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Qui a un trouble bipolaire (maniaco-dépression) ?

57 ans Out of Africa... 4355
Bourrique que je suis :oops: ! Je répondais à trisss
2850
Bonjour ...

Je n'avais pas lu ce post avant ... cela remue bien des souvenirs dans ma tête :(

Mon cousin n'a pas réussi à lutter contre et a fait le choix de partir il y a un an plutôt que de continuer à s'accrocher car trop dur selon lui :cry:

J'avoue que nous (famille, amis ...) sommes passés à côté de cette maladie car s'en est une et en plus très complexe apparemment :? Mon oncle et ma tante se sont accrochés et enfin la "bipolarité" a été diagnostiquée :shock:

Chaque histoire est différente et chaque stade de la maladie a des conséquences différentes mais la chose que je peux vous dire c'est de vous accrocher, vous battre, rencontrer des associations et surtout pour les proches qui "subissent" cette maladie car il y a de l'incompréhension, de la souffrance ... ne restez pas seuls !!!!!

Sur Toulouse, il y a des groupes de paroles très dynamiques ... Cela peut aussi aider

Bon courage ;)

PS : N'arrêtez pas les traitements sur un coup de tête ... les conséquences sont désastreuses
S
39 ans 3
Maiwenn19 a écrit:
Bonjour,
je vais essayé de faire part de ma vie :? et de ma bipolarisation,

Je ne serai pas trop dire quand tous cela à commencer, je sais en tout cas entre 11 et 13 ans 10 kg on été pris :evil: .
La ou tout à commencer est en classe de 3 eme ou j'ai fait ma première Ts et scarifications, semi coma et hospitalisation longue suivie par un psy. Tout ceci est pris pour depression. J'ai en plus des soucis d'insomnies.
Relacher dans la nature seul, avec mes soucis. 1 ans après rebelote, Ts plus scafications, là j'ai un suivis avec un psy et pedopsy en guidance infantil. Là je ressemble à un cobail car on me bourre de médicaments de toute sorte. Je vais pas tous les sortir :lol: mais quand j'ai fais la liste j'en ai eu peur (rivotril, tercian, risperdal, tegretol, depamide.....plus pour l'insomnie, imovane, theralene, mepronizime....et j'en passe.

Je commence aujourd'hui avec ma nouvelle psy et après plusieurs hospitalisations, ts et scarifications à comprendre que je suis bipolaire.
Mon traitement aujourd'hui est du zyprexa 2cp par jour(bipolaire), athymil 1 cp par jour (depression) et du stilnox 1 cp par jour (insomnie).
J'ai du mal a assumé meme si ca fait des années que je vie comme ca et c'est dur pour mon entourage et ma vie de couple.
J'ai l'impression de n'etre pas comprise.
Et au jour d'aujourd'hui ca ne va pas car je me sens soutenue par personne car soucis dans le couple et tout le monde comprend mon ami mais moi non, je passe pour la mechante dans l'histoire.
En ce moment, je n'ai pas d'emploi mais j'ai l'aide de la mission locale. Donc je suis à la maison, et droit aux corvés ménagères, dont mon ami ne m'aide pas particulièrement, car dit à la maison = ne fait pas grand chose donc ménage. Le soucis c'est qu'il passe la plupart de son temps sur son ordi à un jeu online. Et quand je demande de l'aide c'est jamais ou 10 min après quand je l'ai fait. Et tout le monde le plaint, me dit qu'il est trop fatigué que je lui en demande trop......... Donc coup de colère à la maison, et ca n'arrange pas notre couple et mon etat car la plupart du temps je me scarifie car je crois que c'est ma faute ou alors je prend les propos des autres contre moi, enfin pleins de choses qui complique la vie.

Entre dépressif et execité comme une puce les gens ont du mal à me suivre ou me comprendre et c'est très fatiguant. Et j'en suis triste.

Désolée pour la longueur et Ps: ne faite pas attention aux faute svp :oops:


Bonjour Maïwenn,
je m'apel Lora et je viens de lire attentivement ton témoignage.
J'ai 24 ans et j'ai été diganostiquée bipolaire en février 2008. ça a été très très dur d'avaler la pillule !! dans tous les sens du terme je dois dire !! j'ai eu bcp de mal a avaler le fait que je sois MALADE et que ça soit A VIE!! ma soufrrance était réel (ts en fevrier 2008, d'ou le diagnostic, et HP en novembre 2008, cause crise maniac) mais je ne pensais pas qu'il pourrait y avoir une raison logique a ce mal etre. donc jai commencé a développé de la parano vis a vis des médecins !! (tout cela s'est atténué aujourhdui! heureusement pour moi et aussi pour mon entourage!)


concernant ta vie de couple, cela doit être très très difficile effectivement de vivre cette situation. Ton copain ne t'aide pas beaucoup .Je conçois que ça peut etre dificile a comprendre comme situation pour les personnes de l'entourage, car cette maladie est trop mal connue du grand public, donc difficile a intégrer, mais tu ne dois surtout pas te considérer comme un poids vis a vis des autres !!! c'est indispensable de pouvoir compter sur quelqu'un sinon ton mal etre ne va que ampirer !! je te dis cela car j'ai longtemps ressenti ce sentiment et ca devenait ingérable! j'etais de plus en plus agressive et je me renfermais dans l'idée que les gens ne me comprendrait jamais! mais j'ai compris que c'etais parce que moi je ne me comprenais pas! et d'ailleurs je continu encor a avoir ce sentiment quelque fois, dans mes gros moments de doute et de manque de confiance! mais je commence a construire tout doucement ma vie professionnel.
cela est indispensable, car c'est cela qui me rattache au monde,malgré cette maladie ! quand je regarde dans le passé J'ai limpression de navoir jamais rien fait de ma vie. car jetais incapable de tenir un travail plus de 6 mois, ou même de faire des etudes ! du coup cela augmentait le sentiment d'etre une merde !
je pense que pour toi, il serait important de trouver un travail, meme a tps partiel (tu aimes quoi dans la vie? trouve un travail plus valorisant que le ménage, cela te fera sentir que tu es importante et surtout capable !) tu sais ce que tu aimerais faire dans l'absolu? si on oubli le présent et le passé? et la maladie)

en ce qui concerne ta relation avec ton copain, il y a des gens qui sont capables de gérer cela, mais effectivement tout le monde n'en es pas capable !il faut bien choisir son entourage, et aussi bien leur expliquer comment tu fonctionnes, si toi tu sais eux peuvet mieux le gérer. tu écoutes tes montées et tes descentes? tu arrives a anticiper ton mal etre?
toi ça fait combien de temps que tu as été diagnostiquée?

sinon quelque chose d'autre ma beaucoup parlée, c'est cette histoire de cobaye : pour moi ça a été pareil au début!!! j'avais vraiment le sentiment que le médecin expérimentait des nouveaux médicaments, tel que le zyprexa par exemple !
le psychiatre que l'on choisit pour nous suivre dans notre thérapie est aussi importante que les gens que l'on choisit dans notre entourage ! et le traitement est different pour tous le monde.
as-tu confiance en ton médecin aujourdhui ? penses tu avoir trouvé le traitement qui te correspondait?
moi avant de le trouver j'ai essayé trois traitement qui ne me réussisait pas du tout ! aujourdh'ui je prend du Dépamide 300 ( 3 fois par jour) et du stilnox (comme toi) pour dormir (mais il y a des fois ou ca ne m'aide même pas a dormir) bref...

je parle beaucoup, mais ton témoignage m'a tellement évoquée des choses que je reconnais !!

prend le temps de répondre si tu veux ou si tu le peux !

sinon je te souhaite tout pleins de courage !!! j'espère que tu vas réussir a mettre tout cela en place et surtout trouver des gens qui puissent t'aimer comme tu es !!! mais peutetre apprend toi a t'aimer un ^peu plus..? je suis persuadée que tu es super !!!
je ne t'ai pas demandée, tu habites dans quel ville? si par magie tu habitais pas très loin de niort, moi ça fait longtemps que j'aimerais rencontré des personnes bipolaire... peut etre toi aussi?

prend soin de toi et ne te laisse pas faire par des gens qui ne comprennent pas !!
essaye de mieux te connaître et tout commencera a couler de source de plus en plus, j'en suis persuadée ! par contre je ne dis pas que ce sera simple !! ce sera peutetre même plus difficile que beaucoup d'autre ! mais moi cette maladie m'a permis d'etre plus tolérante et respectueuse envers le monde qui m'entoure ! tellement j'ai été rejetée et piétinner !

raconte moi ton histyoire plus en détails si tu le souhaite, ou quand ca ne vas pas hésite pas a écrire, ca marchera peutetre pour toi?

bon je te laisse : )

bonne journée !!
Lora
54 ans Paris 176
Hello,

Il y a un site très bien fait sur les troubles bipolaires, la cyclothymie à cette adresse :

http://www.ctah.eu/index.html

Bonne visite
43 ans à côté de Rennes 1128
Salut à toutes.
J'écris aujourd'hui car je suis dans une phase descendante.
J'ai été diagnostiquée en 2003, et j'ai même eu des sysmo en 2006 qui ont été plutôt efficaces. Mais mon histoire date, comme pour beaucoup d'entre nous, bien longtemps avant (pour moi depuis 10 ans).
Donc comme je le disais, aujourd'hui et depuis quelques jours, ce n'est pas folichon.
Je suis sous traitement (lamictal, séroplex et Abilify). Ce traitement est jusqu'ici celui qui me convient le mieux : pas de dépression et seulement quelques phases d'hypomanie.
Mais là, je déprime dur! De plus, je ne supporte plus mon poids qui n'arrête pas d'augmenter (je ne fais rien de bon non plus pour qu'il redescende)... pas facile de s'assumer tous les jours.

Bon, j'arrête de vous embêter avec ma déprime...

Pour ce qui est de l'hérédité, je dirais comme les autres : terrain propice... entre parents atteints de dépression, bipolarité, schizo, etc etc et événements traumatisant que l'on peut vivre.
Il y a aussi un début de chiffre, on dénombre (selon mon médecin) environ 1 cas sur 10 de personne bipolaire ayant un enfant également touché. Mais cela veut aussi dire qu'il y a 90% de chance que son enfant ne soit pas touché. D'ailleurs en sachant cela, on peut être plus vigilent, et donc plus rapidement efficace.
S
50 ans Clamart 25
Bonjour à toutes,

Bien que cela me coûte énormément, ce post me touche encore plus.

Je ne souffre pas de bipolarité, mais ma mère en souffrait, et elle me manque terriblement car elle a décidé il y a bientôt 2 ans de nous quitter, c'était sa 5é tentative de suicide et malheureusement ou heureusement elle a réussi. Je dis heureusement car sa vie était apparemment devenue un enfer pour elle...

Cependant, elle me manque atrocement. Ma sœur et moi avons essayé de la comprendre, mais nous n'y sommes pas parvenue. Certains diront que nous n'avons pas assez essayé, je dirais que j'ai fait ce que je pouvais mais que chaque jour qui passe je me demande si je n'aurais pas pu faire plus.

Sa maladie fut mal identifiée et mal soignée, des psys intéressés uniquement par le fric et des médecins urgentistes totalement désintéressés.

J'ai très mal vécu ses dernières années, alors qu'avant ma maman était ma meilleure amie, elle me soutenait dans mes essais de maigrir, me conseillait dans ma vie affective désastreuse et je me dis que je suis pour quelque chose dans son plongeon, peut-être que si j'avais arrêté de lui parler de mes problèmes, elle serait peut-être là, mais c'est une idée que je dois chasser sous peine de sombrer à mon tour.

Lors de ses crises hautes, elle me dénigrait, me critiquait, je n'étais jamais assez bien habillée, et j'en passe mais lors de ses crises basses, je ne pouvais pas m'empêcher de parfois la repousser car je ne comprenais pas ces changements brusques, bien que d'entendre qu'elle allait mal me fendait le cœur.

Elle a même oublié de m'inviter à l'anniversaire qu'elle organisait pour ma soeur une année alors qu'elle m'avait appelée pendant 1 heure 2semaines avant pour me parler de ses nouveaux achats.

Dans ses phases hautes, elle dépensait tout son argent et quand elle n'allait pas bien, elle n'avait plus rien pour se soigner.

J'aimerais tellement pouvoir revenir en arrière, changer plein de choses, mais je ne peux pas, je dois vivre avec ce manque, ces douleurs de ne pas l'avoir assez aidée.

Je sais que ma conclusion va paraître simpliste mais même si la vie vous paraît inutile et sans goût, dites-vous qu'il y a des gens qui vous aiment et qui souffriraient de ne plus vous avoir, ils sont prêts à vous aider à passer les moments difficiles, c'est égoïste mais finalement le suicide l'est tout autant et dans le fond la vie n'est toujours aussi nulle.

Bien que je ne sois pas bipolaire, si vous voulez parler avec moi, je serai là pour vous écouter, pour celles qui le désirent car seule on ne peut pas soulever de grandes montagnes.
43 ans à côté de Rennes 1128
"Ma sœur et moi avons essayé de la comprendre, mais nous n'y sommes pas parvenue"

Tu sais, il ne faut pas te reprocher quoique ce soit par rapport à ce que tu aurais pu faire ou pas.
Personnellement, j'ai souvent du mal à comprendre mes phases descendantes, elles n'ont d'ailleurs souvent aucun événement déclencheur. Et donc, il est d'autant plus difficile pour mes proches de me comprendre, ils ne peuvent que me soutenir comme ils le font.

Lors de phases de grandes dépression, on est tellement à côté de nos pompes que (en tout cas moi) on peut penser au suicide, pas pour mourir ni faire de peine à nos proches, mais pour que tout s'arrête.
On est comme déconnecté de la réalité : on sait que tout va bien, que nos proches nous aiment, qu'on n'a aucune raison de déprimer et pourtant on est pris d'une grande souffrance sans nom.

Mes parents m'ont souvent demandé ce qu'ils auraient pu ou du faire de plus ; ma réponse la plus sincère : rien!
J'ai la chance d'avoir un homme hyper compréhensif qui m'aime et me soutient, alors que je lui en ai fait baver (involontairement) et un petit garçon qui me donne de l'espoir. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir peur d'une rechute car je sais que malgré leur amour, je serais toujours très fragile en période de dépression.

Mais là, je ne m'inquiète pas encore, car ce n'est qu'une petite déprime dû à mon poids et mon inactivité.
Et même si je ne contrôle pas mes phase, je commence à me connaître et à les reconnaître...
S
39 ans 3
Anouck a écrit:
Salut à toutes.
J'écris aujourd'hui car je suis dans une phase descendante.
J'ai été diagnostiquée en 2003, et j'ai même eu des sysmo en 2006 qui ont été plutôt efficaces. Mais mon histoire date, comme pour beaucoup d'entre nous, bien longtemps avant (pour moi depuis 10 ans).
Donc comme je le disais, aujourd'hui et depuis quelques jours, ce n'est pas folichon.
Je suis sous traitement (lamictal, séroplex et Abilify). Ce traitement est jusqu'ici celui qui me convient le mieux : pas de dépression et seulement quelques phases d'hypomanie.
Mais là, je déprime dur! De plus, je ne supporte plus mon poids qui n'arrête pas d'augmenter (je ne fais rien de bon non plus pour qu'il redescende)... pas facile de s'assumer tous les jours.

Bon, j'arrête de vous embêter avec ma déprime...

Pour ce qui est de l'hérédité, je dirais comme les autres : terrain propice... entre parents atteints de dépression, bipolarité, schizo, etc etc et événements traumatisant que l'on peut vivre.
Il y a aussi un début de chiffre, on dénombre (selon mon médecin) environ 1 cas sur 10 de personne bipolaire ayant un enfant également touché. Mais cela veut aussi dire qu'il y a 90% de chance que son enfant ne soit pas touché. D'ailleurs en sachant cela, on peut être plus vigilent, et donc plus rapidement efficace.




salut,

je m'apelle Lora. je viens de voir ton message.

donc dur dur en ce moment, c'est ça? tu fais quoi en ce moment, tu travail? c'est les vacances? tu es entourée? seule?

tu voudrais me raconter ton histoire? me raconter des choses que tu as sur le coeur? ou peutetre depuis hier ca va deja mieux?

j'ai déjà testé l'abilify, mais jai du prendre un autre médicament a coté pour pouvoir calmer des effets secondaires non désirable... et puis en fait a un moment donné, j'avais l'impression de ne plus etre moi-même, car je n'avais plus d'émotion... situation particuliere de ma vie je l'avoue ; )

oui, moi la bipolarité je connais ca depuis que je suis née, et je le sais, ce n'es meme plus en année que je compte ca, mais c'est ma vie cette maladie...ca a été très dur pour moi et mon entourage..l'exclusion surtou j'ai ressenti...bref, très compliquée, comme tout le monde... et toi donc plus de 10 ans? comment tu arrives a déterminer? il y a eu des éléments déclencheur?

bon je pose pleins de questions..tu y répond si tu veux, si tu en a le courage et puis même si tu ne répond pas ce n'es pas grave, je ne veux pas t'embêter.

je t'envoi tou pleins de courage !

Lora
S
39 ans 3
Sellen74 a écrit:
Bonjour à toutes,

Bien que cela me coûte énormément, ce post me touche encore plus.

Je ne souffre pas de bipolarité, mais ma mère en souffrait, et elle me manque terriblement car elle a décidé il y a bientôt 2 ans de nous quitter, c'était sa 5é tentative de suicide et malheureusement ou heureusement elle a réussi. Je dis heureusement car sa vie était apparemment devenue un enfer pour elle...

Cependant, elle me manque atrocement. Ma sœur et moi avons essayé de la comprendre, mais nous n'y sommes pas parvenue. Certains diront que nous n'avons pas assez essayé, je dirais que j'ai fait ce que je pouvais mais que chaque jour qui passe je me demande si je n'aurais pas pu faire plus.

Sa maladie fut mal identifiée et mal soignée, des psys intéressés uniquement par le fric et des médecins urgentistes totalement désintéressés.

J'ai très mal vécu ses dernières années, alors qu'avant ma maman était ma meilleure amie, elle me soutenait dans mes essais de maigrir, me conseillait dans ma vie affective désastreuse et je me dis que je suis pour quelque chose dans son plongeon, peut-être que si j'avais arrêté de lui parler de mes problèmes, elle serait peut-être là, mais c'est une idée que je dois chasser sous peine de sombrer à mon tour.

Lors de ses crises hautes, elle me dénigrait, me critiquait, je n'étais jamais assez bien habillée, et j'en passe mais lors de ses crises basses, je ne pouvais pas m'empêcher de parfois la repousser car je ne comprenais pas ces changements brusques, bien que d'entendre qu'elle allait mal me fendait le cœur.

Elle a même oublié de m'inviter à l'anniversaire qu'elle organisait pour ma soeur une année alors qu'elle m'avait appelée pendant 1 heure 2semaines avant pour me parler de ses nouveaux achats.

Dans ses phases hautes, elle dépensait tout son argent et quand elle n'allait pas bien, elle n'avait plus rien pour se soigner.

J'aimerais tellement pouvoir revenir en arrière, changer plein de choses, mais je ne peux pas, je dois vivre avec ce manque, ces douleurs de ne pas l'avoir assez aidée.

Je sais que ma conclusion va paraître simpliste mais même si la vie vous paraît inutile et sans goût, dites-vous qu'il y a des gens qui vous aiment et qui souffriraient de ne plus vous avoir, ils sont prêts à vous aider à passer les moments difficiles, c'est égoïste mais finalement le suicide l'est tout autant et dans le fond la vie n'est toujours aussi nulle.

Bien que je ne sois pas bipolaire, si vous voulez parler avec moi, je serai là pour vous écouter, pour celles qui le désirent car seule on ne peut pas soulever de grandes montagnes.



Bonjour,
j'ai lu avec attention ton histoire, et j'avoue avoir été très touchée par tout ça... mes yeux ont commencé a s'humecter, oui oui c'est vrai...

je n'ai pas de conseil a te donner, mais juste je voulais t'envoyer a toi et ta soeur mon soutien et un peu de chaleur, car c'est tou ce que j'ai a offrir et je n'ai aucune autre prétention

et puis je suis convaincu que tu as deja toute les réponses a l'intérieur de toi, on sent que tu es intelligente et que tu es bien consciente des choses qui tracasse ton inconscient... les douleurs mettent du temps a cicatriser, ya que le temps qui peux nous guérir.

prenez bien soin de vous

si tu as quoi que ce soit comme question, ou si tu veux parler d'autres choses, j'adore communiquer, échanger ! :)

tchou!tchou!
lOrA
57 ans Out of Africa... 4355
Sellen74 a écrit:


...je me dis que je suis pour quelque chose dans son plongeon, peut-être que si j'avais arrêté de lui parler de mes problèmes, elle serait peut-être là, mais c'est une idée que je dois chasser sous peine de sombrer à mon tour.

J'aimerais tellement pouvoir revenir en arrière, changer plein de choses, mais je ne peux pas, je dois vivre avec ce manque, ces douleurs de ne pas l'avoir assez aidée.



.

Et qu'aurais tu pu faire de plus ? Comment aurais tu pu l'aider toi ? Comment un enfant peut-il "soigner" son parent ? Enfant-médicament ?
Ce n'est pas de l'ordre du possible. Seule ta mère avait ce pouvoir là.
Je comprends néanmoins - pour l'avoir vécu avec une mère constamment dépressive, pour avoir aujourd'hui un frère qui sombre - combien cette impuissance est tragiquement douloureuse.
Combien il peut-être difficile aussi de s'éloigner, d'accepter, de les laisser là où ils sont parce que, instinctivement, on sent que sa propre vie en dépend.

Prends bien soin de toi surtout.
43 ans à côté de Rennes 1128
SunStAR a écrit:
bon je pose pleins de questions..tu y répond si tu veux, si tu en a le courage et puis même si tu ne répond pas ce n'es pas grave, je ne veux pas t'embêter.

je t'envoi tou pleins de courage !

Lora


Merci pour ton soutien, cela fait toujours du bien de communiquer avec des gens intéressant, et intéressé par le sujet.

Non, cela ne va pas beaucoup mieux en ce moment mais je ne suis pas en période de dépression, juste de déprime. Et le forum m'aide bien.

Pour moi, la maladie à toujours été un peu là, j'ai toujours été une enfant angoissée, même toute petite... Mais cela c'est vraiment déclaré par une grosse dépression et des TS lorsque j'avais 17 ans.
Les événements déclencheurs, il y en a eu plusieurs, dont certains dont je n'ai pas vraiment envie de parler car ils sont toujours difficiles à "accepter". Celui qui a mis en évidence ma maladie à été l'arrivée dans ma famille de 2 petites filles de l'ASE (la Dass comme on disait). Cela a bouleversé notre équilibre familial déjà fragile. Elles étaient pourtant déjà adorables à l'époque, aujourd'hui ce sont "mes 2 petites soeurs d'accueil" et je me sens très proche d'elles.

En ce moment, je ne travaille pas, je suis maman au foyer et donc, "à part" mon bout de chou, je n'ai pas beaucoup d'activité mais je m'efforce pour lui de me lever, de m'habiller et j'essaye de sortir (c'est le plus dur).
Je n'ai pas de métier car je faisais des études d'assistante sociale que je n'ai pas finie à cause encore d'une dépression.

Je suis sortie hier pour m'acheter des fringues ( je suis dans une période où je dépense beaucoup, trop même, mais je n'arrive pas à m'arrêter), j'ai l'impression ainsi de me combler, me remplir de ce vide que je ressens. C'est plus fort que moi.
Je n'ai pas trouver les fringues, mais je suis tombée sur un magasin de bijoux où j'ai fait une razia, et j'ai acheter au moins 50% de bijoux que je sais ce matin que je ne mettrais sûrement pas, comme pour les fringues que j'ai acheter y'a 2 jours.

Dépenser, c'est aussi une impression de pouvoir, que l'on apprécie quand on n'a l'impression de ne plus avoir de contrôle sur son malaise. Même si en général, c'est plus en période maniaque.

Et donc, comme je le disais, y'a mon poids qui me mine, surtout que j'ai tendance à compenser par la bouffe en ce moment.

Je sais que cela passera un de ces quatre, mais en attendant c'est pas la joie.

Merci d'être là les filles.
57 ans Out of Africa... 4355
Anouck a écrit:


j'ai l'impression ainsi de me combler, me remplir de ce vide que je ressens.
.


As tu trouvé un thérapeute avec qui tu te sens suffisamment en confiance pour voir ce que "cache" ce vide ? Quel sens il a ? Pourquoi cette sensation de vide ?
43 ans à côté de Rennes 1128
Oui, je suis suivi par un psychiatre très bien.
Et j'ai fait des années de thérapie. J'ai réglé pas mal de choses.
Il faudrait quand même, je pense, reprendre avec un psychologue, mais ce n'est pas évident niveau horaires avec mon petit loup.
57 ans Out of Africa... 4355
Anouck a écrit:
Oui, je suis suivi par un psychiatre très bien.
Et j'ai fait des années de thérapie. J'ai réglé pas mal de choses.
Il faudrait quand même, je pense, reprendre avec un psychologue, mais ce n'est pas évident niveau horaires avec mon petit loup.


J'imagine que le plus difficile est de trouver une personne vraiment compétente.
Bcp ont des connaissances théoriques, certains affichent des diplômes impressionnants - mais finalement je trouve que peu sont réellement au top !
Tant mieux si tu a déjà un psychiatre très bon.

En ce qui me concerne, mon vide remontait au berceau : solitude extrême, manque d'amour vrai, de tendresse, d'affection. Interdiction de ressentir des émotions telle que la peur, la tristesse, etc.......
C'était ça mon vide vertigineux et pour aller y faire un tour, mieux vaut être bien accompagné(e) !
43 ans à côté de Rennes 1128
Câline a écrit:
[En ce qui me concerne, mon vide remontait au berceau : solitude extrême, manque d'amour vrai, de tendresse, d'affection. Interdiction de ressentir des émotions telle que la peur, la tristesse, etc.......
C'était ça mon vide vertigineux et pour aller y faire un tour, mieux vaut être bien accompagné(e) !

cela a dû être terrible à vivre, et aujourd'hui? où en es-tu?
B I U