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Le féminisme

39 ans 3267
Et je ne te trouve pas "bête" au contraire: va voir le site que j'ai cité.
S
35 ans 3465
LovelyLexy a écrit:
C'est dans 80% des cas qu'une personne violée connaît son agresseur. Et ce n'est pas un problème d'être dérangée: on vit tellement dans l'idée une femme sexy doit un rapport/une fille provoque/on ne peut pas changer d'avis/un peu forcer c'est pas violer que les mecs ne voient pas où est le problème. Je ne te parle pas du viole femme/femme ou homme/femme: là on ignore le problème.


Raison pour la quelle je dis qu'il y a un problème éducatif. Et pour ça, oui, je suis d'accord, on doit instruire les hommes.

Je vais aller voir ton site.
39 ans 3267
Sibell a écrit:
LovelyLexy a écrit:
C'est dans 80% des cas qu'une personne violée connaît son agresseur. Et ce n'est pas un problème d'être dérangée: on vit tellement dans l'idée une femme sexy doit un rapport/une fille provoque/on ne peut pas changer d'avis/un peu forcer c'est pas violer que les mecs ne voient pas où est le problème. Je ne te parle pas du viole femme/femme ou homme/femme: là on ignore le problème.


Raison pour la quelle je dis qu'il y a un problème éducatif. Et pour ça, oui, je suis d'accord, on doit instruire les hommes.

Je vais aller voir ton site.


justemment, c'est un des combats féministes que tous les viols soient reconnus et qu'il y ait un travail de fond sur l'éducation ( par exemple, comme cité sur l'autre post, le cas d'une prof qui a abusé d'une élève pendant deux ans, l'élève avait au départ douze ans. Seules les assoces féministes ont parlé de pédophilie et non d'histoire d'amour... Contrairement aux médias.)
49 ans région parisienne 5831
Sibel, je préfère citer ce que dit Madmoizelle, elle s'exprime mieux que moi. ;) (l'article complet est bien plus long, je l'ai coupé)

Citation:
« Je ne suis pas d’accord avec les féministes »

Sauf si tu es contre les droits des femmes, ça va être compliqué de ne pas être d’accord avec les féministes, tout simplement parce que leurs positions sont incroyablement variées. Si tu penses que les hommes viennent de Mars, tu es féministe essentialiste (tu crois qu’il y a une « essence » masculine ou féminine). Si tu penses qu’on est humains avant tout, tu es anti-essentialiste. Si tu crois qu’on apprend surtout à se comporter comme une femme, tu es constructionniste. Et la liste ne s’arrête vraiment pas là (mais les pages Wikipédia te donneront un schéma complet). Certaines féministes sont pour le porno ou pour la prostitution, d’autres sont contre, d’autres soutiennent les femmes qui retournent au foyer, d’autres encouragent les super carrières pro – la plupart sont pour tous les modes de vie, pourvu qu’ils résultent d’un choix éclairé… Ne pas être d’accord avec les féministes, ça ne veut tout simplement rien dire. En France, rien qu’entre Elisabeth Badinter et Clémentine Autain, c’est le grand écart ! Une affaire comme celle du voile le montre très bien. La seule chose qui soude les féministes, c’est l’envie de conserver et de faire progresser les droits des femmes. Dur d’être contre.

« Les féministes s’occupent des mauvais combats »

Les anti-féministes citent souvent les Chiennes de Garde comme exemple du féminisme français. Sauf que les Chiennes de Garde sont médiatiques… parce que leur sphère d’action, c’est justement les médias ! En dehors de cette boucle de l’enfer (les féministes parlent des médias donc les médias réagissent en parlant de ces féministes), les associations s’attaquent au viol, aux violences, aux banlieues, à l’égalité salariale, à la liberté d’avorter, etc. Les grands sujets ne sont pas oubliés, c’est juste que les médias n’en parlent pas ou seulement le 8 mars. Ensuite, mauvais combat, ça reste à définir. Symboliquement, la féminisation des titres serait une avancée énorme. C’est sûr que ça ne donne pas à bouffer tout de suite à la fin du mois, mais ça aiderait peut-être les petites filles à s’imaginer chirurgiennes plutôt que sage-femmes… Quand on hiérarchise les luttes, on n’est pas en train d’agir.

« Les féministes répètent toujours la même chose »

Bah elles seraient ravies d’arrêter, mais comme la situation ne change pas… les discours non plus. Notons que personne n’accuse les anti-racistes de toujours dire la même chose !

« Je trouve qu’on est déjà allées trop loin dans l’égalité »

Non, sérieusement ? Les écarts de salaire, les violences, l’éducation sexiste, la représentation politique, le plafond de verre, ça ne te parle pas ? Bon, tant pis. De toute façon, on ne peut pas aller trop loin dans l’égalité. On ne peut pas être un peu égal, à moitié égal, ou trop égal – soit on l’est, soit pas (et pour l’instant on n’y est pas). À noter que souvent, les opposants du féminisme se plaignent de cette histoire d’égalité, qui nous condamnerait à être « tous pareil ». Sauf que 1) égalité n’est pas identité (on peut être égal sans être pareil, sinon le premier article de la Constitution nous obligerait à nous cloner), 2) il y a un féminisme qui défend ça : le féminisme essentialiste… qui se trouve être plutôt bien représenté en France.

« Les féministes ne s’occupent que des femmes »

Avec généralement la remarque suivante : « dans féminisme il y a femme ». Et dans humanisme il y a humain, pourtant ça ne veut pas dire qu’on déteste les animaux ou les arbres. Alors rassurons-nous : des assos féministes mixtes, il y en a un paquet, on peut donc y croiser des hommes ou venir avec son copain. Le féminisme (du moins, certains féminismes) défend les droits des pères, soutient les gays, encourage le congé paternité et cherche des pistes pour créer une virilité moderne. Ce n’est pas facile. Le féminisme a besoin de plus d’hommes prêts à poser ces questions.

« Les féministes sont revanchardes »

Non. Vraiment pas. Revancharde, ça voudrait dire qu’elles demanderaient plus de droits pour les femmes que pour les hommes, ce qui est une aberration totale. L’extrême majorité des féministes veut changer le monde pour vivre en paix, et passer à autre chose. Ensuite, il peut arriver d’entendre des remarques amères, parce que certaines féministes ont vécu des choses amères, dont notre génération n’a pas gardé le souvenir. Ma mère était obligée de prendre des cours de couture à l’école pendant que les garçons jouaient au foot, elle devait débarrasser pendant que son petit frère la regardait faire : les blessures ne se referment pas en cinq minutes. Quand une féministe dit quelque chose qui semble excessif, avant de hurler « PUTAIN JE VOUS L’AVAIS DIT TOUTES DES HARPIES », il faudrait s’interroger sur ce qu’elle a vécu. Je ne suis pas d’accord avec certaines anciennes qui veulent se libérer du sexe. Mais je comprends qu’en ayant subi une vie sexuelle nulle à une époque où l’orgasme féminin était le dernier souci des maris, on arrive avec un passé chargé. Le mieux, c’est de poser la question. Et de donner son avis quand on n’est pas d’accord.

« Je préfère le mot antisexiste »

Antisexisme et féminisme, c’est pareil. Mais féminisme est un chouette mot avec une chouette histoire. Enfin de toute façon, tu fais ce que tu veux. C’est juste dommage de ne pas rendre hommage aux générations de femmes qui ont obtenu tous nos droits en se rangeant sous cette bannière, d’autant que sans vouloir me répéter, dans féminisme, il y a vraiment tous les courants.


Et pour finir, je trouve ton argument: "j'ai mon opinion, laissez moi penser ce que je veux" assez énervant.

Déjà, on n'est aps en train de décider quelle est la couleur qui va le mieux aux brunes... :lol: c'est donc normal que ce combat déclenche plus de passions, et une certaine envie de convaincre.

Ensuite, à partir du moment où tu émets un jugement sur une catégorie dont j'estime faire partie, c'est un peu normal que je ne te laisse pas "exprimer ton opinion" sans rien dire. C'est comme si quelqu'un te disait: "tu es comme ci, c'est mon opinion, laisse moi avoir mon avis, t'as pas le droit de me répondre"... J'imagine que ce serait un peu frustrant pour toi. :lol:

Pour finir, je ne suis même pas sûre que quiconque essaye de te convaincre: tu exposes tes arguments, les autres exposent les leurs, c'est normal, on discute. Personne n'est en train de te dire: "oh, vous, les anti-féministes, vous cherchez toujours à nous convaincre, je méprise cette façon de faire". Non, tout simplement parce que chacun expose ses arguments, c'est tout.
33 ans 759
Sibell a écrit:
C'est clair qu'une féministe française n'aura peut-être pas beaucoup d'influence sur les conditions de la femme au Pakistan, mais en France aussi il y a bien plus grave que Mademoiselle et Madame mari... :roll:

Quelle énorme souffrance de devoir porter le nom de son mari. :roll: Les femmes ont le choix, elles ne sont pas obligées de le porter. Donc, en France, celles qui le portent le font par choix. Et si ce n'est pas choisi, mais pourquoi elles restent avec des hommes qui les forcent à faire quelque chose qu'elles n'ont pas envie de faire.


Oui, les femmes ont le choix de porter ou non le nom de leur mari, le problème c'est qu'on les appelle systématiquement par le nom de leur conjoint, même si elles n'ont pas fait ce choix.
J'ai choisi de conserver mon nom, et j'en ai marre qu'on m'appelle Madame "nom de mon mari", car je ne m'identifie pas à ce nom, ce n'est pas moi. Ca me donne la sensation d'être considérée comme une extension de mon mari, de ne plus avoir d'identité.
Et comme je l'ai dit sur le poste "le sexisme ordinaire", c'est fatiguant de perdre son temps et son énergie à rectifier son nom à chaque fois, que ce soit sur les papiers, auprès du vendeur, du voisin, de la belle-famille. C'est très frustrant, et trop récurrent.

Ce n'est peut-être pas important pour toi, mais ça l'est pour moi, et pour d'autres. Et à mon échelle, c'est l'une des rares choses où je peux agir actuellement. Alors merci de ne pas dénigrer les combats des féministes.
J
43 ans Paris 1842
mamykro a écrit:
Sibel, je préfère citer ce que dit Madmoizelle, elle s'exprime mieux que moi. ;) (l'article complet est bien plus long, je l'ai coupé)

Citation:
« Je ne suis pas d’accord avec les féministes »

Sauf si tu es contre les droits des femmes, ça va être compliqué de ne pas être d’accord avec les féministes, tout simplement parce que leurs positions sont incroyablement variées. Si tu penses que les hommes viennent de Mars, tu es féministe essentialiste (tu crois qu’il y a une « essence » masculine ou féminine). Si tu penses qu’on est humains avant tout, tu es anti-essentialiste. Si tu crois qu’on apprend surtout à se comporter comme une femme, tu es constructionniste. Et la liste ne s’arrête vraiment pas là (mais les pages Wikipédia te donneront un schéma complet). Certaines féministes sont pour le porno ou pour la prostitution, d’autres sont contre, d’autres soutiennent les femmes qui retournent au foyer, d’autres encouragent les super carrières pro – la plupart sont pour tous les modes de vie, pourvu qu’ils résultent d’un choix éclairé… Ne pas être d’accord avec les féministes, ça ne veut tout simplement rien dire. En France, rien qu’entre Elisabeth Badinter et Clémentine Autain, c’est le grand écart ! Une affaire comme celle du voile le montre très bien. La seule chose qui soude les féministes, c’est l’envie de conserver et de faire progresser les droits des femmes. Dur d’être contre.

« Les féministes s’occupent des mauvais combats »

Les anti-féministes citent souvent les Chiennes de Garde comme exemple du féminisme français. Sauf que les Chiennes de Garde sont médiatiques… parce que leur sphère d’action, c’est justement les médias ! En dehors de cette boucle de l’enfer (les féministes parlent des médias donc les médias réagissent en parlant de ces féministes), les associations s’attaquent au viol, aux violences, aux banlieues, à l’égalité salariale, à la liberté d’avorter, etc. Les grands sujets ne sont pas oubliés, c’est juste que les médias n’en parlent pas ou seulement le 8 mars. Ensuite, mauvais combat, ça reste à définir. Symboliquement, la féminisation des titres serait une avancée énorme. C’est sûr que ça ne donne pas à bouffer tout de suite à la fin du mois, mais ça aiderait peut-être les petites filles à s’imaginer chirurgiennes plutôt que sage-femmes… Quand on hiérarchise les luttes, on n’est pas en train d’agir.

« Les féministes répètent toujours la même chose »

Bah elles seraient ravies d’arrêter, mais comme la situation ne change pas… les discours non plus. Notons que personne n’accuse les anti-racistes de toujours dire la même chose !

« Je trouve qu’on est déjà allées trop loin dans l’égalité »

Non, sérieusement ? Les écarts de salaire, les violences, l’éducation sexiste, la représentation politique, le plafond de verre, ça ne te parle pas ? Bon, tant pis. De toute façon, on ne peut pas aller trop loin dans l’égalité. On ne peut pas être un peu égal, à moitié égal, ou trop égal – soit on l’est, soit pas (et pour l’instant on n’y est pas). À noter que souvent, les opposants du féminisme se plaignent de cette histoire d’égalité, qui nous condamnerait à être « tous pareil ». Sauf que 1) égalité n’est pas identité (on peut être égal sans être pareil, sinon le premier article de la Constitution nous obligerait à nous cloner), 2) il y a un féminisme qui défend ça : le féminisme essentialiste… qui se trouve être plutôt bien représenté en France.

« Les féministes ne s’occupent que des femmes »

Avec généralement la remarque suivante : « dans féminisme il y a femme ». Et dans humanisme il y a humain, pourtant ça ne veut pas dire qu’on déteste les animaux ou les arbres. Alors rassurons-nous : des assos féministes mixtes, il y en a un paquet, on peut donc y croiser des hommes ou venir avec son copain. Le féminisme (du moins, certains féminismes) défend les droits des pères, soutient les gays, encourage le congé paternité et cherche des pistes pour créer une virilité moderne. Ce n’est pas facile. Le féminisme a besoin de plus d’hommes prêts à poser ces questions.

« Les féministes sont revanchardes »

Non. Vraiment pas. Revancharde, ça voudrait dire qu’elles demanderaient plus de droits pour les femmes que pour les hommes, ce qui est une aberration totale. L’extrême majorité des féministes veut changer le monde pour vivre en paix, et passer à autre chose. Ensuite, il peut arriver d’entendre des remarques amères, parce que certaines féministes ont vécu des choses amères, dont notre génération n’a pas gardé le souvenir. Ma mère était obligée de prendre des cours de couture à l’école pendant que les garçons jouaient au foot, elle devait débarrasser pendant que son petit frère la regardait faire : les blessures ne se referment pas en cinq minutes. Quand une féministe dit quelque chose qui semble excessif, avant de hurler « PUTAIN JE VOUS L’AVAIS DIT TOUTES DES HARPIES », il faudrait s’interroger sur ce qu’elle a vécu. Je ne suis pas d’accord avec certaines anciennes qui veulent se libérer du sexe. Mais je comprends qu’en ayant subi une vie sexuelle nulle à une époque où l’orgasme féminin était le dernier souci des maris, on arrive avec un passé chargé. Le mieux, c’est de poser la question. Et de donner son avis quand on n’est pas d’accord.

« Je préfère le mot antisexiste »

Antisexisme et féminisme, c’est pareil. Mais féminisme est un chouette mot avec une chouette histoire. Enfin de toute façon, tu fais ce que tu veux. C’est juste dommage de ne pas rendre hommage aux générations de femmes qui ont obtenu tous nos droits en se rangeant sous cette bannière, d’autant que sans vouloir me répéter, dans féminisme, il y a vraiment tous les courants.


Et pour finir, je trouve ton argument: "j'ai mon opinion, laissez moi penser ce que je veux" assez énervant.

Déjà, on n'est aps en train de décider quelle est la couleur qui va le mieux aux brunes... :lol: c'est donc normal que ce combat déclenche plus de passions, et une certaine envie de convaincre.

Ensuite, à partir du moment où tu émets un jugement sur une catégorie dont j'estime faire partie, c'est un peu normal que je ne te laisse pas "exprimer ton opinion" sans rien dire. C'est comme si quelqu'un te disait: "tu es comme ci, c'est mon opinion, laisse moi avoir mon avis, t'as pas le droit de me répondre"... J'imagine que ce serait un peu frustrant pour toi. :lol:

Pour finir, je ne suis même pas sûre que quiconque essaye de te convaincre: tu exposes tes arguments, les autres exposent les leurs, c'est normal, on discute. Personne n'est en train de te dire: "oh, vous, les anti-féministes, vous cherchez toujours à nous convaincre, je méprise cette façon de faire". Non, tout simplement parce que chacun expose ses arguments, c'est tout.


Entièrement d'accord. Tu voudrais que l'on dise quoi Sibel? "Ah oui, tu considères que les combats qui me semblent importants sont dérisoires, cool".

Ben non.

Surtout qu'effectivement,tu ne te prives pas d'expliquer à quel point, en tant que féministes, nous sommes dans l'erreur. Donc on argumente en retour.

Par ailleurs, concernant tes exemples sur le statut des hommes, c'est faux. En droit français, le père reconnaît l'enfant né hors mariage, et a autant de droits dessus que la mère. La garde n'est plus systématiquement accordée à la mère: la norme est plutôt aujourd'hui à la garde alternée, sauf circonstances particulières (un des parents en difficultés, distance entre les domiciles, nourrisson, qui plus est allaité, etc)

Concernant le nom, en outre, personne n'a dit que les féministes refusaient que des femmes choisissent de porter le nom de leur époux. Relis nous. Nous avons toutes dit que le pb était que lorsqu'une femme choisit de ne pas le faire, la société ne la laisse pas faire (avis d'impot au nom de son époux, chéquiers au nom de son époux, etc), entérinant par là une primauté masculine.
S
35 ans 3465
Citation:
Et pour finir, je trouve ton argument: "j'ai mon opinion, laissez moi penser ce que je veux" assez énervant.


C'est pourtant un argument sensé, parce que j'ai bien le droit de penser ce que je veux, ne t'en déplaise. Ca me navre que ça t'énerve, mais c'est ainsi et, pas seulement, mais globalement il va falloir accepter le fait que les gens ont - encore - leur liberté de pensées. C'est encore la seule qu'on ne peut nous enlever, il me semble.

Citation:
Déjà, on n'est aps en train de décider quelle est la couleur qui va le mieux aux brunes... Laughing c'est donc normal que ce combat déclenche plus de passions, et une certaine envie de convaincre.


Que ça déclenche des débats animés, je peux le comprendre, mais l'envie de convaincre non. Je n'ai pas une personnalité compatible à ça. J'ai ma manière de penser et même si j'entends volontiers les points de vue différents et les opinions différentes - qui au passage m'apprennent quand même beaucoup, je tiens à le préciser - je ne vais pas forcément changer ma manière de voir les choses. Là en l'occurrence, j'ai compris, à travers les divers articles qu'il y a différente manière d'interpréter et de vivre le féminisme et que de toute évidence, je n'en ai pas eu les meilleurs exemples jusqu'ici.

Citation:
Ensuite, à partir du moment où tu émets un jugement sur une catégorie dont j'estime faire partie, c'est un peu normal que je ne te laisse pas "exprimer ton opinion" sans rien dire. C'est comme si quelqu'un te disait: "tu es comme ci, c'est mon opinion, laisse moi avoir mon avis, t'as pas le droit de me répondre"... J'imagine que ce serait un peu frustrant pour toi. Laughing


Encore une fois, on extrapole ce que je dis. Je n'ai jamais dit que je ne voulais pas qu'on me réponde. Répondez-moi, exposez-moi vos points de vie, ne me dites pas que je suis dans le faux. Moi je n'ai jamais dit que vous étiez dans le faux, je n'ai pas essayé de vous convaincre, j'ai exprimé mon point de vue, je suis prête à argumenter, à débattre, mais face à quelqu'un qui essaie de me prouver par A+Z que j'ai tout faux, avec une certaine suffisance en plus, j'ai juste envie de lui demander qui est-elle pour estimer que j'ai faux? Elle peut ne pas être d'accord, là n'est pas le problème, ce que j'essaie d'expliquer c'est qu'une manière de penser différente de la votre n'est pas forcément fausse. Chacun voit midi à sa porte et tout le monde a sa vérité. C'est ça que de toute évidence vous avez du mal à accepter.

Citation:
Pour finir, je ne suis même pas sûre que quiconque essaye de te convaincre: tu exposes tes arguments, les autres exposent les leurs, c'est normal, on discute. Personne n'est en train de te dire: "oh, vous, les anti-féministes, vous cherchez toujours à nous convaincre, je méprise cette façon de faire". Non, tout simplement parce que chacun expose ses arguments, c'est tout.


Ce serait de la mauvaise foi de me dire que vous n'essayez pas, même pas un tout petit peu, de me faire comprendre à quel point j'ai tord. Que ce soit admis ou pas, je m'en fiche, parce que je le sens bien. Pour clore, je ne suis pas anti-féministe, je n'adhère pas c'est un fait, parce qu'il y a d'autres combats qui me paraissent plus importants, comme la lutte des classes, mais c'est un autre sujet, j'exprime simplement le fait que je trouve certains combats (pas tous) futiles. Après, je le précise, surtout à l'égard de Seraphie, c'est un avis personnel et bien entendu que si ça te blesse qu'on t'appelle par le nom de ton mari, il faut réagir. Je dis juste que, personnellement, je ne trouve pas ça utile et qu'il y a selon moi, plus important. Maintenant, je ne crois pas avoir dit qu'il ne fallait pas se battre pour ça. Disons pour faire court que moi je ne me fatiguerai pas pour ce sujet.

Citation:
Entièrement d'accord. Tu voudrais que l'on dise quoi Sibel? "Ah oui, tu considères que les combats qui me semblent importants sont dérisoires, cool".


Un exemple type d'une remarque de mauvaise foi. Puisqu'il faut le préciser, non je n'aimerai pas qu'on me dise ça...


Surtout qu'effectivement,tu ne te prives pas d'expliquer à quel point, en tant que féministes, nous sommes dans l'erreur. Donc on argumente en retour.


Où ai-je dit ça? Pour moi, et je le précise pour moi (parce que bien entendu je parle pour moi, vu que je n'ai connaissance que de mon opinion) certaines revendications me passent au dessus de la tête, on va dire. Après, comme je l'ai dit, chacun sa vérité. Ce que je fais c'est argumenter afin d'expliquer, pourquoi je pense ainsi, n'en déplaise à certains-es.

Citation:
Par ailleurs, concernant tes exemples sur le statut des hommes, c'est faux. En droit français, le père reconnaît l'enfant né hors mariage, et a autant de droits dessus que la mère. La garde n'est plus systématiquement accordée à la mère: la norme est plutôt aujourd'hui à la garde alternée, sauf circonstances particulières (un des parents en difficultés, distance entre les domiciles, nourrisson, qui plus est allaité, etc)


Je vais répondre à ton cour de droit, mais tout d'abord... C'est qui essaie de montrer à l'autre qu'il a tord? Ai-je dis une seule fois en réponse à un argument que c'était faux? Non! Enfin bon... Pour ta gouverne, je vis en Suisse, je parle donc du droit Suisse, le droit français, je ne le connais pas, il ne m'intéresse pas étant donné que je ne vis pas en France. Alors c'est très bien pour les papas français, mais en Suisse ce n'est pas ainsi (à moins que ça ait récemment changé).

Citation:
Concernant le nom, en outre, personne n'a dit que les féministes refusaient que des femmes choisissent de porter le nom de leur époux. Relis nous. Nous avons toutes dit que le pb était que lorsqu'une femme choisit de ne pas le faire, la société ne la laisse pas faire (avis d'impot au nom de son époux, chéquiers au nom de son époux, etc), entérinant par là une primauté masculine.


Ecoute, tout ça dépend, je suppose, en fait non, j'en suis sûre. Mes parents avaient les deux noms accolés quand ils étaient mariés et on appelait souvent mon père "monsieur non de ma mère". Comme quoi... Ce n'est peut-être qu'un cas isolé.

Pour conclure, je ne suis pas contre le féminisme en soit. Certaines choses n'évoquent rien de particulièrement révoltants en moi, c'est tout. Il y a aussi une chose qui me dérange, je ne veux pas mettre tout le monde dans le même panier, j'ai peut-être eu des mauvais exemples: c'est la suprématie du droit absolu de la femme, comme sur le sujet de l'avortement. C'est le corps de la femme, donc il n'y a que la femme qui a le droit de décision. Alors oui, certes, c'est son corps, donc au final elle en fera ce qu'elle veut, mais l'enfant qu'elle porte aura un impact sur deux vies et le fait que, si un homme ose émettre son désire à ce sujet, il soit systématiquement rembarré avec l'argument phare "c'est son corps, c'est elle qui décide", je trouve ça petit. Après attention, il ne s'agit pas là d'un homme qui fait pression pour que sa conjointe (ou la femme enceinte de lui) avorte, mais plutôt le fait qu'il n'ait pas son mot à dire. C'est le corps de la femme, mais un enfant se fait à deux, par conséquent, même si oui, la nature fait que c'est la femme qui aura le dernier mot, j'estime que l'homme a le droit d'émettre d'un veto (encore une fois on ne parle d'harcèlement pour qu'elle subisse l'IVG, mais une opinion prise en compte).
51 ans Out of nowhere 3834
saralou a écrit:
Justdontknow a écrit:

En revanche, tu n'es pas angoissée/ mal à l'aise par le fait de ne pas avoir ton propre moyen de subsistance et ton propre argent? Pour le dépenser comme tu veux, et en cas de coup dur?


absolument pas.

les coups durs style divorce et mort du conjoint ont été planifiés .

Mon mari n'est pas mon patron, nous travaillons tous les deux pour le bien de notre famille, lui en ramenant cet argent nécessaire pour vivre et moi en accomplissant un travail à l'intérieur du foyer.

Ce n'est pas son argent, c'est notre argent. Si tu ne valorises pas un système au détriment de l'autre, du genre si ton mari ne dit pas "c'est moi qui ramène l'argent, donc je suis plus important que toi, donc je suis plus haut que toi et j'ai un droit de regard sur toutes tes dépenses", il n'y a aucun souci.

Je me fais plaisir, tout en gardant à l'idée que c'est apres avoir payé toutes les factures et lui de son coté c'est la meme chose.

Nous formons une équipe ou les deux partenaires sont sur le meme plan et chacun est reconnaissant à l'autre de ce qu'il apporte à la famille.

J'aime bien ton discours qui sort des truc convenus qu'on nous assène sans cesse.
39 ans 3267
wildtendercat a écrit:
saralou a écrit:
Justdontknow a écrit:

En revanche, tu n'es pas angoissée/ mal à l'aise par le fait de ne pas avoir ton propre moyen de subsistance et ton propre argent? Pour le dépenser comme tu veux, et en cas de coup dur?


absolument pas.

les coups durs style divorce et mort du conjoint ont été planifiés .

Mon mari n'est pas mon patron, nous travaillons tous les deux pour le bien de notre famille, lui en ramenant cet argent nécessaire pour vivre et moi en accomplissant un travail à l'intérieur du foyer.

Ce n'est pas son argent, c'est notre argent. Si tu ne valorises pas un système au détriment de l'autre, du genre si ton mari ne dit pas "c'est moi qui ramène l'argent, donc je suis plus important que toi, donc je suis plus haut que toi et j'ai un droit de regard sur toutes tes dépenses", il n'y a aucun souci.

Je me fais plaisir, tout en gardant à l'idée que c'est apres avoir payé toutes les factures et lui de son coté c'est la meme chose.

Nous formons une équipe ou les deux partenaires sont sur le meme plan et chacun est reconnaissant à l'autre de ce qu'il apporte à la famille.

J'aime bien ton discours qui sort des truc convenus qu'on nous assène sans cesse.


Tu devrais traîner plus sur des blogs féministes, la valorisation des femmes faisant le choix de rester au foyer au lieu de l'image d'Epinal de la bobonne/Desperate Housewife y est une des revendications.
38 ans 3196
wildtendercat a écrit:

J'aime bien ton discours qui sort des truc convenus qu'on nous assène sans cesse.


J'aime bien tes petites phrases qui montrent l'étendue de ton intelligence. Très récréatif.
49 ans région parisienne 5831
Sibell a écrit:
C'est pourtant un argument sensé, parce que j'ai bien le droit de penser ce que je veux, ne t'en déplaise. Ca me navre que ça t'énerve, mais c'est ainsi et, pas seulement, mais globalement il va falloir accepter le fait que les gens ont - encore - leur liberté de pensées.


Tu as le droit de penser ce que tu veux, mais lorsque tu dis des choses fausses, il me semble que c'est normal qu'on argumente...

Perso, c'est mon seul but, que tu sois convaincue ou pas par les arguments, cela m'est égal, de toutes façons, je vois bien que tu n'as aucune envie de te laisser convaincre, donc je ne cherche pas du tout à le faire.

Par exemple, voici plusieurs choses fausses que tu as dites et sur lesquelles plusieurs personnes t'ont répondues:

Sibell a écrit:
Pour terminer, partant d'une logique simple, on ne peut pas reprocher à un homme d'être machiste, quand on est féministe...

Parce que rien que le nom féministe est sexiste.

Pour moi être féministe c'est accepter un rôle de victime.

Mais bon, la majorité des hommes qu'on voit ne sont pas des violeurs. Je pense qu'il faut avoir un état d'esprit spécial pour commettre un crime


Je trouve les 3 premières insultantes: en gros, les féministes sont sexistes, et elles se prennent pour des victimes... Je pense que tu peux comprendre pourquoi je suis froissée par ces phrases: ce ne sont plus des arguments, ce sont des jugements.
38 ans Orgrimmar 6511
J'aimerais préciser que ce n'est pas parce qu'on se dit féministe qu'on adhère à tous les combats de tous les féministes.

Et que souvent ce n'est pas la place de victime qu'on nous donne mais celle de bourreau (laissez donc les petits mâles tranquilles!!! Non, mais en fait scoop, on n'a rien contre les hommes, j'en ai même un à la maison, qui n'est même pas toujours d'accord avec mes opinions féministes, dites-donc! On a plutôt une dent contre la société patriarcale et ses mécanismes inconscients qu'elle induit chez les hommes et chez les femmes...).
49 ans région parisienne 5831
Citation:
Et pour finir, je trouve ton argument: "j'ai mon opinion, laissez moi penser ce que je veux" assez énervant.


Sibell a écrit:
C'est pourtant un argument sensé, parce que j'ai bien le droit de penser ce que je veux, ne t'en déplaise. Ca me navre que ça t'énerve, mais c'est ainsi et, pas seulement, mais globalement il va falloir accepter le fait que les gens ont - encore - leur liberté de pensées. C'est encore la seule qu'on ne peut nous enlever, il me semble.


Et juste une précision, ce qui m'irrite, ce n'est pas que tu penses ce que tu veux: je suis bien consciente qu'il y a des tas de personnes qui ne pensent pas comme moi, et grand bien leur fasse! :lol: Cela ne me perturbe pas outre mesure... ;)

Ce qui m'irrite, c'est que, tout comme le il y a pire ailleurs, c'est un non-argument qui permet de tout justifier: "les suisses sont pourris de fric, c'est mon opinion, laissez moi penser ce que je veux", et tu peux remplacer par arabes/voleurs, femmes/superficielles...

Maintenant, je suis très admirative par la patience de toutes celles qui tentent désespérément de recentrer la discussion sur le débat en cours, pendant que je fais des digressions. :oops: Donc je promets d'essayer de recentrer moi-aussi le débat sur le féminisme (vous avez remarqué que je ne m'engage pas à grand chose: "je promets d'essayer" :lol: )
S
35 ans 3465
MOI (je le mets en majuscule, pour que ce soit bien compris), j'interprète le mot "féministe" de manière sexiste. Je ne dis pas qu'il l'est, je le perçois ainsi. Et - sans vouloir t'offenser - qui es-tu pour dire que ma manière de ressentir les choses, est fausse?

De même, si j'estime (à titre personnel encore une fois) qu'on ne peut pas reprocher un certain machisme chez les hommes quand on est féministe, qui es-tu, encore une fois, pour me dire que c'est faux?

Je crois que vous ne m'avez pas très bien comprises ou alors je me suis très mal exprimée. Je n'affirme rien, j'exprime MON sentiment sur le sujet. Je n'ai pas la science infuse, tout comme vous ne l'avez pas.

Donc, j'aurai une simple question: en te basant sur quoi, tu te permets de dire que c'est faux quand je dis que la majorité des hommes ne sont pas des violeurs? Sur des statistiques sur une poignée de personne, à échelle nationale? Il y a aussi des statistiques qui montrent que si les gens gros, c'est parce qu'ils mangent trop... Comme quoi...

Bref, Mamykro, je te trouve assez fermée sur le sujet. Tu as du mal à entrevoir une autre manière de penser. Vous m'avez prise comme cible anti-féministe, alors que je ne le suis pas. Certaines choses ne me parlent pas, certes, je n'y adhérerai pas, parce que ça ne m'intéresse pas, tout bêtement. Ce qui ne veut pas dire que je suis insensible à la condition de la femme, juste que je n'ai pas besoin d'être féministe pour l'être.
49 ans région parisienne 5831
Je peux te retourner ton dernier compliment. ;)

Et encore une fois, tout n'est pas valable juste parce que tu commences par "MOI, je ressens". Imagine: "MOI, je vois les noirs comme des fénéants", "MOI, je pense que les juifs sont des pingres"...

Le féminisme, c'est un mot qui figure dans le dico, ce qui compte, c'est la définition du dico, si chacun interpréte chaque mot à sa façon, on n'a pas fini de discutailler... :roll:

Bref, pour en revenir au sujet, il me semble que beaucoup de gens "voient le féminisme à leur façon", en ce sens qu'il ne le connaissent aps vraiment, mais qu'ils ont intégré un certain nombre de préjugés sur le féminisme, colporté par des gens qui sont contre...

Et je trouve ça bien dommage, mais bon, c'est inévitable quand un mouvement dérange. Ce qui est dommage, c'est que cela soit si répandu.
B I U