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Il pique dans les placard, sais plus quoi faire !

40 ans 886
Quelle dure situation, je compatis :(

J'ai pensé à quelque chose en voyant parler de contrepied, si tu penses qu'une raison importante pour laquelle il agit comme ça c'est  
(entre autre?) pour marquer son opposition, est-ce que tu crois que si tu lui montrais que le fait qu'il s'empriffe comme ça désormais tu t'en fiches, ça te laisse indifférente même s'il le fait devant toi, ça pourrait le conduire à dimininuer ces crises car elles perdraient un partie de leur intérêt (avoir ton attention/ t'énerver)?

Sinon peut-être que tu pourrais demander son avis à son psy sur la conduite à tenir pour ce sujet précis en le prenant 2 minutes à part avant ou après une séance?

Sinon, s'il est malheureux et qu'il se focalise sur la nourriture, est-ce qu'un nouveau centre d'intérêt permettrait de diminuer ces crises? Par exemple, lui offrir un animal dont il serait responsable?
O
103 ans 10517
une copine d'école avait le même comportement et sa mère mettait tout sous clé. Elle a fini par dévorer des aliments congelés, et boire de l'huile à la bouteille...

le seul moyen me semble de trouver les causes, pas sur le symptôme... et là, c'est pas facile.

Je t'envoie plein de soutien Skela :kiss:
52 ans pépettesland 1803
Je suis tout à fait d'accord avec grande ourse.

C'est pas facile de trouver la juste attitude avec un enfant et avec un précoce c'est encore pire.
L'occuper me parait en effet une piste mais c'est quasi inépuisable ce genre de gamin hélas.
C'est quoi son centre d'intérêt en ce moment ?
Avoir des livres ou des CD dessus ça pourrait pas détourner son attention pendant un moment ?

Par contre, je ne pense pas que ce soit pour marquer son opposition.

Il y a clairement un truc qui le stress profondément ce petit.
Tout est clean avec l'école ? Pas de copains malveillants, de remarques méchantes, d'ennui en classe ? Ca se passe comment avec la maitresse ? Sa psy connait bien le fonctionnement des surdoués ?
Il vit comment le fait d'être précoce ?

Tu lui as expliqué pourquoi de le voir comme ça ça te faisait du mal à toi ?

Tu as posé ta question sur des forums de parents de précoces ?
On sait jamais.

En tout cas je t'envoie tout mon soutien, c'est pas facile de voir ses enfants mal dans leur peau. :kiss:
38 ans 3196
Est-ce que tu as essayé d'en parler directement avec lui, sans passer par l'intermédiaire du psy ? Que te répond-il ?

Je n'ai pas l'habitude des enfants, mais j'imagine qu'à cet âge il peut verbaliser un peu son ressenti...

En tout cas plein de courage à toi et à ton petit bonhomme :kiss:
31 ans 294
Je ne vais pas du tout aider mais je me souviens que j'étais absolument pareille. Je ne saurais pas trop expliquer ce qu'il se passait dans ma tête mais je me sais que quand ma mère disait "j'ai acheté des bonbons, tu peux en avoir un ou deux" ben, ça me frustrait profondément et me donnait envie de manger tout. Alors j'y allais pendant la nuit et je m’efforçais de planquer les emballages en espérant que ma mère n'allait rien remarquer (ou en tout cas faire comme si de rien était). Et au plus elle était désespérée en me disant "mais je dois faire quoi, moi? tout mettre sous clé?", au plus je me sentais mal et donc au plus je mangeais. C'était un sale cercle vicieux. Peut-être laisser aller et voir si ça va se réguler tout seul ou au moins diminuer...
38 ans Plus loin vers l'ouest 3057
8/ 9 ans c'est l'âge où j'ai commencé à avoir une très mauvaise relation avec la nourriture. Je faisais exactement comme ton fils.

Pour faire vite, j'ai vu mon père tromper ma mère à l'âge de 8 ans, j'ai gardé ça pour moi, j'ai arrêté de me nourrir correctement pendant un an et après je suis tombé dans l'hyperphagie et grosse prise de poids.

Une fois divorcés, mon père jouait la carte de la restriction et régime et ma mère me laissait faire complétement désarmé, pour ne pas "aggraver" les choses. J'ai vu différents psys, à l'époque ça n'a pas donné grand chose.


Ce qu'il se passait dans ma tête : une perte de contrôle totale et une impression d'être incomprise et pas aimer. Je voulais qu'on s’intéresse à moi et en même temps qu'on me foute la paix.

Ton fils se fait du mal par le biais de la nourriture. J'ai pas vraiment de solution parce que nos histoires ne sont pas similaires dans le fond mais surtout ne lâche pas prise, montre lui que tu es là quoi qu'il arrive.

Demande conseil à la psy qui le suit, courage :kiss: :kiss:
38 ans 4879
J'ai l'impression qu'on parle de mon enfance.
Sauf que ma mère mettait tout sous clé et me fusillait du regard dès que j'approchais à moins de 2m de frigo.
En fait je compensais, mon angoisse existentielle, ma peur de l'abandon (TS de ma mère quand j'avais 5 ans, mais je ne l'ai su que plus tard), mes rapports catastrophes avec mes parents (notamment mon père pervers narcissique).
Visiblement ton fils est hyperphage, il ne fait pas ça par plaisir mais pour calmer ses angoisses...à part te conseiller des anxiolytiques je ne vois pas trop, mais c'est passer d'une dépendance à une autre et puis franchement chez un enfant de cet age à mon avis mieux vaut ne pas y penser...
Il faut qu'il continue à voir son psy, je crois que c'est ce qui peut le plus l'aider et c'est tout.
Aussi que tu ne sois pas dans la désapprobation. Il ne fait pas ça par plaisir, il en souffre, mais il en a besoin. Et il en aura besoin tant qu'il n'aura pas trouvé un autre dérivatif ou résolu ses angoisses.
Bon courage, je me doute que ça doit être désemparant...
38 ans 4879
Skela a écrit:

Après il est aussi angoissé de l'abandon, mais comment le rassurer, je vais pas l'abandonner évidement. Son père a fait un infarctus et moi j'ai été hospitalisée aussi. Mais on va bien maintenant.


Un enfant ne comprends pas ça. Il ne raisonne pas comme ça. Il est beaucoup plus dans l'émotion, le ressenti, l'instinct. Il a peur parce que ce qui s'est produit peut se reproduire, il a peur parce qu'il en veut pas revivre la douleur et les angoisses qu'il a ressenties à ce moment là.

J'ai passé des années entières à guetter le bruit de la porte en haut, dans le salon, prête à bondir si la porte s'ouvrait et que ma mère partait, pour la suivre, par peur qu'elle m'abandonne. Tout ça à l'époque ou je ne savais même pas qu'elle avait fait une TS. Je savais juste qu'elle était partie une semaine et que tout le monde était très angoissé autour de moi. J'ai cru qu'elle ne reviendrait jamais à ce moment là, et cette peur est restée ancrée, profondément en moi, jusqu'à l'age adulte, et encore aujourd'hui je suis terrorisée par l'abandon en général.

Je pense qu'il y a peut être un gros trauma à travailler de ce côté là. Mais l'avantage c'est que ton fils est suivi, moi je ne l'étais pas. C'est une très très bonne chose.
51 ans à la maison ! 10072
Skela a écrit:
Après il est aussi angoissé de l'abandon, mais comment le rassurer, je vais pas l'abandonner évidement. Son père a fait un infarctus et moi j'ai été hospitalisée aussi. Mais on va bien maintenant.


Est-ce que tu as parlé de ça ouvertement avec lui (pas de son sentiment d'abandon, mais des problèmes de santé que vous avez eu) ?
49 ans région parisienne 5831
Peut-être que ça calmerait ses angoisses si tu lui assurais que ton amour pour lui est inconditionnel, qu'il devienne gros ou pas?

Je sais que pour moi, ça a pas mal compté: j'avais la sensation que mes parents ne pouvaient m'aimer que mince, que si je grossissais, ils ne m'aimeraient plus. j'aurais aimé qu'on me dise "de toutes façons, grosse ou mince, cela n'a pas d'importance, je t'aimerai toujours". Grossir, pour moi, c'était aussi une façon de tester leur amour.

Si ce sont les angoisses qui le font manger, plutôt qu'une occupation perpétuelle, moi, je travaillerais plutôt sur ses angoisses, j'en parlerais avec lui, de ce qui lui fait peur, de ce qu'il craint...etc...

Mais c'est clair que je te comprends: cette situation est tellement difficile, ça doit être très angoissant pour toi. :?
281
skela,
je te comprends, mon fils à 7 ans et il met du 38 en jeans,(je vais chez une couturière pour l'ourlet) sinon il ne s'habillerait pas, et il n'aime que les chemisettes qu'on reprend aussi.

Niveau nourriture lui ne se cache pas, pareil à la maison rien n'est sous clé, et il y a tout les aliments. Le mien mange très très bien à table, en dehors il peut sauter le gouter sans rien dire , mais à table je n'arrive pas à le limiter, j'avais pourtant dis une fois et je te ressers un peu, et lui dire non me fait mal.

A l'école s'est les moqueries, il me le dit, et je vais attraper les gamins...

on a mis en place une pesée par semaine, je l'ai fait pour voir l'évolution et bien en un an 5 Kg de pris, on va une fois par semaine à la piscine ou il fait ses 10 longueurs sans rien dire et après il joue avec sa soeur,

je pense que cela doit être dans les gênes , son père est obèse "morbide" et moi une ancienne obése "morbide" (mini-bypass),

à la maison il est vrai que l'on ne mange pas beaucoup de légumes surtout l'hiver , il refuse de gouter ou recrache!!!

Moi aussi je suis comme toi skela, je me demande quoi faire, si cela est de ma faute vu mais mon obésité.

Jusque ses deux ans il avait un poids normal, et je ne vois pas ce qui l'aurait perturbé......
32 ans Tu vois où c'est le Puy de Dome ? Et bah, c'est pas là. 975
J'ai été aussi dans cette période de gavage de mes 6 jusqu'à mes 14 ans.

Et quand ça s'est arrêté, c'était simple, ma mère n'achetait plus rien de trop sucré. Actuellement, à la maison, les seuls trucs sucrés que vous trouverez sont le Nesquick en poudre, les krisprolls et les sirops grenadine, citron vert. On est plutôt dans l'optique "Tant qu'on ne l'a pas sous les yeux, on est pas tenté."

Et faire du sport m'a beaucoup aidé aussi à me dépenser sans avoir à me priver.
38 ans 4879
MissWillow a écrit:
J'ai été aussi dans cette période de gavage de mes 6 jusqu'à mes 14 ans.

Et quand ça s'est arrêté, c'était simple, ma mère n'achetait plus rien de trop sucré. Actuellement, à la maison, les seuls trucs sucrés que vous trouverez sont le Nesquick en poudre, les krisprolls et les sirops grenadine, citron vert. On est plutôt dans l'optique "Tant qu'on ne l'a pas sous les yeux, on est pas tenté."

Et faire du sport m'a beaucoup aidé aussi à me dépenser sans avoir à me priver.


Moi si je n'ai rien de sucré pour faire mes crises (qui osnt exclusivement axées aliments sucrés) je fais des crises d'angoisse. Dans ton cas je pense qu'il s'agissait plus de "craving", du grignotage quoi. Dans les cas de réelles crises ça peut aller très loin si on a pas de quoi les satisfaire.
51 ans à la maison ! 10072
Je ne suis pas sure que ne pas avoir ce qui fait envie au départ solutionne la crise. De toute façon, la personne (enfant ou adulte) trouvera de quoi se remplir, alors est-ce qu'elle se remplira plus de biscuits qui lui plaisent que de blédine immonde, je n'en suis pas sure.
O
62 ans 4229
ma pauvre, je comprends ton désarroi...

j'étais une enfant comme ça aussi, je me remplissais autant que je pouvais, pour combler mes angoisses. j'ai toujours été une grande timide angoissée.
je me cachais pour manger. je prenais dans les placards, allais acheter avec mon argent de poche à manger..
le pire c'est que je le vivais mal, j'ai commencé vers 6 ans jusqu'à mes 16 ans où c'est moi qui ait pris la décision d'être prise en charge.

ma mère a essayé comme elle a pu de m'aider. elle ne me grondait jamais, ne cachait rien, essayait d'en parler avec moi, m'a emmené voir des psys et nutritionnistes, m'inscrivait à des activités.
je refusais tout. je voulais plus aller chez ces médecins et me cachais aux heures de rendez vous. au bout d'un moment, j'ai refusé toutes activités, physiques ou pas, j'avais trop honte de moi..

c'est déjà super qu'il accepte de voir un psy et qu'ils parlent plus avec vous.
moi je m'enfonçais dans ma bulle et refusais de parler

désolée pour ce message qui peut ne pas paraitre rassurant, mais j'ai l'impression que ton fils est moins fermé que ce que j'étais.
et un jour, j'ai voulu que ça stoppe tout ça. parce que j'ai toujours souffert de faire ça, et de me cacher très très honteuse..
B I U