Citation:Et pour finir, je trouve ton argument: "j'ai mon opinion, laissez moi penser ce que je veux" assez énervant.
C'est pourtant un argument sensé, parce que j'ai bien le droit de penser ce que je veux, ne t'en déplaise. Ca me navre que ça t'énerve, mais c'est ainsi et, pas seulement, mais globalement il va falloir accepter le fait que les gens ont - encore - leur liberté de pensées. C'est encore la seule qu'on ne peut nous enlever, il me semble.
Citation:Déjà, on n'est aps en train de décider quelle est la couleur qui va le mieux aux brunes... Laughing c'est donc normal que ce combat déclenche plus de passions, et une certaine envie de convaincre.
Que ça déclenche des débats animés, je peux le comprendre, mais l'envie de convaincre non. Je n'ai pas une personnalité compatible à ça. J'ai ma manière de penser et même si j'entends volontiers les points de vue différents et les opinions différentes - qui au passage m'apprennent quand même beaucoup, je tiens à le préciser - je ne vais pas forcément changer ma manière de voir les choses. Là en l'occurrence, j'ai compris, à travers les divers articles qu'il y a différente manière d'interpréter et de vivre le féminisme et que de toute évidence, je n'en ai pas eu les meilleurs exemples jusqu'ici.
Citation:Ensuite, à partir du moment où tu émets un jugement sur une catégorie dont j'estime faire partie, c'est un peu normal que je ne te laisse pas "exprimer ton opinion" sans rien dire. C'est comme si quelqu'un te disait: "tu es comme ci, c'est mon opinion, laisse moi avoir mon avis, t'as pas le droit de me répondre"... J'imagine que ce serait un peu frustrant pour toi. Laughing
Encore une fois, on extrapole ce que je dis. Je n'ai jamais dit que je ne voulais pas qu'on me réponde. Répondez-moi, exposez-moi vos points de vie, ne me dites pas que je suis dans le faux. Moi je n'ai jamais dit que vous étiez dans le faux, je n'ai pas essayé de vous convaincre, j'ai exprimé mon point de vue, je suis prête à argumenter, à débattre, mais face à quelqu'un qui essaie de me prouver par A+Z que j'ai tout faux, avec une certaine suffisance en plus, j'ai juste envie de lui demander qui est-elle pour estimer que j'ai faux? Elle peut ne pas être d'accord, là n'est pas le problème, ce que j'essaie d'expliquer c'est qu'une manière de penser différente de la votre n'est pas forcément fausse. Chacun voit midi à sa porte et tout le monde a sa vérité. C'est ça que de toute évidence vous avez du mal à accepter.
Citation:Pour finir, je ne suis même pas sûre que quiconque essaye de te convaincre: tu exposes tes arguments, les autres exposent les leurs, c'est normal, on discute. Personne n'est en train de te dire: "oh, vous, les anti-féministes, vous cherchez toujours à nous convaincre, je méprise cette façon de faire". Non, tout simplement parce que chacun expose ses arguments, c'est tout.
Ce serait de la mauvaise foi de me dire que vous n'essayez pas, même pas un tout petit peu, de me faire comprendre à quel point j'ai tord. Que ce soit admis ou pas, je m'en fiche, parce que je le sens bien. Pour clore, je ne suis pas anti-féministe, je n'adhère pas c'est un fait, parce qu'il y a d'autres combats qui me paraissent plus importants, comme la lutte des classes, mais c'est un autre sujet, j'exprime simplement le fait que je trouve certains combats (pas tous) futiles. Après, je le précise, surtout à l'égard de Seraphie, c'est un avis personnel et bien entendu que si ça te blesse qu'on t'appelle par le nom de ton mari, il faut réagir. Je dis juste que,
personnellement, je ne trouve pas ça utile et qu'il y a selon moi, plus important. Maintenant, je ne crois pas avoir dit qu'il ne fallait pas se battre pour ça. Disons pour faire court que moi je ne me fatiguerai pas pour ce sujet.
Citation:Entièrement d'accord. Tu voudrais que l'on dise quoi Sibel? "Ah oui, tu considères que les combats qui me semblent importants sont dérisoires, cool".
Un exemple type d'une remarque de mauvaise foi. Puisqu'il faut le préciser, non je n'aimerai pas qu'on me dise ça...
Surtout qu'effectivement,tu ne te prives pas d'expliquer à quel point, en tant que féministes, nous sommes dans l'erreur. Donc on argumente en retour.
Où ai-je dit ça? Pour moi, et je le précise pour moi (parce que bien entendu je parle pour moi, vu que je n'ai connaissance que de mon opinion) certaines revendications me passent au dessus de la tête, on va dire. Après, comme je l'ai dit, chacun sa vérité. Ce que je fais c'est argumenter afin d'expliquer, pourquoi je pense ainsi, n'en déplaise à certains-es.
Citation:Par ailleurs, concernant tes exemples sur le statut des hommes, c'est faux. En droit français, le père reconnaît l'enfant né hors mariage, et a autant de droits dessus que la mère. La garde n'est plus systématiquement accordée à la mère: la norme est plutôt aujourd'hui à la garde alternée, sauf circonstances particulières (un des parents en difficultés, distance entre les domiciles, nourrisson, qui plus est allaité, etc)
Je vais répondre à ton cour de droit, mais tout d'abord... C'est qui essaie de montrer à l'autre qu'il a tord? Ai-je dis une seule fois en réponse à un argument que c'était faux? Non! Enfin bon... Pour ta gouverne, je vis en Suisse, je parle donc du droit Suisse, le droit français, je ne le connais pas, il ne m'intéresse pas étant donné que je ne vis pas en France. Alors c'est très bien pour les papas français, mais en Suisse ce n'est pas ainsi (à moins que ça ait récemment changé).
Citation:Concernant le nom, en outre, personne n'a dit que les féministes refusaient que des femmes choisissent de porter le nom de leur époux. Relis nous. Nous avons toutes dit que le pb était que lorsqu'une femme choisit de ne pas le faire, la société ne la laisse pas faire (avis d'impot au nom de son époux, chéquiers au nom de son époux, etc), entérinant par là une primauté masculine.
Ecoute, tout ça dépend, je suppose, en fait non, j'en suis sûre. Mes parents avaient les deux noms accolés quand ils étaient mariés et on appelait souvent mon père "monsieur non de ma mère". Comme quoi... Ce n'est peut-être qu'un cas isolé.
Pour conclure, je ne suis pas contre le féminisme en soit. Certaines choses n'évoquent rien de particulièrement révoltants en moi, c'est tout. Il y a aussi une chose qui me dérange, je ne veux pas mettre tout le monde dans le même panier, j'ai peut-être eu des mauvais exemples: c'est la suprématie du droit absolu de la femme, comme sur le sujet de l'avortement. C'est le corps de la femme, donc il n'y a que la femme qui a le droit de décision. Alors oui, certes, c'est son corps, donc au final elle en fera ce qu'elle veut, mais l'enfant qu'elle porte aura un impact sur deux vies et le fait que, si un homme ose émettre son désire à ce sujet, il soit systématiquement rembarré avec l'argument phare "c'est son corps, c'est elle qui décide", je trouve ça petit. Après attention, il ne s'agit pas là d'un homme qui fait pression pour que sa conjointe (ou la femme enceinte de lui) avorte, mais plutôt le fait qu'il n'ait pas son mot à dire. C'est le corps de la femme, mais un enfant se fait à deux, par conséquent, même si oui, la nature fait que c'est la femme qui aura le dernier mot, j'estime que l'homme a le droit d'émettre d'un veto (encore une fois on ne parle d'harcèlement pour qu'elle subisse l'IVG, mais une opinion prise en compte).