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La fessée et les châtiments corporels

L
54 ans 1194
Câline a écrit:
Ex : si une personne n'est pas en mesure de se souvenir (émotionnellement) combien une fessée a pu lui faire mal physiquement et/ou l'humilier profondément comment  
pourra t'elle comprendre ce que vit son enfant ? Alors elle reproduira son propre vécu sans se soucier des conséquences sur son enfant et répétéra mécaniquement ce que ses propres parents lui ont toujours dit : "tu l'as mérité, c'est pour ton bien".


Tu en veux de l'émotion? En voilà.

Je n'ai eu que peu de fessées et de mon coté, les rares fois où j'ai ressenti une punition comme une humiliation, c'est qu'elle était injuste.

De plus, je trouve que l'argument qui consiste à dire que tout enfant répètera mécaniquement les mêmes comportements est faux.
58 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
je n'avais pas noté ça mais c'est dangereux ce que tu dis Caline, ce n'est pas parce qu'un adulte ne se souvient pas avoir été traumatisé par une fessé qu'il l'a été forcément enfant, ce que tu dis peux provoquer des faux souvenirs traumatisants et détraquer un adulte qui ne l'est pas
le ressenti est personnel et ce n'est pas parce que tu penses qu'une fessée est traumatisante qu'il faut que tu refuses les témoignages des adultes qui te disent ne pas l'avoir été, c'est un ressenti personnel qui dépend de tellement de choses que tu ne peux juger...
37 ans Fécamp 1045
Quand on voit certains parents se refuser à faire telle ou telle activité parce qu'ils sont "parents/adultes maintenant, alors quand même", oui, ce serait bien qu'ils descendent un peu de l'image faussée qu'ils ont de la fonction parentale et de ce que c'est qu'être adulte.

Et que dire de ceux qui pensent avoir la science infuse parce qu'ils sont enfin parents, parce qu'ils ont oublié ce qu'ils ont été, ce qui les a marqué, ou pas. Après tout, faut-il vraiment avoir besoin d'apprendre le fonctionnement d'un enfant (quelle drôle d'idée ! Un enfant ne fonctionne pas ! Il vit, selon son caractère et son environnement, comme tout le monde d'ailleurs) alors que l'on pourrait plus simplement combiner son expérience passée et le caractère unique de notre enfant ?

Les parents sont des hommes et des femmes avant tout, sont d'anciens enfants et ado, et le faire comprendre aussi à ses enfants n'enlève rien à l'autorité, à l'image rassurante que l'on peut et que l'on doit avoir pour eux. Au contraire, rentrer du boulot fatigué et énervé n'en devient que plus facile à expliquer.
37 ans Fécamp 1045
Cocagne a écrit:
je n'avais pas noté ça mais c'est dangereux ce que tu dis Caline, ce n'est pas parce qu'un adulte ne se souvient pas avoir été traumatisé par une fessé qu'il l'a été forcément enfant, ce que tu dis peux provoquer des faux souvenirs traumatisants et détraquer un adulte qui ne l'est pas
le ressenti est personnel et ce n'est pas parce que tu penses qu'une fessée est traumatisante qu'il faut que tu refuses les témoignages des adultes qui te disent ne pas l'avoir été, c'est un ressenti personnel qui dépend de tellement de choses que tu ne peux juger...


Je ne pense pas qu'elle ait prétendu que nous ne nous souvenions forcément pas de l'humiliation qu'est censée provoquer une fessé. Je me trompe peut-être, hein ;)
Ca pourrait aller plutôt de paire avec le fait que beaucoup d'adultes, se considérant maintenant assez fort en expérience, se refusent à repenser à leur enfance, dans ses bons et dans ses mauvais côtés.
Si l'on ne veut pas faire le bilan en oubliant que nous avons été enfant, comment tenter de comprendre ce qui, dans notre comportement actuel, dans la reproduction de notre éducation, pourrait faire du mal à nos propres crevettes ? On ne peut pas faire le trie si l'on ne regarde pas d'où l'on vient, non ?

Tout le monde n'est pas comme cela, mais à force de se dire "parents", on se prête des fonctions, des comportements, qui n'ont finallement pas de raison d'être...

Au passage, j'ai eu des fessés (peut-être 5 en tout :lol: ), très bien prises car toujours justifiées.
S
113 ans 3793
Lerenard a écrit:

De plus, je trouve que l'argument qui consiste à dire que tout enfant répètera mécaniquement les mêmes comportements est faux.


Je suis tout à fait d'accord ! En plus c'est très réducteur : un enfant est aussi capable de se faire une opinion et de savoir ce qui lui semble juste ou pas dans la sanction. Et encore plus réducteur quand à ses capacités de jugement et de recul par rapport à sa propre éducation ou sa propre histoire.

C'est dans la même lignée pour moi que "mon enfant est mon prolongement" et je dis non. Un enfant est une personne à part entière, qui aura sa propre histoire et son propre ressenti. Alors dire, "je me mets à sa place", c'est dire : je pense à sa place et ne lui fait pas confiance car il n'est capable QUE de reproduire ce qu'il aura vécu. :shock:
La confiance est ce qui donne des ailes à un enfant, non ?:-k

De plus, un enfant a besoin d'un cadre, de savoir que ses parents sont là pour l'aimer certes, mais aussi lui poser des limites aussi.

Maintenant on est tous d'accord sur une chose l'éducation à coup de baffes, n'amènent rien de bon et n'est pas souhaitable, mais je tiens aussi à rappeler qu'il n'y a pas UNE façon de faire mais autant de façon qu'il y a d'enfant et de parents. ;)
57 ans Out of Africa... 4355
chon-chon a écrit:

Alors dire, "je me mets à sa place"


En ce qui me concerne, je n'ai pas dit ça !

"Maintenant on est tous d'accord sur une chose l'éducation à coup de baffes, n'amènent rien de bon et n'est pas souhaitable"

Pas tous non, puisque certains veulent conserver le droit (et oui le droit !) de taper leurs enfants s'ils l'estiment nécessaire !

La confiance est ce qui donne des ailes à un enfant, non ?

Une fessée ou une gifle apprend elle la confiance à l'enfant ?

Non Cocagne, mes paroles ne sont pas dangereuses, pas de quoi trembler dans sa culotte ma foi :D Le seul risque, c'est de devoir remettre ses propres parents en question... personne n'en est mort jusqu'à aujourd'hui ! Ensuite - tout comme vous - je refuse/réfute ce que je veux ma foi !

Oui pour un cadre rassurant, sans violence ni abus d'autorité : et si dérapage, avoir l'honnêté de le dire à l'enfant plutôt que de lui faire porter la responsabilité de nos actes : puisque nous savons ne pas être infaillible pourquoi interdire à l'enfant de le voir/dire ?

Non tout enfant devenu adulte ne répétera pas forcément mécaniquement ce qu'il a "appris" de ses parents, certains sont intelligents et savent remettre en question "l'éducation" qu'ils ont reçu, d'autres non !

Education natinonale = des personnes recevant un salaire pour enseigner/instruire nos enfants. Rien à voir avec le rôle parental . Ca me semblait pourtant facile à comprendre....
L
54 ans 1194
chon-chon a écrit:
Lerenard a écrit:

De plus, je trouve que l'argument qui consiste à dire que tout enfant répètera mécaniquement les mêmes comportements est faux.


Je suis tout à fait d'accord ! En plus c'est très réducteur : un enfant est aussi capable de se faire une opinion et de savoir ce qui lui semble juste ou pas dans la sanction. Et encore plus réducteur quand à ses capacités de jugement et de recul par rapport à sa propre éducation ou sa propre histoire.

C'est dans la même lignée pour moi que "mon enfant est mon prolongement" et je dis non. Un enfant est une personne à part entière, qui aura sa propre histoire et son propre ressenti. Alors dire, "je me mets à sa place", c'est dire : je pense à sa place et ne lui fait pas confiance car il n'est capable QUE de reproduire ce qu'il aura vécu. :shock:
La confiance est ce qui donne des ailes à un enfant, non ?:-k

De plus, un enfant a besoin d'un cadre, de savoir que ses parents sont là pour l'aimer certes, mais aussi lui poser des limites aussi.

Maintenant on est tous d'accord sur une chose l'éducation à coup de baffes, n'amènent rien de bon et n'est pas souhaitable, mais je tiens aussi à rappeler qu'il n'y a pas UNE façon de faire mais autant de façon qu'il y a d'enfant et de parents. ;)


Rien à ajouter. :D
L
54 ans 1194
Câline a écrit:
Education natinonale = des personnes recevant un salaire pour enseigner/instruire nos enfants. Rien à voir avec le rôle parental . Ca me semblait pourtant facile à comprendre....


Je n'ai pas une vision aussi froide et réductrice de l'éducation nationale. Pas mal d'employés ont plus qu'un salaire, ils ont une motivation et aiment leur métier.
S
113 ans 3793
Parait que pour certains, c'est même une vocation et qu'ils font bien leur boulot en plus... incroyable, non ???? :lol: :nananr:
L
54 ans 1194
chon-chon a écrit:
Parait que pour certains, c'est même une vocation et qu'ils font bien leur boulot en plus... incroyable, non ???? :lol: :nananr:


Même qu'ils font des études pour cela... :kiss:
Par contre, le stage Punching Ball pour parents mécontents n'est pas prévu. [-X
A
112 ans 6176
Câline a écrit:
"Maintenant on est tous d'accord sur une chose l'éducation à coup de baffes, n'amènent rien de bon et n'est pas souhaitable"

Pas tous non, puisque certains veulent conserver le droit (et oui le droit !) de taper leurs enfants s'ils l'estiment nécessaire !


On en revient toujours au même point. A te lire, on veut conserver le droit de "tabasser" nos enfants. Mais bon est-il encore utile de vouloir parler de ça avec toi, ça me fatigue d'avance, tu es convaincue d'avoir la bonne manière de faire.

Pour ma part, j'assume mon choix et je reste dans le camp des "méchants parents tortionnaires et incultes en matière de pédopsychiatrie" qui estiment qu'il peut y avoir des situations où une fessée peut faire plus qu'un long discours en terme d'éducation sans pour autant traumatiser celui qui la reçoit. Et oui, par ce qu'en plus de vouloir jouer les tortionnaires, j'éduque mon enfant au même titre que je l'élève et l'accompagne ...les uns n'empêchent pas les autres, à mon sens.
P
45 ans 610
chon-chon a écrit:

Maintenant on est tous d'accord sur une chose l'éducation à coup de baffes, n'amènent rien de bon et n'est pas souhaitable, mais je tiens aussi à rappeler qu'il n'y a pas UNE façon de faire mais autant de façon qu'il y a d'enfant et de parents. ;)


La plupart des Français pensent effectivement que les coups ne doivent pas être une base éducative, mais qu'ils peuvent venir en renfort. Mais la notion de frontière, de limite est parfois floue. On est bien d'accord qu'un gamin qui se prend 2 fessées dans sa vie et un gamin tabassé tous les jours ce n'est pas la même chose et que dans un cas on peut parler de maltraitance mais j'aurai plusieurs questions:
A partir de combien de coups par jour/par semaine un enfant est battu?
Faut-il que les coups laissent des traces physiques pour qu'on considère qu'il est battu?
Si un enfant est frappé tous les jours par ses parents, comment sait-il que ce n'est pas de sa faute, comment sait-il que ce n'est pas normal si le message fort et clair qui passe est que les parents ont le droit de frapper leurs enfant?
Comment apprendre à un enfant qu'on ne doit pas être violent en étant violent avec lui?
58 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
le probleme c'est que je pense, a force d'en parler avec des medecins et des psys autour de moi, et en tenant compte de mon expérience personnelle qu'il est impossible d'établir des règles
pour te donner mon exemple mon père était violent oui mais ne m'a jamais frappé moi, par contre j'ai subi de la violence psychologique de sa part et j'ai vu sa violence physique envers les autres... et je n'ai pas basculé dans la violence ou dans aucune pathologie psy, les medecins qui ont connus mon père m'ont tous dis que j'étais remarquablement équilibrée
c'est un peu mon histoire personnelle aussi qui me fait croire à la résilience et qui me fait penser que des lois... des théories psys n'ont que peu de sens face au huis-clos familial, certes il y a des constantes qu'on peut retrouver d'une famille à l'autre mais chaque famille est unique et le jugement doit s'adapter en prenant en compte absolument tous les membres de la famille et leur caractère, leur histoire personnelle... c'est pour ça que c'est si compliqué
alors lutter contre les violences physique et psychologique oui mais le reste... c'est tellement compliqué d'être parent ;)
A
112 ans 6176
PrudenceN a écrit:

A partir de combien de coups par jour/par semaine un enfant est battu?
Faut-il que les coups laissent des traces physiques pour qu'on considère qu'il est battu?
Si un enfant est frappé tous les jours par ses parents, comment sait-il que ce n'est pas de sa faute, comment sait-il que ce n'est pas normal si le message fort et clair qui passe est que les parents ont le droit de frapper leurs enfant?
Comment apprendre à un enfant qu'on ne doit pas être violent en étant violent avec lui?


si on commence a parler de nombre de fessées ou de coups par jour, on parle d'enfants battus et pas de fessées données très ponctuellement dont le total sur l'enfance se compte sur les doigts d'une main. C'est très différent.

Pour ces enfants battus qui se mangent des taloches à tour de bras, il existe déjà des lois sensées les proteger, appliquons les plutot que de vouloir legiferer de nouveau. Une nouvelle loi ne changerait rien pour eux et elle ne ferait que renforcer chez certains enfants le sentiment qu'ils peuvent agir en toute impunité.
M
44 ans Belgique 1926
trisss a écrit:
PrudenceN a écrit:

A partir de combien de coups par jour/par semaine un enfant est battu?
Faut-il que les coups laissent des traces physiques pour qu'on considère qu'il est battu?
Si un enfant est frappé tous les jours par ses parents, comment sait-il que ce n'est pas de sa faute, comment sait-il que ce n'est pas normal si le message fort et clair qui passe est que les parents ont le droit de frapper leurs enfant?
Comment apprendre à un enfant qu'on ne doit pas être violent en étant violent avec lui?


si on commence a parler de nombre de fessées ou de coups par jour, on parle d'enfants battus et pas de fessées données très ponctuellement dont le total sur l'enfance se compte sur les doigts d'une main. C'est très différent.

Pour ces enfants battus qui se mangent des taloches à tour de bras, il existe déjà des lois sensées les proteger, appliquons les plutot que de vouloir legiferer de nouveau. Une nouvelle loi ne changerait rien pour eux et elle ne ferait que renforcer chez certains enfants le sentiment qu'ils peuvent agir en toute impunité.


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