Le pire pour moi ça a été en 4ème maternelle (j'avais 5 ans), l'institutrice m'a torturée psychologiquement pendant toute l'année scolaire. Tous les jours j'étais punie, insultée, tirée par la natte et parfois même des baffes, tous les jours, sans aucune raison. Aucun autre enfant ne voulait m'adresser la parole (si la maitresse la punit tout le temps c'est qu'elle doit être méchante), à la fin de l'année scolaire ma mère s'est enfin rendue compte que quelque chose n'allait pas (je n'ai pas osé parlé, et quand quelque chose n'allait pas, je me fermais comme une huitre à l'époque). A 5 ans je faisait des crises de panique quand je devais aller à l'école. Ma mère a parlé à une autre institutrice et cette dernière lui a dit que mon instit faisait ça chaque année, qu'elle prenait une élève et la punissait tout l'année, une espèce de tête de turc.
La gentille instit m'a récupérée l'année d'après mais le mal était fait, dans toute l'école j'avais une mauvaise réputation. Et l'instit folle a continué sa carrière alors que tout le monde savait qu'elle torturait un élève par an.
Donc à cause d'elle j'ai passé quasiment tout mon primaire toute seule à me faire insulter. Elle a été très gentille et quelques années plus tard j'ai eu son mari également adorable, ils ont fait ce qu'ils ont pu mais j'avais trop de problème et personne à qui parler.
J'étais désolée pour son mari, on est partis en classe de neige et j'ai été odieuse avec lui (j'avais 10 ans) j'ai eu mal au ventre pendant tout le séjour et j'ai perdu trois ou quatre dents en moins de quinze jours. Je lui ai dit que sa classe de neige était pourrie... En fait la nuit avant de partir une ambulance est passée à la maison, on m'a dit que c'était une erreur, et le lendemain mon frère n'est pas venu me dire au revoir, je n'ai appris que bien des années plus tard qu'il avait fait une tentative de suicide, ma mère a prévenu le prof mais pas moi; alors je présume qu'il a compris pourquoi j'avais été odieuse envers lui même si moi non, à l'époque (inconsciemment je devais sentir que quelque chose n'allait pas).
En sixième on a un un prof de math complètement fou, une espèce de nain sadique, il s'amusait à se moquer des élèves qui passaient au tableau, c'est toujours la panique quand il cherchait une proie. Mais j'ai eu de la chance pour deux raison: deux garçon dans la classe avaient des noms de famille un peu marrant et il se moquait tout le temps d'eux, et ma deuxième chance c'est que j'étais plutôt bonne en math et maligne donc quand je savais répondre à quelque chose je me portais volontaire pour aller au tableau, comme ça j'y allais suffisamment pour qu'il n'ai pas envie de m'y envoyer autrement.
Une prof de sport lesbienne qui ne perdait jamais une occasion "d'aider "les filles à monter aux agrets en leur mettant la main au cul (mais pas avec moi).
Une prof de sport qui ne voulait pas croire que j'avais le genou déboité et qui quand je me suis assise sur un banc en lui expliquant pourquoi j'arrêtais de courir m'a répondu "eh! bien marche au moins", avec un genou déboité, bien sûr; je lui ai pourtant expliqué je j'avais une maladie qui s'appelle hyper élasticité ligamentaire, je me déboite partout tout le temps et des fois ça fait mal et ça bloque l'articulation... Idiote.
Et un maître nageur (hors cours, en activité extra scolaire) qui ma menacée et forcée à sauter en arrière d'un rebord de piscine, résultat: direct à l'hosto se faire recoudre. Enfin entre temps il a eu le temps de me planquer dans un réduit pour que tout le monde ne me voit pas pisser le sang et de me blesser plus gravement en m'enfonçant une de ces éponges jaunes qui sont toutes petites au début et qui gonflent incroyablement quand on les mouille, elles sont très dures et piquantes quand on ne s'en est pas encore servi; il me l'a collée sous le menton pour que je ne mette pas du sang partout, le problème c'est qu'il m'a donné un grand coup dans le menton (tel que ma tête a beugné deux fois le mur derrière moi, sous la violence du choc) avec cette éponge dure comme du bois et piquante comme pas permit. De plus, dans les vestiaires (où il se changeait avec nous) il disait tout le temps "ne vous retournez pas ", avec sa petite voix chantante (le réflexe quand on vous parle se retourner vers la personne qui parle) à chaque fois qu'il se changeait. Je me suis toujours demandée s'il n'était pas pédophile, en tout cas il n'était pas clair...