hello blueberry
je suis désolée que tu vives une passe si difficile.
Les difficultés que tu rencontres avec ton fils sont amplifiées par ton épuisement chronique et sont à mon avis normaux. Les enfants sont des éponges et quand ils sentent que nous ne sommes pas bien, ils peuvent soit se renfermer sur eux-meme soit pêter les plombs.
J'ai connu les deux cas de figure avec mes fils lors de ma dépression. L'ainé était extrêmement sage (trop je dois dire avec le recul, mais cela m'arrangeait bien sur le moment) et le petit partait dans tous les sens avec des troubles du comportement.
Le fait que cela résonne dans une histoire familiale douloureuse te fait encore plus toucher le fond, car tu te dis que tu ne pourras pas échapper à la "malédiction familiale" or, tu n'es pas ta mère et ton fils n'est pas toi donc les choses sont de toute façon différente.
J'ai commencé par la pédopsy également, officiellement j'ai consulté pour les troubles du comportement de mon second fils, il a fait deux séances avec moi et ensuite j'ai enchainé car elle faisait aussi les adultes.
Je n'avais pas non plus ma famille sur place, mon fils n'allait pas en crêche car je ne travaillais pas. J'ai pourtant compris assez vite l'importance de l'enjeu de ma thérapie pour moi et ma famille. Du coup, j'ai mis mon fils dans une halte garderie (alors qu'il ne voulait jamais de séparer de moi) pour les séances. Du coup j'arrivais bien déstabilisée par ses cris et ses pleurs pour la séance et du coup je pouvais bien sortir les tripes.
Tu es épuisée, peut être en burn out ou dépression, donc l'idée de trouver un arrangement pour consulter doit te paraitre un truc de plus, c'est presque pourtant le pas le plus dur à faire, ensuite tu en retireras des bénéfices.
La mauvaise image corporelle et la tentative désespérée de contrôle par la nourriture est aussi un symptôme de ton mal-être, je rejoins ladybugette là-dessus.
Ne sois pas trop dure avec toi-même, une mère parfaite n'existe pas et si elle existait, cela serait bien lourd pour ses enfants qui ne pourrait apprendre que les hauts et les bas font partie de la vie et que l'on tire leçon de ses erreurs.
Mon fils a eu des tocs et des phobies, il a été un enfant "bizarre" et pourtant maintenant il est un adolescent qui se sent bien, qui verbalise bien ses émotions, qui a accepté que l'on ne pouvait pas tout contrôler (par des rituels ou des manies par ex) et qui affronte ses angoisses.
J'en ai entendu pourtant sur lui quand il était petit "ou là, pauvre madame, vous allez en voir de l'air avec lui, ce qui lui manque c'est une bonne paire de claque, j'accepterais jamais un comportement pareil, t'es trop gentille avec lui, vous allez en faire quoi adolescent, et bla et bla".
Du fait de ma thérapie et du soutien que j'avais avec la pédopsy j'ai réussi à passer au dela de ce type ce remarques et j'ai bien fait. Les mêmes personnes qui me faisaient ses remarques vivent parfois des moments plus difficiles avec leurs enfants.
Le fait que tu crois être une mauvaise mère influe également sur la relation que tu as avec ton fils car tu dois être partagée entre pleins de sentiments contradictoires.
Un enfant petit demande une énergie énorme je trouve, même sans être épuisée par d'autres choses c'est un travail très prenant, d'ou l'importance pour toi de trouver le repos et l'apaisement.
Je t'envoie plein de courage virtuel
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