Ouah... Conversation hyper intéressante.
J'en veux beaucoup moi aussi à ma mère dans certains de ses choix (Comme dit Okapi -je crois-, moins à mon père qui s'est moins "mouillé"), et c'est par périodes.
Parfois, j'arrive à avoir un regard bienveillant en me disant qu'elle voulait le meilleur pour nous, mais d'autres, j'ai vraiment du mal à croire que c'était pas plutot pour passer pour une famille exemplaire.
En ce moment, ça va un peu mieux, j'ai déjà essayé de lui parler de ce qui me chagrinait (je me rappelle qu'elle me donnait des coups de pied sous la table pour pas que je me resserve, du coup à table j'étais "sage", mais après je profitais du moment de débarrasser la table pour faucher des trucs que je boulotais en douce dans mon lit). Ca la bouleverse, parce qu'elle pensait bien faire (elle a souffert de son léger surpoids d'ado, et a une vision des corps -pas que du sien- complètement déformée). Alors je n'insiste pas.
C'est assez ambivalent. Je lui en veux, mais je comprends.
Il y a peu, elle me disait qu'elle était triste parce qu'elle voudrait qu'on soit encore plus heureux que ce que l'on est (mon frere et moi). Je l'ai rassurée en lui disant qu'on l'était, mais surtout que ce n'était plus de son ressort, elle avait fait ce qu'il fallait, nous avait donné des armes pour affronter la vie, et que c'était à nous de les utiliser.
J'ai passé sous silence que j'aurais préféré avoir le choix des armes ;)
En fait ce qui m'énerve, c'est que je dois sans cesse la rassurer sur l'éducation qu'elle nous a donné, alors que j'aimerais juste lui dire: "là, t'as merdé. Reconnais ma souffrance et excuse toi".
Sauf qu'elle n'est pas en état de l'entendre, et que je ne veux pas la faire souffrir.