La pédophilie, crime du siècle

plus faire des blagues là-dessus que des blagues racistes ou homophobes j’ai l’impression … Ou alors ce n’est pas à moi qu’on les raconte (c’est possible vu que je suis métisse que les gens n’osent peut-être pas, en se disant que je le prendrais mal).

LadyInGreen a écrit:
Et pourtant cette hiérarchisation existe et elle dépend de nombreux paramètres : les circonstances de l’acte, la personnalité et l’âge du criminel, le lien de parenté, la législation, la société, le pays, l’expérience personnelle, … et les médias.

Et c’est exactement le sujet : est-ce que la vision qu’on en a et la place qu’on lui donne n’est pas influencée par les medias ?

C’est humain de hiérarchiser des choses qui touchent à l’intime. Et dans ce cas on se forge une opinion basée sur l’expérience personnelle et la société dans laquelle on vit : ceux qui ont des enfants ou pas, ce qui ont été confrontés à ces crimes ou non, … n’auront pas le même avis.

Quand on parle pédophilie, on pense à quoi ?
Comme le présente les medias on pense à un vieux cochon sain d‘esprit qui se tape de son plein grès et en toute conscience un petit garçon ou une petite fille innocent séquestré dans sa cave, non ?

Et c’est de là que vient cette vision de « mal du siècle » pour la plupart des gens.
Je crois qu’il y a eu un cap franchis à l’époque de l’affaire Dutroux.
Comme si avant ça n’avait jamais existé.

Mais la pédophilie ce n’est pas que ça.

Il y a encore des pays où personne n’a rien à redire à marier une gamine.
Chez nous la vision de l’enfant n’est pas la même, dans notre société ça choque.
Et les faits relatés par nos medias se passent chez nous.
Le reste du monde nos medias en parlent moins.
Juste car chez nous, contrairement à « ailleurs », avec le respect de l’enfant (et de l’être humain tout court) qui nous est inculqué, ça ne devrait pas arriver.
Du coup ce qui se passe ailleurs n’est pas aussi sensationnel.

En gros ce que relatent les médias, c’est les cas les plus extrêmes « Mais comment peut-il arriver que, nous, occidentaux civilisés, puissions commettre de telles horreurs ? » et « Le pédophile est un vieux cochon qui séquestre et viole des enfants dans sa cave et qui monte des réseaux pour en faire profiter ses potes ».

Pour moi, la pédophilie n’est pas le mal du siècle car ça a toujours existé ça existera toujours.
Le phantasme pédophile n’est pas si rare que ça (et ça, c’est suite à discussion avec un psy que j’en suis convaincue).

D’ailleurs à ce propos l’article de psychologies est assez éclairant sur ce sujet (3 pages à lire) : http://www.psychologie...i-sont-vraiment-les-pedophiles

Je ne comprends pas ces actes, et je n’ai pas l’impression que quoi que ce soit puisse soit empêcher, soit provoquer l’existence de la pédophilie, avec ou sans passage à l’acte.

Même l’hyper sexualisation des petites filles, ne fait pas naître ce désir pédophile, il existe avant.
Par contre je peux imaginer que ça puisse malheureusement inciter au passage à l’acte en brouillant l’esprit de quelqu’un qui n’est déjà pas net dans sa tête.

Et puis comment considérer les choses quand on voit des gamines de 12 ans qui n’ont plus rien à découvrir sexuellement et qui sont capable de coucher de façon consentante avec des types de 18 ans ? Ou quand on voit des gamins de 5 ans qui jouent à touche pipi ? Comment évaluer la gravité de l’acte quand pour ce même acte un des gamins a 10 ans ou 15 ans ? Est-ce que ce n’est pas là aussi de la pédophilie ? Et là on n’est plus sur l’image extrême du vieux cochon et de sa cave.

Donc non seulement ce n’est pas le mal du siècle, mais en plus il est compliqué voire impossible à combattre. C’est ça qui effraye les gens et qui les poussent à vouloir leur « couper les couilles ».

On ne peut pas empêcher les nombreux phantasmes pédophiles, ni le premier passage à l’acte, sauf pour ceux qui sont conscients d’avoir ce problème et qui n’ont pas honte de l’avouer afin de pouvoir se faire soigner avant qu’il ne soit trop tard. Mais ce doit être extrêmement délicat d’oser avouer souffrir de ce problème quand il est considéré comme le « mal du siècle ».