Le sport à l'école, école de l'humiliation ?

Je te signale, que primo, du bricolage tu en fais au collège, secundo, pour bricoler, il faut s'y connaître un minimum en chimie et en physique (parce que sinon tu ne comprends pas pourquoi telle peinture ne tiendras pas sur du ciment, pour savoir installer un interrupteur en va-et-vient dans le bon sens, ou pour savoir dans quelle ordre poser les couches d'isolant sous ton toit...).
Je ne dis pas que l'école française actuelle est bien faite, voir idéale... loin de là. Je trouve même bien dommage que la théorie ne soit pas mieux associée à la pratique. Mais je dis que sans la théorie, la pratique est impossible, et que quand on n'a pas essayé quelque chose, on a peu de chances de penser à en faire plus tard.

Petite-fée, tu n'es jamais allée te plaire à tes parents, un directeur ou proviseur ? Mes parents n'auraient jamais accepté qu'un prof quel qu'il soit me traite de grosse vache.

Et surtout,surtout,ce que je déteste dans ce système,c'est la notation,c'est injuste et mal foutu. J'ai perdu toute confiance en moi,a force,parce que j'avais souvent les pires notes dans les matières scientifiques et le sport. Je me suis totalement dévalorisée,car je suis désordonnée,je me noie dans un verre d'eau,donc l'école m'a totalement enfoncée. Les "meilleurs avec 18 de moyenne" d'un côté,et les autres,les nuls,dont l'esprit,la pensée ne savaient pas s'adapter a ce système précis,et qui a cause de matières inadaptées,plongent et finissent dans des filières qui ne leur conviennent pas. J'ai fini par vraiment me croire nulle.

Pourquoi tant d'élèves arrêtent l'école sans diplômes,en France? Sont-ils vraiment tous des idiots ( si vous me trouvez idiote,dites le :lol: )? Non... Mais remettre en cause ses erreurs semble difficile a notre Education Nationale,on dirait.

le souci, c'est qu'à l'époque, j'étais aussi le souffre-douleur d'une bande fille, j'étais en plein coeur de mon hyperphagie et je ne me confiais à personne. J'étais persuadée que tout venait de moi. Que le fait d'être grosse faisait de moi un être difforme et bizarre et donc forcément une victime. Et que personne n'y pourrait rien. Donc je ne me suis jamais plainte...

petite-fee-bleue a écrit:
Quel con ce type ! Un prof grossophobe. J'aurais trop envie de le retrouver pour lui dire ce que j'ai sur le coeur à ta place.
Avec ce genre de prof il ne faut pas s'étonner qu'une personne finisse par détester le sport.

Maintenant à l'âge adulte, j'avoue que je ne fais pas de sport parce que je n'aime pas cela. Si je devais en faire, j'éviterais d'emblée tous les sports collectifs.
Il y a une dizaine d'année, à une époque où je souhaitais maigrir, je m'étais inscrite dans une salle de fitness. J'y allais uniquement dans le but de perdre du poids et de raffermir mon corps mais je ne ressentais aucun plaisir pendant les exercices. C'était comme faire une corvée ménagère : je le fais parce qu'il faut le faire. Mais ça m'ennuyait profondément.
La satisfaction ne venait après : la corvée de sport était passée.
Chez moi je faisais du vélo d'appartement (environ 30 à 45 mn). Mais pareil c'était une corvée.

Bref le sport et moi ça fait 2.

Je crois que c'est en 1ere que les profs ont eu une bonne idée : ils ont groupé plusieurs classes (je crois que nous, les L, nous étions retrouvés avec les ES) pour proposer du choix dans les activités.
Par exemple, dans les deux classes il y avait des gens qui préféraient la natation et d'autres qui préféraient le badminton. Qu'à cela ne tienne, on nous a proposé de choisir notre activité. Ceux qui préféraient la natation sont partis ensemble avec M. X et ceux qui préféraient le badminton sont restés avec Mme Y.
Je crois que je ne me suis jamais autant éclatée que cette année-là. J'avais le choix non pas de faire juste ce dans quoi je réussissais mais ce qui m'attirait le plus parmi les choix proposés.

Bon, en parallèle, elle pétouillait un câble quand elle voyait que j'avais une excellente détente mais que j'étais incapable de sauter le cheval (ou je ne sais plus comment ça s'appelle ce truc). J'avais largement de quoi passer, mais je bloquais (me demandez pas pourquoi, j'en sais rien). Elle croyait que je le faisais exprès et, du coup, elle n'était pas tendre avec moi. Mais bon, je peux comprendre sa réaction, c'est humain.

Je crois que le problème vient davantage de la formation des enseignants que de la matière elle-même. Parce qu'au fond on a souffert de quoi : de la matière elle-même ou de l'attitude des enseignants et de la façon dont les choses nous étaient imposées ? J'ai plutôt l'impression d'avoir souffert de la seconde proposition que de la première, en fait.

pour moi, le sport à l'école a été une véritable torture et de l'humiliation totale qui me poursuivait dans la cours de récré.

j'ai toujours fait du sport en extra scolaire, je faisais du ski, du tennis, de la natation, du judo, danse classique et moderne, vélo, randonnée...
même à l'âge adulte, j'en ai fait et en fait toujours (un cours par semaine d'aquafitness, danse.. plus marche à pied, vélo..)
j'ai même commencé des initiations au sport à 2 ans.

j'ai eu des profs humiliants, d'autres qui laissaient les ados s'humilier entre eux sans intervenir et d'autres bien.
mais le pire était que je n'arrivais à rien, mais à rien du tout, dans aucun des sports pratiqués à l'école.
je n'ai jamais été "douée" pour le sport. pourtant j'aime encore en faire, à ma manière, au rythme qui me convient, mais on ne peut pas constater de réelle évolution même si j'en fais plusieurs années de suite. c'est comme ça, je suis nulle.
mais à l'école, j'avais pas confiance en moi, j'avais peur, j'étais nulle.. je me faisais tout le temps insulter dans les vestiaires, pendant les cours d'eps et du coup jusque dans la cour de récré.
je pleurais avant chaque cours d'eps, je rêvais que je me cassais une jambe pratiquement tous les soirs. et pourtant je m'amusais beaucoup en extra scolaire!
j'étais la grosse vache, quand un élève était en binôme avec moi ou dans les sports co, évidemment toujours choisie la dernière, j'avais toujours le droit à un "oh putain, pas elle, c'est la pire"
ça m'a rongée, vraiment. au point que je demandais tout le temps à ma mère de me faire dispenser, mais elle voulait pas. puis à la fin du collège, mon médecin a vraiment compris ma souffrance psychologique quand il m'a parlé de la rentrée scolaire et que j'ai fondu en larmes en imaginant les cours d'eps reprendre. puis j'ai été dispensée jusqu'à la fin de mes études, mais je continuais en extra scolaire.

le problème des cours d'eps c'est que ça touche au corps, à ses capacités, à ses formes. et la cruauté s'exprime souvent dans ces cas là.
pour moi, ce ne sont pas des cours comparables aux autres par cet aspect là.
j'ai toujours été une élève moyenne, j'en ai bavé dans beaucoup d'autres matières, mais jamais avec les souffrances que m'infligeaient les cours d'eps. ou j'avais des notes pitoyables, bien sûr, parce que je ne parvenais pas aux objectifs.

bref, je ne pense pas non plus que ce soit à exclure totalement des cours, parce que tous les parents n'ont pas un CE comme celui qu'avait mon père :lol: mais un changement de notation et une vraie discipline entre les élèves s'imposent je crois.

argh, c'est horrible de me rappeler de tout ça..

Meme si j'étais pas forcément douée, ça n'atteindra jamais le degré d'humiliation du cours de musique où il fallait chanter devant tout le monde :lol:

Comme quoi on a tous nos matières bêtes-noires.

Proposer des activités un peu artistiques ou sportives oui mais pourquoi ne pas les regrouper en une seule option et laisser les élèves choisir dans quelle discipline ils veulent progresser?

Y'a des profs qui manquent de pédagogie/psychologie élémentaire, et ce dans toutes les matières.

Une prof d'EPS m'a laissée accrochée en haut d'une corde pendant un temps infini, ne trouvant rien d'autre à faire que de me gueuler d'en bas que j'étais "stupide" de pas vouloir descendre (j'avais le vertige, j'étais tétanisée).

Mais ma maîtresse en CM2 m'a laissée au tableau, pendant 20 minutes, devant une division que je ne POUVAIS pas résoudre, juste pour voir "quand j'allais me décider à travailler".

Quelque soit la matière, y'a pas intérêt à devenir la bête noire d'un prof idiot.

Zolaa a écrit:
+1

J'ai été la tête de turc d'une prof de français durant une année de 5ème. Je ne sais pas ce qu'elle avait à me reprocher car j'ai toujours été une élève discrète et calme. Pas le genre à chahuter.
Mais ma tête ne devait pas lui revenir et elle me rabaissait souvent devant les autres.
Une fois elle a lu une de mes rédactions devant toute la classe en se moquant de moi et en critiquant même mon écriture alors que je n'écrivais pas moins bien qu'un autre élève (j'avais pourtant une réputation d'élève soigneuse et appliquée auprès des autres profs).
Bref pendant un an j'en étais malade rien qu'à l'idée d'aller à ses cours. Je me demandais toujours à quelle sauce elle allait me manger.
Y'a des profs qui sont de vrais sadiques et à qui on devrait interdire d'enseigner.

Anneliese la réforme de la notation est dans les cartons depuis pas mal de temps mais un grand nombre de parents militent contre, ils préfèrent les notes car c'est "plus simple pour situer"

LovelyLexy a écrit:

Combien d'orientations foutues en l'air a cause de ce système :evil:
Se situer par rapport a quoi? Savoir si son enfant chéri pisse plus loin que le voisin,c'est ça? :lol:

En gros oui, si tu creuses un peu, et savoir si l'héritier mérite une nouvelle concole ( moins de dix c'est pour le consoler, plus de dix pour le récompenser). Et pour continuer sur les joyeusetés, on veut faire de la L la série des langues ( seulement deux heures de littérature hebdo). Les lettres... Euh...

LovelyLexy a écrit:

Rah on touche le fond mais on creuse encore... :cry:
Les lettres,mais ne massacrez PAS nos belles lettres,pitié :shock:

Si j'étais riche,j'enverrais mon fils dans une école alternative,style Montessori,le rêve.

Tu m'étonnes... Moi, depuis qu'on m'a critiquée pour avoir essayé de faire de la littérature "normale" plutôt que de la littérature pour jeunesse en ZEP, genre " Il faut s'adapter à eux, c'est un autre monde", je maintiens que tout ce qui est littérature, curiosité, culture n'a plus sa place... :cry: :twisted: