.com
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