Le sport à l'école, école de l'humiliation ?

De toute façon c'est connu,les meilleurs systèmes scolaires ne sont pas en France.

D'ailleurs ca lance un débat : pourquoi faire du sport si on en a pas envie,si on aime pas ça? C'est obligé de faire du sport? Tant qu'on vit pas en légume devant sa console et qu'on marche tout les jours,je ne vois pas le problème. A l'école je me tapais déjà beaucoup d'escaliers + 30 minutes de marche x2 ...

Anneliese_Lou a écrit:

Et pourquoi on doit faire des maths, du français, de la géo, de la musique, du dessin ou de l'anglais ?

Peut être mais c'est pas en laissant tomber et en "s'adaptant" que quoi que ce soit va changer. Je ne me suis pas battue, au collège et au lycée, j'ai soit fait ce qu'on me demandait de faire, soit je me suis fait dispenser (fallait voir le nombre de nanas dispensées qui faisaient des compets de gym le weekend!!!).

Franchement si jamais j'ai des gosses un jour ça me ferait bien chier de les voir courir autour d'un stade ou jouer à la balle au prisonnier, et encore plus si ça compte dans leur moyenne générale.

C'est pareil pour les cours classiques, en fait. Ca serait bien que ça évolue un minimum. Les elèves savent bien avant la seconde quelles sont leurs forces et ce qui les intéresse.

Mizirlou a écrit:
J'ai oublié de répondre à ça.
Je n'aimais pas le sport à l'école, mais j'en faisais par ailleurs. Finalement, à l'âge adulte, je n'aime que les sports individuels qui me permettent d'avancer à mon rythme, de choisir quand et comment dépasser mes propres limites (et non des paliers mis en place par quelqu'un d'autre pour tout un groupe aux rythmes pourtant extrêmement différents), et d'évaluer seule mes progrès.
Je fais mon sport tous les jours, je bouge, je dépasse mes limites. Mais je le fais pour moi, par plaisir, pas parce que j'y suis obligée ni parce que je vais être notée.

Kwikie a écrit:

Rah mais je t'aime toi je t'adule :lol:

Apprends moi a causer parce que tu exprime cent fois mieux que moi ce que je veux dire ;)

je distingue le sport des autres matieres.
je l'avoue. c'est moche de le dire, mais, je n'avais pas de respect pour les profs d'EPS.
qui n'en avait pas pour la môme que j'étais.
encore maintenant, la performance spotive me laisse totalement de marbre.

trashrap a écrit:

C'est le même débat. En France on attend la 2nde (soit 15-16 ans en moyenne) pour laisser les élèves choisir leurs options. Ailleurs, c'est beaucoup plus tôt. Alors ça n'a pas que des mauvais côtés, ça évite d'être "emboîté" dans un truc très tôt.

Mais pour d'autres (à mon humble avis la majorité) c'est une perte de temps. Une initiation à la chimie, OK. Quatre heures par semaine d'un truc quand tu sais pertinement que jamais ça ne te servira à quoi que ce soit dans les 50 années à venir... Pendant ce temps là, j'aurai pu apprendre une troisième langue ou, tiens, pourquoi pas, apprendre le bricolage!

Je tiens juste à préciser que ce ne sont pas vos vécus qui sont loufoques, ni vos ressentis par rapport à ça, c'est vos propositions, comme ne plus du tout proposer d'EPS, ou faire comme "ailleurs" (et ailleurs, justement, l'EPS a énormément de place, tout comme les autres activités culturelles ou artistiques :) ).

Je respecte tout à fait l'enfant blessé que beaucoup ont du être, et je suis d'ailleurs d'accord avec vous pour dire que ce que vous avez subi ne doit pas être reproduit. J'ai aussi subi des brimades si vous avez tout lu, et pourtant, je ne suis pas d'accord avec tout.

Parce que j'estime, encore, que si cette matière est bien enseignée, elle peut être source ô combien d'apprentissages et d'épanouissement.

Voilà, voilà. En gros, je trouve juste que vous prenez des raccourcis parce que vous avez eu des mauvais profs et de mauvaises expériences.
Et ça, vu que j'ai failli être prof d'EPS, ça me fait mal. C'est un peu comme si on disait que votre métier ne sert à rien.
Bref, beaucoup d'émotions remontent rien que d'en parler, c'est une époque de ma vie révolue :).

Yuutsu, t'as fait staps??? Je savais pas...

Je me suis trop reconnue dans cet article. Pendant 3 ans de collège (période déjà pas simple pour moi), j'ai été le souffre-douleur de mon prof d'EPS, monsieur L. Je le nommerais pas, mais je devrais.
Monsieur L. avait décidé que, puisque j'étais grosse, j'étais une merde en sport. Voire une merde tout court. Ca a démarré dès le première semaine du premier trimestre de 5ème, puisqu'on a démarré par de la gym, un sport que je déteste : j'ai pas de force dans les bras, aucune souplesse, ça m'est donc compliqué de faire des barres parallèle ou du cheval d'arçon, ce genre de machin. Dès le début, il m'a hurlé dessus à coup de "grosse vache, bouge!"
Pendant 3 ans, j'étais donc la grosse vache. Ca marchait à coup de "eh toi, si tu cours pas plus vite, tu finiras par ressembler à la grosse vache" en me montrant du doigt, histoire que je sache bien de qui on parlait.
A la piscine, je vous dit même ps l'humiliation, qui se cumulait avec les moqueries des autres. Du coup, j'ai inventé tous les prétextes possibles et inimaginaux pour ne pas y aller. J'y ai remis les pieds de façon volontaire quand j'étais en fac à toulouse, à 23 ans !!!!
Et le pire, c'est que ce connard me saquait. J'ai fait 10 ans de tennis, donc j'étais pas une quiche. Mais à chaque fois, il me filait une sale note pour raison X ou Y.

heureusement, en terminale, j'ai eu un prof super, qui adaptait ses exercices aux possibilités de chacun, qui nous encourageait systématiquement, même pour un tout petit progrès. Il était génial ce prof. Résultat, grâce à lui, j'ai eu 12 au bac !

Kwikie a écrit:

Je vais me contenter de plussoyer a mort :D

J'aurais beaucoup aimé choisir une filière littéraire a genre 12/13 ans. Ca m'aurais évité bien de la colère,de la fatigue,du stress. Franchement.

Tiens, par contre, je suis assez d'accord avec Kwikie sur le fait que ça serait bien de toucher à tout avant la 2nde, et d'avoir par la suite un plus large choix de matières (comme la cuisine, des langues plus "lointaines", etc...)

moi je comprends yuutsu, même si je suis partagée entre raison et expériences.

Je partage vraiment l'avis de yuutsu; la diversité des enseignements est capitale pour former des esprits ouverts.

mais...

je ne le comprends qu'aujourd'hui, parce que à l'époque, j'étais (et je suis toujours) une bille en maths, une bille en sport, et que même si je tirais mon épingle du jeu dans les autres matières, je travaillais parce que j'étais docile et disciplinée, non parce que je voyais l'intérêt à le faire.

Il me semble, mais comme partout d'ailleurs, qu'il y a un écart entre la théorie (former des esprits ouverts et critiques) et la pratique (faire ses devoirs et écouter en classe apprend plutôt l'obéissance que l'esprit critique)

bref, je dirais donc oui pour la diversité des enseignements, mais avec des profs formés - et recrutés!- à la pédagogie et à la didactique, non pour leurs notes (et donc leurs excellences scolaires), avec des effectifs de classe à 20 (et non à + de 30!)et des programmes qui incluent le temps d'échange, de réflexion sur la vie de classe, et d'entr'aide
ben oui, la course à "faut finir le programme" engendre des élèves qui ont "vu" les notions, mais pas acquises, que les meilleurs s'en tirent toujours mieux que ceux qui ont + de difficultés.

Par contre, pour le coup, je trouve qu'il faut maintenir les cours d'EPS. Je sais plus où j'ai vu ça, mais il me semble qu'on a le taux de pratique sportive le plus bas d'europe, chez les adolescents et ça, ce n'est pas normal. Mais les cours d'EPS devraient être moins stricts sur le plan du choix du sport. Moi, je vous avoue que je suis capable de vous faire la liste des 8 sports que j'ai fait en 4 ans de collège et 3 ans de lycée. En gros, endurance, foot, tennis, gym, escalade, piscine, ultimate, volley. Voilà, on a fait le tour lol

=D> Sy-naturelle :)

Faut avouer que quand vous racontez vos expériences, ça fait froid dans le dos... PFB, ton prof je lui aurais mené la vie dure, il l'aurait regretté...C'est un gros crevard qui n'a rien à foutre dans l'enseignement.