35 ans
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Oxymore, je comprends tout à fait ton point de vue, et ta sensibilité (qui n'est pas de la sensiblerie, pour moi la sensibilité est une des qualités qui font vraiment la dignité de l'être humain). Je trouve que ton choix est très courageux, et au moins tu es sûre de ne pas faire de mal : faire tous ces efforts pour éviter de faire du mal, je trouve ça admirable.
Pour ma part, j'ai pas l'impression de faire du mal en tuant pour manger : j'espère ne pas me tromper sinon en effet c'est horrible. Ça tient à notre conception de la vie et de la mort, je pense. Quand je vois un lion attraper une gazelle dans un documentaire (image métaphorique de mon propre mode alimentaire si on veut), je me sens mal jusqu'à ce que la gazelle meure, je pense à sa peur, à sa panique. Ensuite, quand le lion la mange, je suis à l'aise avec ça. Ça résume un peu ma position sur le sujet.
J'aimerais donc que les conditions de vie et de mort des animaux soient meilleures, globalement, qu'ils n'aient pas peur, pas mal. C'est un combat différent (il passe par de nombreux autres moyens : pétitions pour que les porcs soient anesthésiés avant d'être castrés par exemple, récemment), et j'espère qu'il est bon aussi.
En même temps, tu es dans une situation assez intenable : dans ta conception des choses, tu vois l'abattage comme une horreur inacceptable (ce qui est tout à fait pertinent d'un certain point de vue), et d'un autre côté tu essayes de tolérer d'autres façons de voir les choses et de ne pas culpabiliser ou juger les autres (ce qui est tout à ton honneur aussi). C'est dur comme contradiction : considérer que c'est mal pour soi, et admettre que d'autres le fassent sans les juger.
J'espère qu'on se comprend quand même, malgré tout ;)
Pour ma part, j'ai pas l'impression de faire du mal en tuant pour manger : j'espère ne pas me tromper sinon en effet c'est horrible. Ça tient à notre conception de la vie et de la mort, je pense. Quand je vois un lion attraper une gazelle dans un documentaire (image métaphorique de mon propre mode alimentaire si on veut), je me sens mal jusqu'à ce que la gazelle meure, je pense à sa peur, à sa panique. Ensuite, quand le lion la mange, je suis à l'aise avec ça. Ça résume un peu ma position sur le sujet.
J'aimerais donc que les conditions de vie et de mort des animaux soient meilleures, globalement, qu'ils n'aient pas peur, pas mal. C'est un combat différent (il passe par de nombreux autres moyens : pétitions pour que les porcs soient anesthésiés avant d'être castrés par exemple, récemment), et j'espère qu'il est bon aussi.
En même temps, tu es dans une situation assez intenable : dans ta conception des choses, tu vois l'abattage comme une horreur inacceptable (ce qui est tout à fait pertinent d'un certain point de vue), et d'un autre côté tu essayes de tolérer d'autres façons de voir les choses et de ne pas culpabiliser ou juger les autres (ce qui est tout à ton honneur aussi). C'est dur comme contradiction : considérer que c'est mal pour soi, et admettre que d'autres le fassent sans les juger.
J'espère qu'on se comprend quand même, malgré tout ;)