on en a parlé longuement hier soir...
intellectuellement on voudrait faire une parenthèse comme tu dis... jusqu'à présent j'étais convaincue qu'il étit trop fier pour revenir vers moi si les choses se résolvaient de son côté mais il m'a dit que non, hier.
ce n'est pas de son amour pour moi que je doute, c'est de son aptitude à faire tout le travail psy sur lui qui est nécessaire pour sortir du schéma bourreau-victime qui est la base de la relation avec sa femme.
suite à la discussion mise à plat qu'il a eue avec elle il s'est dit "il faut que j'arrête avec grande-ourse... pour mettre toutes les chances de sauver mon mariage de mon côté". Sauf que... il a pas pu... comme il m'a dit hier, sans moi, il serait seul au monde, seul dans sa vie. Mais surtout, parce qu'il sait que toutes les belles paroles dont il a été bercé au cours des fameuses discussions, ne sont que des belles paroles, et que rien ne changera du côté de Mme. Que sa tentative de recoller il n'y croit pas, et qu'il n'est donc pas prêt à me perdre pour une chose en laquelle il ne croit pas.
je lui ai demandé ce qu'il était venu chercher dans mes bras... il m'a répondu "énormément de choses et encore je n'ai sûrement pas conscience de tout. Mais en résumé... tout ce que je n'ai jamais eu avec Mme, l'écoute, le respect, ne pas être pris pour un con dès que j'ouvre la bouche, ne pas être mené par le bout du nez, manipulé, utilisé..."
Il m'a dit aussi que si on arrêtait de se voir, ce ne serait pas la partie câlins qui lui manquerait plus que ça, même si de ce côté là il avait été comblé au-delà de ses espérances, qu'il savait que jamais il ne retrouverait ça avec qqn d'autre. Mais que j'étais avant tout sa meilleure amie, sa confidente, bref, c tout son monde qui s'écroule sans moi, et que ça le terrorise. Prendre ses distances avec moi, c au dessus de ses forces. Je lui ai dit qu'on pouvait ne garder que la partie ami/confident, au moins le temps qu'il sache un peu plus où il en est... mais il ne pense pas pouvoir s'empêcher de me prendre dans ses bras, que ça lui ferait trop de mal... je lui ai dit qu'on avait ptêtre plus grand chose à perdre à essayer, que question se de faire du mal on était déjà au top :roll:
je pense que c moi qui vais décider de la parenthèse mais je ne suis pas tout à fait prête pour ça...
je lui ai dit que je lui en voulais de tout le temps laisser la porte ouverte à une éventuelle relation exclusive, de me donner de l'espoir... il s'en veut aussi, mais il croit en nous... et ne comprend pas comment il a pu en arriver à cette situation, pourquoi il est incapable de la quitter, pourquoi il s'acharne à souffrir à ce point...
comme me l'avait dit ma psy, il n'a pas encore assez souffert... je pense que "stratégiquement" lui imposer un break, c lui permettre d'atteindre le fond de la souffrance... me perdre et s'enfoncer encore davantage avec elle lui permettra peut être de mettre enfin en route son instinct de survie, pour remonter la pente.
on s'est engueulés pour la première fois (gentiment) pour une histoire d'argent : il ne peut actuellement pas aller voir de psy car situation financière catastrophique. Je lui ai dit que c t un prétexte et que je pouvais très bien lui prêter ou lui donner cet argent, que je donnerai un rein pour le sauver alors que quelques centaines ou milliers d'euros, ça n'était rien pour moi. Que je ne le ferai pas pour servir mes intérêts, que je lui aurais fait exactement la mm proposition du temps où nous étions que "frère et soeur"... que sauver un être humain était toujours un bon investissement. Il ne veut pas en entendre parler... Il va consulter une fois pour voir qd mm mais ne peut actuellement pas s'engager dans un truc régulier.
il me dit qu'il ne peut pas se battre sur tous les fronts en mm temps et qu'il faut qu'il finisse la maison (je pense qu'elle sera habitable cet hiver ou au début du printemps) et que là il sera en "marche normale" avec elle pour voir ce qu'il en est vraiment. Et que si à ce moment là elle continue à le "commander" (et il sait au fond de lui que ça continuera) il se sauvera. Le problème c que nous allons aussi être confrontés, sauf miracle, au chômage d'ici six mois, un an... Donc on va bien être obligés, de se battre sur tous les fronts. Hier ma chef m'a annoncé sa démission, ça sent plus que le roussi.
Voilà pour le moment je pense que la meilleure chose à faire c d'enlever la partie "amants" de notre relation qui est riche de mutliples facettes, mais de continuer à se voir, à se soutenir mutuellement... j'ai très peur de ne pas le surmonter, mais surtout, j'ai peur qu'il se foute en l'air (pas volontairement, mais accidentellement, ou que sa santé continue de se dégrader... accidentellement c pas les occasions qui manquent entre la moto, le boulot et le chantier, le manque de sommeil et l'état semi dépressif). J'ai aussi peur qu'il préfère couper complètement pour se sevrer brutalement de "nous". Même si de l'extérieur la sitation peut sembler glauque, je suis sûre qu'il est très attaché à moi, amoureusement mais pas seulement. Quelquepart ça me console un peu (autant que ça me révolte) si on rompt, ça ne veut pas dire que je suis une grosse merde, c juste qu'il n'était pas armé psychologiquement pour un véritable amour... Je sais qu'il continuera de m'aimer "après", quoi qu'il arrive.
j'ai pas pu dormir cette nuit, son odeur imprègne les draps, c une torture... je vais les laver tiens. Lundi 15 on va prendre une journée pour nous deux, a priori. On arrivera peut être à avancer... Hier on a du passer plus d'une heure à pleurer au téléphone, après avoir passé une demi heure à pleurer dans les bras l'un de l'autre, dans le noir, sur un parking... on ne peut pas se passer l'un de l'autre, mais il n'arrive pas à briser ses chaînes...