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Qui a un trouble bipolaire (maniaco-dépression) ?

35 ans 1240
Bree a écrit:
Je pense que si ce psy qui m'a l'air sérieux t'a dit que tu as ce trouble (d'après ce que tu as pu lui dire), ne  
laisse pas passer ta chance et soigne toi. Moi ça s'est vraiment déclenché à 18-19 ans, avant c'était des maux d'ados d'après mon médecin de famille, le psy des urgences et le pédiatre... n'importe quoi...

Souvent aussi, il y a des psychiatres qui ne veulent pas classer leurs patients dans des cases (catégories) pour les protéger. Moi perso je préfère savoir que j'ai une maladie plutôt que de ne rien savoir et me demander ce qui m'arrive quand je pète un plomb ou quand je suis over happy !


oui mais je compte en voir un autre quand même pour confirmer ou infirmer le diagnostic car je ne fais plus confiance aux médecins ou autres depuis certains problèmes... Néanmoins, si c'est bien ça que j'ai je compte prendre un traitement adapté... voila...
64 ans loiret 10
Je fais partie de cette categorie de gens aussi je suis en arret depuis juillet apres une periode d'hypomanie qui a duré au printemps je suis retournée travailler et alors que je commençais apeine a me remettre des ennuis de travail m'ont plongé dans la dépression avec 4ts en 6mois Je commence aaller un peu mieux je suis sous teralithe mais le quotidien reste difficile méme si je n'ai pas encore repris mon travail
T
44 ans noisy le grand 1060
Je suis cyclothymique. C'est sans traitement à ce niveau. A surveiller pour l'évolution, normalement parce que ma mère était bipolaire (type 2). Depuis quelques mois, je "constate" une aggravation des symptômes chez moi, mais bon... la cyclothymie, c'est quand même vachement plus gérable socialement. Et de toute façon, faut voir si ça s'aggrave sur le long terme, si ce n'est pas simplement dû à un stress accru temporairement. Je pourrais juste te parler de ma mère, mais ça n'apportera pas grand chose, vu que ce que je sais de sa maladie, je l'ai su après sa mort. Et comme je la voyais assez peu... Les seuls épisodes que j'y associe maintenant, mais qui mavaient marquée au moment où ça se passait, c'était les épisodes dépressifs. Les épisodes d'hypomanie, moi, je ne les ressentais pas mal puisque c'était simplement des moments où ma mère se pliait en 4 pour moi.

Je ne sais pas dans quelle perspective tu as besoin d'en parler, si c'est pour avoir une idée du ressenti de ton entourage ou autres, mais tu peux me MP si ça t'interesse.
40 ans La Madeleine 4511
En fait je prends tous types de témoignages, de ressentis, etc... si tu préfères qu'on en parle par MP pas de soucis.
Si j'ai crée ce post c'est aussi parce qu'il y a pas mal de personnes bipolaires et qui ne le savent pas. Ou aussi cyclothymiques d'ailleurs.
Ma psy ne me mettant pas en contact avec d'autres personnes ayant ma maladie, je me suis dit qu'en parler dans cette section de vlr avec d'autres personnes ce serait pas mal !
En plus tu as des risques de devenir bipolaire, c'est parfois héréditaire. Par contre dans ma famille, pas de bipolaire, juste un frère dépressif depuis des années et qui essaye de le cacher.
T
44 ans noisy le grand 1060
J'ai pas de gêne à en parler en public, mais disons que je me vois mal raconter mon enfance dans le détail sans guideline pour expliquer comment je voyais ma mère.
Je me souviens que quand ma mère "n'allait pas très bien", mon père et elle avaient tendance à s'engueuler et que c'était assez violent. Je pense que mon père ne savait pas réagir face à sa détresse. En général elle se débrouillait pour s'enfermer quand ça n'allait pas. Je sentais bien que ça n'allait pas, mais je n'avais pas trop le droit de poser des questions. Je n'ai pas l'impression que ça ait été si fréquent que ça. Soit elle le cachait bien, soit je ne le voyais pas toujours, que sais-je...
Pour l'hypomanie, je crois que j'aimais bien, parce que j'avais l'impression qu'elle s'occupait plus de moi dans ces cas là. Elle entrait plus dans mon jeu. Comme mes parents étaient peu présents dans ma vie en général, ce sônt des souvenirs positifs. A l'époque, je ne savais pas que c'était une maladie. Je ne savais pas que c'était lié. C'est une conversation bien plus tardive avec mon père (plus une phrase d'un ami de mes parents à son enterrement qui avait dit "malgré sa maladie") que j'ai fait le lien. Bien sûr, je pense que j'aurais pû bien plus mal le vivre si je l'avais plus vue, ou si elle avait vécu plus tard dans ma vie. Peut-être aurais-je été embarassée par son comportement, une fois adolescente, par exemple.


Je sais que j'ai de grandes chances que ma cyclothymie évolue en trouble bipolaire, surtout dans les années à venir, surtout en changeant d'environnement (je finis mes études à la fin de l'année). J'avoue que ça m'angoisse un peu. Jusque là en fait, j'arrivais bien à vivre avec ma cyclothymie. En plus, comme c'est souvent en fonction de l'environnement, on est rarement dans un épisode dépressif en public. Au contraire, c'est des phases plutôt euphorique. Mais comme c'est moins visible qu'un trouble bipolaire, les gens le trouvent plus sympathique. J'aime bien. Je me sens très appréciée. Bon, à la limite j'ai une remarque de temps en temps comme quoi je suis hyperactive, mais plutôt avec un sourire qu'avec agacement.
En fait je dois t'avouer que même si j'en souffre un peu (les épisodes dépressifs, c'est dur à supporter, même si c'est assez peu intense par rapport à une vraie dépression. Je n'ai pas d'idées suicidaires par exemple. Surtout une sensation de grand vide et des grosses crises de larmes. Ca m'est arrivé trois fois seulement "en public". En général, c'est plutôt seule avec mon copain ou une amie proche), j'ai du mal à y voir une maladie. C'est encore assez proche d'un trait de caractère quelque part.

Je sais que si ça évoluait, j'en souffrirais probablement beaucoup plus. Je me pose la question de ce que je ferais si c'était le cas. Ma mère ne prenait que ses anxyolytiques de ce que je sais. Je sais par mon père qu'elle avait très mal supporté les antidépresseurs et qu'elle refusait d'en prendre. A quel point ça inhibait ses comportements, je ne sais pas... Je me demande si je serais prête à perdre mes phases euphoriques par exemple. Ca fait tellement partie de moi...

Je pense d'ailleurs que ça doit être la raison principale pour laquelle les gens ne prennent pas leurs médicaments. Quand on a l'impression qu'on essaye de supprimer son caractère, c'est difficile d'accepter un traitement. J'ai tout ça en tête en ce moment. Je me demande si je verrai que ça a évolué, si mon homme saurait assumer si cela évoluait, en quoi ça changerait ma vie. Quelque part, les témoignages que suscite ton post m'interessent également à cause de cela.

Voilà pour mon post fleuve. Si tu as éventuellement des questions tu es la bienvenue. Mais je pense que tu as plus d'expérience que ce que je ne peux t'apporter.
Pour ma part j'ai une question : Ton psy refuse de te mettre en relation avec d'autres personnes bipolaires pour quoi? Parce que ce sont ses patients (ce qui est normal : les patients ne doivent pas se connaitre) ou parce qu'il estime que tu risques d'en souffrir ou que ton état peut empirer?
48 ans 785
Taniouchka, tu dis que tu sais que tu as de grandes chances de développer un trouble bipolaire...je trouve que tu vas vite en besogne!!!

Ta cyclothymie ne cause que de l'hypomanie, c'est à dire une euphorie gérable et assez répandue chez toutes les personnes qui ont une légère tendance à la tristesse.

Je ne vois là rien de déterminé...
T
44 ans noisy le grand 1060
ben ça peut évoluer, vu que ma mère était bipolaire. C'est tout ce qu'on m'a dit à moi. Que y avait des chances que ce soit héréditaire (puisque ma mère mais aussi mon grand père (même si je l'ai pas connu) en souffraient). Je vais peut-être vite en besogne, mais c'est mon médecin à la base qui me l'a dit. Et la cyclothymie, c'ets un psy qui a diagnostiqué (consulté à la suite de ce qu'avait dit le médecin). Donc rien ne dit que je n'y échapperai pas, c'est sûr, mais c'est une possibilité. Donc comme on m'a dit que les changements de vie étaient favorables à une évolution, ben j'y pense. C'est tout.
48 ans 785
Je connais trois personnes qui ont eu une mère bipolaire.

Deux d'entres elles sont des amies très proches et c'est vrai qu'elles ont longtemps eu peur de développer la maladie.

Les difficultés qu'elles rencontrent pourtant ( à mon avis), ne relèvent pas d'un trouble bipolaire mais plutot de problèmes relationnels qu'elles ont toujours eu avec leur mère...le sentiment parfois que leur mère était absente de la relation, voire pour l'une d'entre elle toxique dans la relation.

Je ne sais pas quelle part du trouble est héréditaire et quelle part de la dépression on peut mettre sur le compte de l'environnement. Je crois bien que la question n'est pas encore résolue.

En tout cas, ma conviction personnelle, c'est que rien n'est déterminé par la simple hérédité (je sais que c'est discutable).

On utilise les moyens de défense (et l'euphorie est une défense contre la dépression) qu'on a su mettre en place, ceux qu'on connait, qui nous protègent le plus efficacement.

Maintenant ça n'explique pas ce qui sous tend la dite dépression et c'est là le noeud du problème.
40 ans La Madeleine 4511
taniouchka a écrit:
e me demande si je serais prête à perdre mes phases euphoriques par exemple. Ca fait tellement partie de moi...


J'aimais beaucoup mes phases euphoriques mais ma dernière crise de manie l'an dernier a été trop loin. Là je n'ai plus d'antidépresseurs (je revois ma psy jeudi) et je chiale, je pête des plombs... j'ai toujours mon thymorégulateur ce qui fait que l'euphorie, je ne l'ai pas là...
64 ans loiret 10
c'est vrai que moi aussi j'arrive assez bien a me cacher vis a vis des autres quand je ne suis pas trés bien et ça peut durere assez lontemps aussi quand je pete les plombs on ne comprend pas surtout au travail car la veille j'étais encore "bien"J'avoue qu'étre en phases d'hypomanie c'est grisant on a l'impression d'etre super woman rien ne nous fatigue ni ne nous fait peur je dors 4h par nuit je m'agite dans tous les sens j'entreprend plein de choses mais ensuite le descente n'est que plus vertigineuses a l'image des hauteurs sur lesquelles ont avogué pendant quelques semaines voir quelques mois
40 ans La Madeleine 4511
mamoune45 a écrit:
c'est vrai que moi aussi j'arrive assez bien a me cacher vis a vis des autres quand je ne suis pas trés bien et ça peut durere assez lontemps aussi quand je pete les plombs on ne comprend pas surtout au travail car la veille j'étais encore "bien"J'avoue qu'étre en phases d'hypomanie c'est grisant on a l'impression d'etre super woman rien ne nous fatigue ni ne nous fait peur je dors 4h par nuit je m'agite dans tous les sens j'entreprend plein de choses mais ensuite le descente n'est que plus vertigineuses a l'image des hauteurs sur lesquelles ont avogué pendant quelques semaines voir quelques mois


Tu es sous traitement ou tu gères seule ta maladie ? tu as une aide psychologique ? (psychologue ou psychiatre ou médecin traitant ?)
39 ans Thiais (94) 1641
Je suis borderline et je suis suivie depuis plus d'un an.
Je prends du Risperdal (Neuroleptique) Du Depakote (Comme Bree, regulateur d'humeur) de l'Effexor (Anti depresseur) et du Rivotril (Anxiolitique)

J'ai l'impression que c'est en moi depuis toujours, mais ça s'est déclaré à l'adolescence, j'ai fait une vingtaine de Tentatives de suicides. Et j'ai été interné plusieurs fois en psychatrie, de longs séjours, ou je ne pouvais avoir de visites, trop dur à vivre.

Depuis que j'ai découvert mon état (il y'a un peu moins de 2 ans) j'ai commencé à me faire suivre, avant, je refusais car je ne savais pas que j'étais malade, je disais "mais je vais bien"

Depuis ça va mieux, mais je suis terriblement angoissée, j'ai des phobies, je ne sors pas de chez moi seule par exemple.

Je n'ai plus trop de crises de colères, je me suis calmé vraiment, mais je suis toujours femme/enfant, capricieuse...

En ce moment je suis en pleine dépression, je ne supporte pas d'être seule, je suis incapable de faire quoique ce soit, faire mon ménage, ou ma vaisselle, je rentre donc habité chez ma mère, car mon copain ma quitté il ne supportait plus mon état...

Voilà si vous voulez parler avec moi pas de soucis, en mp ou sur le post :)

Ca ma fait un bien fou d'écrire...
40 ans La Madeleine 4511
Mimi_Macon a écrit:
je suis toujours femme/enfant, capricieuse


Ce ne sont que des traits de caractères, que j'ai aussi.

Tu considères que le trouble bipolaire = trouble borderline ? ma psy me dit qu'il y a des similitudes mais que ce n'est pas la même chose et que très peu de psys en parlent parce que pour eux ça n'existe pas... (les old school peut être...)...
Excuse moi de te dire ça mais ton copain est très con d'être parti au lieu de t'aider à sa manière. Il n'en valait pas la peine !

Normalement avec l'antidépresseur tu ne devrais pas déprimer... peut-être demandes à ton psy de réajuster ton traitement. Je n'ai presque pas d'épisodes de dépression avec séropram ou seroflex par exemple.
64 ans loiret 10
Bree a écrit:
mamoune45 a écrit:
c'est vrai que moi aussi j'arrive assez bien a me cacher vis a vis des autres quand je ne suis pas trés bien et ça peut durere assez lontemps aussi quand je pete les plombs on ne comprend pas surtout au travail car la veille j'étais encore "bien"J'avoue qu'étre en phases d'hypomanie c'est grisant on a l'impression d'etre super woman rien ne nous fatigue ni ne nous fait peur je dors 4h par nuit je m'agite dans tous les sens j'entreprend plein de choses mais ensuite le descente n'est que plus vertigineuses a l'image des hauteurs sur lesquelles ont avogué pendant quelques semaines voir quelques mois


Tu es sous traitement ou tu gères seule ta maladie ? tu as une aide psychologique ? (psychologue ou psychiatre ou médecin traitant ?)


je suis suivie par un psy tous les 15 j et une infirmiere du cmp tous les 15 jours aussi je prends deux teralthe le soir et deux seropram le matin pour les attaques de paniques et autres je suis entrain d'arreter les anxilolytiques et les somniferes trée trés doucement
Je commence a ma sentir mieux c'est adire avoir envie de faire des choses mais j'ai parfois des coups de fatigue irreprehensible dans la journée aussi je me demande comment je vais etre au travail méme si ce n'est qu'au mois de septembre :roll:
40 ans La Madeleine 4511
J'ai aussi des coups de fatigue, d'ailleurs je suis souvent en sieste en début d'après midi. Il faudrait peut être prendre les séropram le soir ? moi ma psy m'a dit de faire comme ça. Ensuite quand elle m'a changé le lexomil pour du seresta c'était fouttu, je dormais toutes les après midi !
Là je vais lui demander pour repasser au lexomil.

Moi aussi je me demande comment je vais faire pendant ma formation pour pas sombrer de sommeil !
B I U