Toc toc...
Alors heu, je suis nouveau, je suis un mâle, pas vraiment fier de l'être en parcourant un peu ce que je lis dans cette rubrique sur laquelle je suis tombé par hasard...
Que dire.... Qu'est-ce qui justifie que dans un élan démesuré, j'ai pris soin de m'inscrire pour cet unique message, qui, malheureusement pour moi, laissera une trace quelque part, sur le serveur d'un site que je ne fréquente pas ou dans l'esprit de personnes que je ne connais pas... Ce qui m'a pris, c'est la haine, profonde, inéluctable, inévitable, destructrice, envers mes congénères masculins. A cela, deux raisons...
La première, c'est que je ne sais plus qui (qu'elle me pardonne) a invité les hommes à témoigner. Et j'en ai vu peu. Je ne me sens pas investi d'une quelconque mission salvatrice, mais d'un côté, si ça peut servir à une seule personne un jour (ce topic a déjà plusieurs mois, me semble t-il...), ce sera toujours ça de pris. Alors je témoigne. J'ai été violé, à plusieurs reprises, par deux adolescents alors que j'avais 7 ans, dans l'enceinte même de mon école. Personne de mon entourage familial ne l'a jamais su, seules quelques compagnes l'ont appris pendant quelques discussions très intimes. Car il se trouve que souvent, il s'agissait de personnes victimes elles-mêmes, et comme cela à pu apparaitre lors de certains témoignages, entre victimes, on se reconnait assez vite, sans avoir besoin de mots, et cela facilite l'ouverture des vannes d'un dialogue.
Pour les quelques pervers ou curieux qui attendraient des détails, ça se passait alors dans les toilettes, à l'ancienne, du genre rarement propres, sous un préau avec des portes surrélevées et des paravents en carton en guise de mur. Ce qui m'en reste, peu de choses, si ce n'est que j'ai mis beaucoup de temps à comprendre pourquoi, comment, qui, car même leurs visages s'étaient effacés de ma mémoire jusqu'à il y a peu. A 7 ans, tu captes pas tout ce que font les grands, et dans ton infinie innocence, tu te dis que ça doit être normal, qu'ils doivent faire ça à la maison puisque c'est ce qu'ils m'expliquaient, même si tu sais que quelque chose ne va pas, vu que tu ne fais pas ça chez toi et que tu te sens pas bien. En général, après avoir vomi un bon coup, ça allait mieux. Ca m'a juste bousillé mon adolescence, les débuts de ma vie sexuelle aussi, avant de trouver la, et les bonnes personnes bien plus tard. Comme quoi, il y a toujours de l'espoir.
La seconde chose qui m'a fait m'inscrire ici, c'est dire à quel point je ne supporte pas les hommes, car dans 9 cas sur 10 les agresseurs sont des hommes. A quel point je hais ma condition masculine, au point que, non violent de nature, n'ayant jamais agressé personne, ni violenté, ni même tenté quoique ce soit sur une fille ou une femme que je n'interessais pas (et même parfois sur celles que j'interessais ! lol !), je serais prêt à tuer sans une once d'hésitation un violeur si par malheur pour lui je venais à en croiser un. Ces six derniers mois, mon ex-petite-amie s'est faite violer et n'a pas osé porter plainte de peur que son nouveau compagnon ne le sache, ma meilleure amie s'est faite agressée et à heureusement pu se défendre sur son lieu de travail par une personne en apparence très charmante, une autre s'est faite frapper par l'homme qu'elle aimait et qui l'a humiliée avant de l'abandonner enceinte et démolie. La seconde raison donc est un message, une bouteille à la mer aux agresseurs qui se connaissent ou qui vicieusement ont à l'idée une telle action, sachez simplement qu'un jour, vous croiserez la route d'un homme comme moi, ou d'un parent d'une victime, et qu'à ce moment-là, vous verrez dans leurs yeux toute la haine et tout le plaisir qu'il a pu y avoir dans les vôtres quand vous avez commis vos actes monstrueux.
Désolé pour la longueur de mon message, et son contenu peut-être un peu violent, mais fallait que ça sorte un jour.
42 ans
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