MissWillow a écrit:Après, ils étaient, il me semble, sacrèment assistés. Sur les tableaux ou photos, ils n'ont pas l'air de se négliger. Et pourtant, à force d'être autant entretenus par des domestiques, est-ce qu'ils ne devellopaient pas un certain laisser-aller ? Jusqu'à ne pas être capable de faire les choses par eux-même ?
Ben en fait, tant que tu as de la thune, tout va bien :lol:
Le recours à la domesticité était très répandu, même chez les petits bourgeois, qui avaient au moins un domestique (une cuisinière, souvent). Les femmes de chambres, valets de pied, cochers, etc., c'est en plus.
Le must, c'était quand même de ne pas avoir à travailler. D'être rentier en somme. Dans ce cas, ton taf, c'est la représentation. Représentation qui pouvait servir tes affaires d'ailleurs (c'est assez frappant pour les banquiers du Second Empire). Ces privilégiés – au moins leurs femmes – passaient donc la moitié de la journée à se préparer, à se coiffer, à recevoir des tailleurs et à choisir des accessoires, l'autre moitié à sortir (au bois, aux courses, au bal, à l'opéra) ou à recevoir pour exhiber tout ça :D
Ca devient problématique dans le cas d'une ruine ou d'une faillite, ce qui était quand même assez fréquent. D'où la situation précaire des cocottes et autres courtisanes, qui ne pouvaient compter que sur l'argent de leurs prétendants et sur leur jugeotte pour tenir le coup une fois leur beauté fanée. Certaines, comme Nana, ont fini dans la misère (La Castiglione, la belle Otero), d'autres ont fait un beau mariage tant qu'il était encore temps (la Païva, ou Liane de Pougy, tout à fait fascinante). Sinon, il restait toujours le couvent...