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De la cruauté de la consommation de viande et poissons

49 ans Paris 9874
Oxymore a écrit:
Angia a écrit:

J'ai une copine fortement végétarienne (par respect de la vie animale) et elle a exactement le point de vue inverse en ce  
qui concerne les enfants. On ne lui fera pas manger le moindre petit bout de truc qui a l'air de venir d'un animal (même le poisson), mais elle dit que quand elle aura des enfants, elle leur fera à manger de tout, jusqu'à ce qu'il soit capable de faire leur propre choix, et qu'elle n'a pas à imposer ses propres convictions à qui que ce soit, même ses enfants.


J'aurais l'impression de l'empoisonner après tout ce que j'ai pu lire.
Et puis c'est bien beau de ne rien vouloir imposer mais faire manger de la viande est aussi imposer un choix. En se conformant aux normes sociétales, certes. ;)

D'ailleurs j'ai souvent l'impression que le végétarien est perçu comme un déviant qui a une dette envers la société parce qu'il tente (parfois c'est réel mais souvent fantasmé) d'imposer son mode de vie à tout le monde et que, bordel, il fait chier.


Ta copine Angia force l'admiration. C'est profondément respectueux de la liberté de l'enfant.
Certes, il y a des mangeurs de viande, des végétariens, des végétaliens... que choisir au milieu de tout ça pour son enfant (car par définition on choisit pour lui lorsqu'il n'est pas en pouvoir de le faire)?
Je trouve que les différentes "normes" ne se valent pas. Respecter l'enfant c'est respecter en lui la nature humaine... et jusqu'à nouvelle analyse nous sommes par défaut omnivores (même si nous pouvons par construction faire d'autres choix).
41 ans Bruxelles 7458
poupoule a écrit:



Ta copine Angia force l'admiration. C'est profondément respectueux de la liberté de l'enfant.
Certes, il y a des mangeurs de viande, des végétariens, des végétaliens... que choisir au milieu de tout ça pour son enfant (car par définition on choisit pour lui lorsqu'il n'est pas en pouvoir de le faire)?
Je trouve que les différentes "normes" ne se valent pas. Respecter l'enfant c'est respecter en lui la nature humaine... et jusqu'à nouvelle analyse nous sommes par défaut omnivores (même si nous pouvons par construction faire d'autres choix).


L'omnivorisme ne signifie pas que nous devons tout manger mais que nous pouvons tout manger. La nuance est très importante. Que dire des populations végétariennes non par choix mais par tradition?

Pour moi, c'est comme si un athé décidait d'élever son enfant de manière religieuse pour lui laisser pleinement le choix plus tard. C'est un non sens. Parler des autres religions et autres manières de voir la vie de manière la plus objective possible est louable par contre.
49 ans Paris 9874
Oxymore a écrit:
poupoule a écrit:
Ta copine Angia force l'admiration. C'est profondément respectueux de la liberté de l'enfant.
Certes, il y a des mangeurs de viande, des végétariens, des végétaliens... que choisir au milieu de tout ça pour son enfant (car par définition on choisit pour lui lorsqu'il n'est pas en pouvoir de le faire)?
Je trouve que les différentes "normes" ne se valent pas. Respecter l'enfant c'est respecter en lui la nature humaine... et jusqu'à nouvelle analyse nous sommes par défaut omnivores (même si nous pouvons par construction faire d'autres choix).


L'omnivorisme ne signifie pas que nous devons tout manger mais que nous pouvons tout manger. La nuance est très importante. Que dire des populations végétariennes non par choix mais par tradition?

C'est un choix de suivre la tradition. Ou une construction comme je disais plus haut.
En revanche, être omnivore relève de notre nature.

Pour moi, c'est comme si un athé décidait d'élever son enfant de manière religieuse pour lui laisser pleinement le choix plus tard. C'est un non sens. Parler des autres religions et autres manières de voir la vie de manière la plus objective possible est louable par contre.

La comparaison est biaisée: c'est comme si un athée (ou un croyant) élevait son enfant dans l'agnosticisme, c'est-à-dire en s'abstenant d'imposer un quelconque choix.
52 ans 35 10308
Oxymore a écrit:
Pour moi, c'est comme si un athé décidait d'élever son enfant de manière religieuse pour lui laisser pleinement le choix plus tard.

Pour moi c'est exactement l'inverse : c'est comme si quelqu'un qui a une foi décidait d'élever son enfant de façon athée pour lui laisser pleinement le choix plus tard.

(et pour en revenir au sujet du post, pour ma part l'opinion dont je suis la plus proche est celle de Poupoule).
49 ans Paris 9874
Angia a écrit:
Oxymore a écrit:
Pour moi, c'est comme si un athé décidait d'élever son enfant de manière religieuse pour lui laisser pleinement le choix plus tard.

Pour moi c'est exactement l'inverse : c'est comme si quelqu'un qui a une foi décidait d'élever son enfant de façon athée pour lui laisser pleinement le choix plus tard.


Et ce serait drôlement noble de sa part (et probablement efficace pour amener l'enfant plus tard vers cette religion qui visiblement laisse tant de liberté).
41 ans Bruxelles 7458
Si je comprends bien, vous partez du principe qu'un être humain non influencé par sa culture mangera forcément de la viande? C'est une opinion que je ne partage pas mais je la comprends. Et du coup je comprends aussi mieux pourquoi vous voulez inverser l'athé et le croyant dans mon exemple (je l'avoue un peu tiré par les cheveux mais c'est ce qui m'est venu).

Mais quand on est persuadé que la viande est mauvaise (niveau santé), n'est-il pas naturel de vouloir préserver son enfant en ne lui en donnant pas? Et là je ne parle pas de l'en priver jusqu'à ses 18 ans. Il est évident que le petit végétarien va cotoyer des omnivores et peut-être vouloir goûter. Tout comme les bonbons et autres saletés.
42 ans Qqpart en France 676
Owlie a écrit:
Hello!

J'étais en train de réfléchir a ca aujourd'hui.
La consommation de viande en l'état actuel des choses posent problème : polluante,et surtout,peu respectueuse des animaux. Les élevages de batterie sont juste horribles,les conditions d'abattage sont souvent floues pour les consommateurs,hyper douteuses ( animaux non assommés ou pas correctement,moi,en tant que consommatrice ca me dérange énormément,je le dis et l'assume,quitte a être taxée de racisme,je l'ai déjà lu ailleurs,alors que ca n'a vraiment rien a voir,personnellement je ne veux pas manger d'animaux abattus de cette façon et je veux juste que ce choix soit respecté,tout simplement )...
Je veux continuer a manger de la viande et du poisson,j'aime ca,mais comment le faire dans les meilleures conditions possibles?
Je la prends bio et au grain quand je peux,mais est ce que c'est suffisant?

Faites vous attention,pour ceux qui mangent de la viande,aux labels,a l'origine des animaux?


dsl mais personnellement, aimant la viande et le poisson je ne regarde pas trop les labels etc, je prends une pas trop chère ...

mon père tuait souvent les animaux qu'il chassait ou pêchait devant moi enfant, ca ne m'a jamais choqué ...

honte à moi ^^

après je respecte les végétariens, j'ai une amie végétarienne et je fais toujours attention, elle élève son fils ainsi ... et personnellement je pense que c'est normal, on a envie d'inculquer à nos enfants nos valeurs.
49 ans Paris 9874
Oxymore a écrit:
Si je comprends bien, vous partez du principe qu'un être humain non influencé par sa culture mangera forcément de la viande?


Non, qu'il sera par nature omnivore, c'est-à-dire favorablement disposé à une alimentation variée contenant notamment de la viande.
C'est par construction qu'on exclut ensuite la possibilité de manger de la viande.
Autrement dit l'enfant peut naturellement ressentir une appétance pour la viande (alors qu'il n'en aura pas pour le caillou ou le caca, sauf maladie particulière).
41 ans Bruxelles 7458
Je ne sais pas trop. La plupart des occidentaux sont dégoûtés par la simple idée de manger des insectes. C'est pourtant du même ordre que la viande consommée par chez nous, même plus facilement accessible. Juste que la viande perd son "identité symbolique animale" en changeant de forme.

J'ai déjà tué des poissons pour les manger (je n'en suis pas franchement fière mais à l'époque je voyais les choses autrement) mais la plupart des omnivores se déclarent incapables de tuer. Il y a quand même quelque chose qui cloche par là.
57 ans Nancy 5676
Oxymore a écrit:
Et là je ne parle pas de l'en priver jusqu'à ses 18 ans. Il est évident que le petit végétarien va cotoyer des omnivores et peut-être vouloir goûter. Tout comme les bonbons et autres saletés.


Je confirme...

Je ne suis pas une extrémiste du végétarisme, et quand ma fille en a envie, elle mange de la viande.
Je refuse juste la charcuterie,sauf un peu de blanc de poulet , mais de toute façon, à la cantine, elle en mange et en a de plus en plus marre elle-même.

Je ne parle même pas de ce qu'elle ingére quand elle va chez son père... entre tout ce qui est débauche de crème fraiche, surdose de protéines animales" parce que sinon, tu vas mourir de faim, rohhh mais t'as vu, t'es toute maigre !"(genre 4 oeufs au plat en même temps parce que un ou deux c'est pas assez, c'est un non sens) :shock: alors, que non, pas maigre, pas du tout même, mais familialement, la "coutume" est de se rapprocher le plus possible des 3 chiffres sur la balance pour être" en bonne santé"...

Quant aux bonbons et autres, j'ai opté pour en acheter des pas trop mauvais, tout est relatif hein, j'en ai même acheté des " bio", sans sucre raffiné, etc ,ben elle n'en veut pas, et je retrouve souvent dans ses poches des papiers de trucs tellement bourrés de colorants que je ne sais même pas comment on peut avaler ça... :shock: parce que" quand même, m'man c'est trop trop bon!" alors, à présent, à la maison, il y a quelques bonbons" normaux"...mais basiques... en scrutant la compo à fond quand même...!


Oui, un enfant fait de toute façon ses choix. Plus tard, elle en fera peut-être d'autres...

En lisant ce post, je me suis souvenue de ce que ma grand mère et ma mère pouvaient me faire souffrir avec leur " rooooh mais mangeeeee ta viandeeeeeeeeeeeeeeeeee :evil: "....quand j'étais petite.

" j'arrive pas à l'avaler, beurk :cry: "

" ben prends au moins le jus et recrache la"...

Je n'aimais déjà pas la viande, j'ai été forcée à en manger, et des années plus tard, je reviens à "pas de viande", par gout...
41 ans Bruxelles 7458
Par contre moi j'adorais la viande. J'en mangeais une à deux fois par jour. C'est simple, j'avalais la dose recommandée pour une semaine chaque jour. Et je ne voulais pas savoir ce qui se cachait derrière parce que j'aimais trop les animaux. Un jour je n'ai plus supporté mes oeillères et mon hypocrisie (je parle bien de moi là ;) ) et j'ai arrêté, totalement. Après j'ai compris que les laitages aussi posaient problème et là je n'ai fait que diminuer drastiquement mais j'ai bon espoir pour la suite. Je tente de n'en consommer que deux fois par semaine (un sandwich au brie le midi de temps en temps, une petite raclette aux légumes à l'occasion, etc). Difficile de quitter tout ce qu'on a aimé mais ce qui aide c'est que les nouvelles découvertes sont tout aussi bonnes. Le poisson me fait encore saliver mais je tiens bon. La viande... Et bien c'est étrange, je n'en veux plus.

Par chance, je n'ai jamais développé de soucis de santé liés à mon alimentation. Même les surdoses de sucre lors de mes crises de boulimie n'ont jamais été visibles dans les prises de sang. Je dois avoir un organisme particulièrement résistant. Mon compagnon, par contre, avait déjà des soucis de cholestérol et de sucre à 25 ans. Notre changement d'alimentation lui a pleinement profité.
57 ans Nancy 5676
Oxymore a écrit:
Par contre moi j'adorais la viande. J'en mangeais une à deux fois par jour. C'est simple, j'avalais la dose recommandée pour une semaine chaque jour. Et je ne voulais pas savoir ce qui se cachait derrière parce que j'aimais trop les animaux. Un jour je n'ai plus supporté mes oeillères et mon hypocrisie (je parle bien de moi là ;) ) et j'ai arrêté, totalement. Après j'ai compris que les laitages aussi posaient problème et là je n'ai fait que diminuer drastiquement mais j'ai bon espoir pour la suite. Je tente de n'en consommer que deux fois par semaine (un sandwich au brie le midi de temps en temps, une petite raclette aux légumes à l'occasion, etc). Difficile de quitter tout ce qu'on a aimé mais ce qui aide c'est que les nouvelles découvertes sont tout aussi bonnes. Le poisson me fait encore saliver mais je tiens bon. La viande... Et bien c'est étrange, je n'en veux plus.

Par chance, je n'ai jamais développé de soucis de santé liés à mon alimentation. Même les surdoses de sucre lors de mes crises de boulimie n'ont jamais été visibles dans les prises de sang. Je dois avoir un organisme particulièrement résistant. Mon compagnon, par contre, avait déjà des soucis de cholestérol et de sucre à 25 ans. Notre changement d'alimentation lui a pleinement profité.



Après, une fois l'"habitude" prise, une fois adulte, j'étais ce que l'on peut appeler "une viandarde" jusqu'au jour où j'ai eu envie de vomir en en mangeant( j'ai arrêté de fumer en même temps). 1 ou 2 bavettes dans la même journée ne me faisaient pas peur, c'était toujours de l'ordre de " 2 pièces de viande par repas", minimum...
Quand j'ai eu envie de vomir, je me suis retrouvée catapultée en arrière et j'ai décidé de rester dans ce que j'ai compris être ma nature, pas celle de ma famille, pas celle de mon compagnon de l'époque, pas celle de la société ni celle de ma voisine...

(C'est quoi une raclette aux légumes? )

Concernant les produits laitiers, c'est assez limité aussi ici, et ça n'est pourtant pas l'envie qui m'en manque... en hiver, je fais + d'entorses à l'éviction , avec quelques tartiflettes (sans lardons ;) ) mais au bout du compte, sans avoir de choléstérol ni quoique ce soit qui cloche aux analyses, j'ai le coeur qui tape tellement fort quand j'ingère trop de produits laitiers que je diminue de moi même...
Ça joue pas mal sur le foie quand même ,c'est lourd à digérer...

Et plus je m'autorise à quelques entorses quand j'en ressens l'envie( oui, genre saliver... lol) ,plus ça se régule tout seul et les envies disparaissent.

En effet, le changement d'alimentation a dû vraiment bénéficier à ton compagnon, son organisme réagissait pas mal...!
49 ans Paris 9874
Oxymore a écrit:
Je ne sais pas trop. La plupart des occidentaux sont dégoûtés par la simple idée de manger des insectes. C'est pourtant du même ordre que la viande consommée par chez nous, même plus facilement accessible. Juste que la viande perd son "identité symbolique animale" en changeant de forme.


Omnivore ne signifie pas qui mange de tout et n'est dégoûté par rien. Omnivore c'est plutôt une caractéristique qui permet de se nourrir d'à peu près tout (y compris les insectes et, comme je parlais d'ingéniosité propre à l'homme, je suis convaincue qu'on peut en faire un mets de roi) selon la base disponible (on parle alors d'opportunisme alimentaire).
La nature de l'homme c'est cet opportunisme alimentaire, une faculté assez incroyable d'adaptation.
C'est la culture, ensuite, qui fait faire des tris (j'aime pas, ma religion m'interdit, respect des bêtes, etc.).

Je sais bien qu'on plonge forcément un enfant dans une culture (le pays, la famille, etc.) mais le végétarisme est quand même un choix culturel immense et pas sans conséquences sur l'enfant... donc j'admire la capacité de ceux qui s'abstiennent de l'imposer à leurs enfants, comme le croyant qui ne baptise pas, voire même ne pratique pas de circoncision. C'est super de croire en plein de choses, mais pour un enfant j'apprécie que le champ des possibles soit le plus vaste qu'on peut... et il aura bien assez de son enfance pour admirer les choix de ses parents et voir s'il a envie de faire les mêmes.

Quant à parler de "poison" pour les omnivores, je me méfie des justifications par métaphores et encore plus par des formulations volontairement paradoxales.
49 ans Paris 9874
Elohan a écrit:
j'ai le coeur qui tape tellement fort quand j'ingère trop de produits laitiers que je diminue de moi même...
Ça joue pas mal sur le foie quand même ,c'est lourd à digérer...


Le foie n'est pas un organe de digestion (c'est à tort qu'on parle de "crises de foie", en fait c'est l'estomac qui est en souffrance). Lorsque le foie va mal c'est (hélas) asymptomatique.
52 ans 35 10308
poupoule a écrit:
Omnivore ne signifie pas qui mange de tout et n'est dégoûté par rien. Omnivore c'est plutôt une caractéristique qui permet de se nourrir d'à peu près tout (y compris les insectes et, comme je parlais d'ingéniosité propre à l'homme, je suis convaincue qu'on peut en faire un mets de roi) selon la base disponible (on parle alors d'opportunisme alimentaire).
La nature de l'homme c'est cet opportunisme alimentaire, une faculté assez incroyable d'adaptation.
C'est la culture, ensuite, qui fait faire des tris (j'aime pas, ma religion m'interdit, respect des bêtes, etc.).

Je sais bien qu'on plonge forcément un enfant dans une culture (le pays, la famille, etc.) mais le végétarisme est quand même un choix culturel immense et pas sans conséquences sur l'enfant... donc j'admire la capacité de ceux qui s'abstiennent de l'imposer à leurs enfants, comme le croyant qui ne baptise pas, voire même ne pratique pas de circoncision. C'est super de croire en plein de choses, mais pour un enfant j'apprécie que le champ des possibles soit le plus vaste qu'on peut... et il aura bien assez de son enfance pour admirer les choix de ses parents et voir s'il a envie de faire les mêmes.

Quant à parler de "poison" pour les omnivores, je me méfie des justifications par métaphores et encore plus par des formulations volontairement paradoxales.

Je me permet de citer tout, parce que je suis entièrement d'accord avec tout ça.
(je voulais rajouter des trucs mais en fait je n'arrive pas à dire mieux, donc je vais rester sur cette constatation très constructive... ;) ).
B I U