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Lait maternel/artificiel

41 ans 1307
nature a écrit:

Et pour le coup de la sf j'ai vécu exactement la même chose sauf que moi j'ai pas dit je pense pas j'ai dit non et  
j'étais la seule et combien même j'étais super sur de mon choix Ben je me suis sentie agressé par les remarques perpétuelles des autres mamans et de la sf, "mais vous devriez essayer" "quand on commence on ne peut pas s'arrêter!"...


Ah mais tu m'étonnes ! C'est super agressif. Devoir se justifier sans cesse, c'est insupportable. Surtout si même le voisin s'y met, franchement ! :roll:
65 ans ile de france 7912
et la tétée d accueil qu on te propose même si tu ne veux pas allaiter

la fille d une amie s est sentie très mal, coupable d avoir refusé
39 ans 2879
De manière générale c'est vraiment stupide de faire démarrer les mamans en les faisant se sentir coupables et/ou incompétentes. La différence entre le LA et le LM ne justifie pas à mon sens qu'on mette la relation maman-bébé à mal en faisant du forcing sur la maman.
Encore, si c'était une question de vie ou de mort, je ne dis pas, mais là c'est juste lamentable.
45 ans pres d'orleans 1304
Bon moi je voulais allaiter pour mes deux enfants donc sur le coup ca m'a pas choqué mais quand je lis les biberonnantes d'office ca me fait penser pour ma deuxième la sf est arrivée deux heures après l'accouchement dans la salle de travail" bin alors vous l'avez toujours pas mis au sein?"
40 ans Paris 1810
nature a écrit:
Ha mais moi mon voisin que j'aime bien mais dit que j'avais tord de la pas allaiter que ma fille serait malade... Mon voisin quoi... Que ma mère ma sœur me demande ce que je compte faire pourquoi pas mais mon voisin...
Et pour le coup de la sf j'ai vécu exactement la même chose sauf que moi j'ai pas dit je pense pas j'ai dit non et j'étais la seule et combien même j'étais super sur de mon choix Ben je me suis sentie agressé par les remarques perpétuelles des autres mamans et de la sf, "mais vous devriez essayer" "quand on commence on ne peut pas s'arrêter!"...


C'est exactement ce que j'ai mal vécu, cette pression pour te convaincre, te faire changer d'avis ; cette infantilisation.
Je ne me permettrais pas de seriner une future maman désireuse d'allaiter à coups de "Oh tu es sûre? Mais tu as pensé à ci, à ça? Et tu sais, il ne faut pas croire les a priori sur le biberon... etc etc".

La sage-femme de la préparation à l'accouchement, vu que j'étais la seule à dire que je ne souhaitais pas allaiter, voulait me forcer à assister au cours sur l'allaitement au sein. J'ai eu beau répéter que merci mais non merci, que je m'étais abondamment documentée et que, de toute façon, pour ma part c'était un non catégorique, elle a insisté lourdement, me prenant à partie devant toutes les autres mamans. Pour finalement conclure avec un "Franchement, ne même pas vouloir faire la tétée d'accueil... quel dommage!" prononcé d'un air méprisant.

Si ça n'est pas du jugement et une forme de harcèlement, qu'on me dise ce que c'est...

Côté allaitante, ma meilleure amie, qui a accouché 11 mois après moi, a été heureuse de pouvoir donner le sein. C'était vraiment important pour elle, et dans l'ensemble cela s'est bien passé. Mais elle a mal vécu certaines choses (notamment le manque de visibilité sur les quantités avalées par sa fille, très très frêle) et m'a confié qu'on lui avait "vendu" un truc idyllique très différent de la réalité qu'elle a vécu. Selon elle, on lui a sciemment caché les mauvais côtés pour ne garder que les aspects plus positifs (en tout cas, c'est ainsi qu'elle l'a vécu), notamment sur la fin de l'allaitement et le fait qu'on ne peut pas "stopper" la lactation d'un coup par voie médicamenteuse, mais que cela peut prendre plusieurs jours et peut s'avérer très douloureux. Ce fut le cas pour elle qui a souffert le martyr. Dans toutes ces femmes et professionnelles apparemment si soucieuses de l'informer sur comment allaiter, pas une pour lui expliquer comment arrêter...

Je trouve donc qu'il existe souvent une forme de malhonnêteté intellectuelle qui, personnellement, me dérange.
111 ans Sous la neige au fond à droite 7534
Je n'ai rien de bien constructif à dire (je suis à mi-grossesse et pour le moment, je n'ai ressenti aucune pression) mais je trouve ce que vous avez vécu tellement choquant, tellement choquant... :(
41 ans 1307
Zoetincelle a écrit:
nature a écrit:
Ha mais moi mon voisin que j'aime bien mais dit que j'avais tord de la pas allaiter que ma fille serait malade... Mon voisin quoi... Que ma mère ma sœur me demande ce que je compte faire pourquoi pas mais mon voisin...
Et pour le coup de la sf j'ai vécu exactement la même chose sauf que moi j'ai pas dit je pense pas j'ai dit non et j'étais la seule et combien même j'étais super sur de mon choix Ben je me suis sentie agressé par les remarques perpétuelles des autres mamans et de la sf, "mais vous devriez essayer" "quand on commence on ne peut pas s'arrêter!"...


C'est exactement ce que j'ai mal vécu, cette pression pour te convaincre, te faire changer d'avis ; cette infantilisation.
Je ne me permettrais pas de seriner une future maman désireuse d'allaiter à coups de "Oh tu es sûre? Mais tu as pensé à ci, à ça? Et tu sais, il ne faut pas croire les a priori sur le biberon... etc etc".

La sage-femme de la préparation à l'accouchement, vu que j'étais la seule à dire que je ne souhaitais pas allaiter, voulait me forcer à assister au cours sur l'allaitement au sein. J'ai eu beau répéter que merci mais non merci, que je m'étais abondamment documentée et que, de toute façon, pour ma part c'était un non catégorique, elle a insisté lourdement, me prenant à partie devant toutes les autres mamans. Pour finalement conclure avec un "Franchement, ne même pas vouloir faire la tétée d'accueil... quel dommage!" prononcé d'un air méprisant.

Si ça n'est pas du jugement et une forme de harcèlement, qu'on me dise ce que c'est...

Côté allaitante, ma meilleure amie, qui a accouché 11 mois après moi, a été heureuse de pouvoir donner le sein. C'était vraiment important pour elle, et dans l'ensemble cela s'est bien passé. Mais elle a mal vécu certaines choses (notamment le manque de visibilité sur les quantités avalées par sa fille, très très frêle) et m'a confié qu'on lui avait "vendu" un truc idyllique très différent de la réalité qu'elle a vécu. Selon elle, on lui a sciemment caché les mauvais côtés pour ne garder que les aspects plus positifs (en tout cas, c'est ainsi qu'elle l'a vécu), notamment sur la fin de l'allaitement et le fait qu'on ne peut pas "stopper" la lactation d'un coup par voie médicamenteuse, mais que cela peut prendre plusieurs jours et peut s'avérer très douloureux. Ce fut le cas pour elle qui a souffert le martyr. Dans toutes ces femmes et professionnelles apparemment si soucieuses de l'informer sur comment allaiter, pas une pour lui expliquer comment arrêter...

Je trouve donc qu'il existe souvent une forme de malhonnêteté intellectuelle qui, personnellement, me dérange.


Mais la pédiatre que j'ai vue hier a clairement dit que la consigne donnée au corps médical était effectivement de proposer et de conseiller l'allaitement. L'objectif officiel est que 70% des mamans allaitent au sein.
V
74 ans 5070
Mais comment on peut avoir un objectif comme ça... Ça me sidère... On est pas dans le tiers monde nos enfants ne risque rien avec le lait en poudre...
41 ans 1307
nature a écrit:
Mais comment on peut avoir un objectif comme ça... Ça me sidère... On est pas dans le tiers monde nos enfants ne risque rien avec le lait en poudre...


Ah ça je sais pas.
Mais c'est clairement l'objectif en cours. 70% de mamans allaitant au sein à la sortie de la maternité. Apparemment l'objectif est presque atteint d'ailleurs, mais au bout d'une semaine la moitié a abandonné. Le corps médical n'est pas formé pour la plupart, n'y connait rien et surtout devait dire l'inverse il y a quelques années.
40 ans Paris 1810
Objectif chiffré ou non (point qui déjà en soi, me pose question), je ne suis pas convaincue par les méthodes, l'accompagnement voire la mentalité de certains professionnels.

J'étais sûre de mon choix donc pas d'impact sur moi, mais je crois même que si j'avais hésité entre les deux façons de nourrir mon enfant, cette pression aurait activement mon esprit de contradiction :lol:
S
89 ans 4951
Sue_ a écrit:
J'en reviens à ce que je disais lors de ma première intervention, chacun fait ce qu'il veut, les remarques ça va dans les deux sens, en tant que mère allaitante j'en ai plein, de très agréables du genre que je veux étouffer mon fils de ma présence, le garder juste pour moi, l'empêcher de créer une relation avec le reste du monde en commencant par son père, les sous entendus signifiant que je suis une primitive à nourrir mon enfant à mon sein, soumise et esclave de ce mode d'alimentation...

malgré ça il ne me viendrait pas à l'esprit de dire quoi que ce soit aux autres parents sur leur façon de s'occuper de leurs enfants, et surtout j'ai tout sauf envie de me mêler des seins des autres, allaiter me convient à moi, mais je ne m'en sens pas pour autant une meilleure mère que d'autres.

Je parle avec plaisir de l'allaitement, de ses points positifs comme de ses difficultés, avec d'autres mamans allaitantes, pour partager mon expérience et mon ressenti, mais si une copine me dit qu'elle donne des biberons, je ne me vois ABSOLUMENT PAS lui dire "ah ben moi j'allaite, le LM c'est mieux, pourquoi tu n'allaites pas", et j'ai bon nombre de copines qui biberonnent et qui ne m'ont jamais dit "berk l'allaitement c'est caca, moi je suis une femme moderne qui donne des bibs", on peut en parler, se dire l'une à l'autre ce qui nous a amené à allaiter ou pas, mais ça s'arrête là... Elles n'essaient pas de me faire cesser mon allaitement, et je n'essaie pas de les convaincre qu'allaiter c'est mieux.
Et les supers copines, ce sont celles qui n'allaitent pas et que je soule quand meme avec mes soucis d'allaitement et qui sont quand meme à l'écoute ;)

Elever un enfant ne se résume pas à le nourrir...

Depuis que je suis maman, j'ai remarqué que bon nombre de "supers mamans" sont hyper catégoriques et présentent leurs propres choix comme une solution de puériculture universelle, ca concerne tout, pas seulement l'alimentation lactée, aussi la diversification, les jouets, les sorties, le sommeil, les soins, la toilette, les médicaments.... Je trouve ça bête de tout comparer, toujours, moi je fais à mon instinct, je discute de mes choix avec mon mari, lui seul a son mot à dire, le reste je sais à qui je peux demander des témoignages d'expériences, des avis, et je sais à qui il vaut mieux ne pas demander sous peine de se prendre une lecon, hyper culpabilisante quand on est maman débutante et qu'on est pas toujours sure de savoir quoi faire...

Tout ça pour dire que j'ai l'impression que quoi qu'on fasse, quand il s'agit d'éducation, "les gens" ont quelque chose à dire, et en tant que jeune maman, je me vois pas prôner mes choix et les opposer à ceux des autres, car je déteste tout ce que j'entends depuis quelques mois...


=D> =D>
111 ans Sous la neige au fond à droite 7534
C'est ce que j'allais dire aussi, il me semble que l'intimidation publique niveau CM1 me pousserait complètement à faire le contraire.
40 ans Paris 1810
aurait activé
S
89 ans 4951
doucefolie a écrit:
PetShopGirl a écrit:
J'ai suivi ce topic en silence, mais j'aimerais intervenir sur MON ressenti face à mon allaitement au bib. J'étais décidée à allaiter ma fille, j'en avais envie, j'avais lu tout ce que j'avais pu trouver.

Je n'ai pas eu de lait. Quelques gouttes de colostrum, puis quelques millilitres....et c'était tout. J'ai eu beau faire, faire téter ma fille, tirer toutes les 3 heures... rien. Face à moi, à la maternité, une connasse avec un bonnet de Père Noel clignotant sur la tête ( ça m'apprendra à accoucher à Noel) qui me sort d'un air dédaigneux "mais non , TOUTES les femmes peuvent allaiter, il y en a juste qui ne veulent pas". Ca m'a démolie, ce commentaire plus mon accouchement pourri.... ça m'a démolie.

Je me suis obstinée encore 5 semaines, j'ai bu des litres de dompéridone ( ça donne du lait aux hommes en haute dose !), des tisanes... Rien.

Je donnais le biberon avec des larmes dans les yeux et le coeur brisé...

J'en veux à cette connasse de m'avoir dit ça (il y en avait d'autres puéricultrices et des animatrices LL), d'avoir gâché mes premiers moments avec ma fille, NOS premiers moments parce que mon mari en a souffert aussi. Et je me dis que la transition aurait dû être moins douloureuse.


J'ai juste envie de te faire un gros calin


pareil petshop
38 ans 3196
PetShopGirl a écrit:
J'ai suivi ce topic en silence, mais j'aimerais intervenir sur MON ressenti face à mon allaitement au bib. J'étais décidée à allaiter ma fille, j'en avais envie, j'avais lu tout ce que j'avais pu trouver.

Je n'ai pas eu de lait. Quelques gouttes de colostrum, puis quelques millilitres....et c'était tout. J'ai eu beau faire, faire téter ma fille, tirer toutes les 3 heures... rien. Face à moi, à la maternité, une connasse avec un bonnet de Père Noel clignotant sur la tête ( ça m'apprendra à accoucher à Noel) qui me sort d'un air dédaigneux "mais non , TOUTES les femmes peuvent allaiter, il y en a juste qui ne veulent pas". Ca m'a démolie, ce commentaire plus mon accouchement pourri.... ça m'a démolie.

Je me suis obstinée encore 5 semaines, j'ai bu des litres de dompéridone ( ça donne du lait aux hommes en haute dose !), des tisanes... Rien.

Je donnais le biberon avec des larmes dans les yeux et le coeur brisé...

J'en veux à cette connasse de m'avoir dit ça (il y en avait d'autres puéricultrices et des animatrices LL), d'avoir gâché mes premiers moments avec ma fille, NOS premiers moments parce que mon mari en a souffert aussi. Et je me dis que la transition aurait dû être moins douloureuse.


Je compatis. J'ai vécu une expérience assez similaire. J'étais convaincue par l'allaitement, même si je pensais (à tort) être libre de mon choix. J'étais la première à dire "non, mais chacun fait comme il veut", tout en étant persuadée que l'allaitement était la panacée.
A la naissance, ça ne marchait pas, on a consulté plein de gens, des conseillères en lactation, des puéricultrices, des pédiatres... qui insistaient toutes sur le fait qu'il fallait à tout prix "sauver" l'allaitement. Ce terme est affreux et culpabilisant.

Résultat, j'ai arrêté au bout de deux semaines, épuisée. J'ai donné mes premiers bibs en pleurant, en ayant vraiment l'impression de donner de la merde en boîte à mon bébé. Ca m'a hantée pendant des semaines.

On ne se rend pas compte de la pression pro-allaitement que l'on subit, jusqu'à ce que "l'échec" montre son nez...
B I U