Bleumarine a écrit:Je doute aussi qu'il n'y ait que 3 % de personnes dont le régime soit une réussite, parce que des gens qui n'ont jamais repris, j'en connais au moins 5 ou 6 dans mon entourage
Je n'en connais aucun, tu en connais 6. Imaginons que la moyenne soit quelque part entre les deux, à 3.
Si 40% de la population a déjà fait un régime (je cite de mémoire) et si 3% de ces ex-régimeurs maintiennent leur poids au-delà de 5 ans, une personne qui a dans son entourage 250 personnes (famille, amis, travail, toute personne dont on est susceptible d'avoir entendu parler et dont le régime aurait fonctionné au-delà de 5 ans... donc aussi les amis d'amis etc.) peut tout à fait connaître 3 miraculés du régime.
En tout cas, "je connais 5 ou 6 personnes dont le régime a réussi" n'est pas une affirmation suffisante à mes yeux pour remettre en cause les études montrant la quasi-totalité d'échecs aux régimes. Tout le monde connaît des exceptions à toutes les règles, on ne va pas pour autant régler son comportement sur les exceptions. Tu connais sûrement l'adage: l'exception renforce (met à l'épreuve) la règle, elle ne l'infirme certainement pas.
Exceptio probat regulam, pour les amateurs dès le matin de latin.
Pour ce qui est des cas d'obésité par régime: pour ma part passage de 68 à 108kg entre mes 15 et 30 ans. Un régime tous les deux ans environ, perte d'une dizaine de kg à chaque fois, reprise entre 12 et 15 à chaque fois (beaucoup plus pour le dernier régime, qui m'a enfin décidée à arrêter cette drogue malsaine... le régime, pas la bouffe). Pour ma part, la RA m'a permis deux choses:
- poids stable, même si à IMC35
- relation apaisée à la nourriture, jamais complètement bien sûr... mais à 97% ;)
Les régimes quant à eux:
- variations permanentes de poids (dans une amplitude de plusieurs dizaines de kg) et image de soi nulle quel que soit ce poids (minimal ou maximal... peut-être pire quand le poids était minimal, sur le mode "et pourquoi ça ne change rien? pourquoi je ne me sens pas mieux?")
- relation addictive aux régimes, fâchée avec la nourriture en permanence, maux de ventre quotidiens à 22h pour avoir finalement trop mangé (après des heures de restriction) et de moins en moins de plaisir pris à manger... jusqu'à des crises d'angoisse au supermarché, comme un étudiant devant une feuille blanche ne sachant absolument pas quoi écrire alors qu'il connaît son cours par coeur.
Venir sur VLR pour prévenir qu'on se lance dans un régime, c'est fréquent. Venir dire que c'est à cause de VLR ("me conduit à"), c'est un peu moins courant. En somme, tu te mets au régime car nous n'avons pas été assez fortiches pour te convaincre de ne pas le faire (alors que tu es assez finaude pour "savoir" que les régimes ne marchent pas). Et quand tu te trouves moche, tu écris à Yves Rocher pour te plaindre? Quand tu conduis mal, tu accuses Renault?
J'espère que tu ne feras pas comme 100% des filles qui viennent nous expliquer qu'elles se mettent au régime (parce qu'il n'y a teeellement pas d'autres solutions) sans venir donner de nouvelles. J'espère que tu nous raconteras ton parcours, combien de semaines tu tiens et combien de kg tu reprends. Faire ou ne pas faire partie des "3%"... ah quel merveilleux projet de vie! quelle ambition! quelle rationalité dans le comportement! le pourcentage n'est-il pas d'ailleurs le même pour les piétons qui survivent sur l'autoroute plus de 10 min? je crois bien que si.
Pour le bouquin de Zermati "Maigrir sans régime", oui c'est bien moi qui racontais l'histoire de l'éditeur. Je crois qu'on peut difficilement vendre un livre de réflexion sur le poids sans le mot "maigrir" dans le titre... je trouvais ça un poil malhonnête au début mais au fond je comprends la stratégie: attirer les régimeuses pour leur en faire saisir les dangers. Pour moi ça a marché (même si la 4ème de couv était assez claire pour se douter qu'on n'allait pas faire un énième régime à la noix)... donc je ne peux me plaindre ;)