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Tromper l'homéostasie?

M
79 ans 327
Citation:
A mon avis ce monsieur a juste fait de la restriction cognitive soft (je supprime des trucs mais pas trop de trucs).


Je ne crois pas plus que vous  
que décider consciemment de manger juste un peu moins afin de tromper les mécanismes d'homéostasie soit quelque chose qui puisse donner des résultats probants sur le long terme, sur un nombre significatif de personnes.

Cependant, pour perdre 10% de mon poids, j'ai fait exactement ce qu'il préconise : j'ai mangé moins et bougé plus (je sais, c'est une provocation). La différence essentielle est que le "moteur" des changements étaient mes sensations alimentaires (faim et satiété) et l'examen des causes qui me motivent à ne pas leur obéir et non une quelconque volonté, comme il semble le préconiser (sans que j'en sois certaine, mais il me semble que s'il y avait réfléchi, il ferait référence aux sensations alimentaires).

Donc, pour moi, ce médecin n'a pas tout à fait tort, les régimes ne fonctionnent pas, pour les raisons qu'il énonce et d'autres encore, et rien de bien nouveau sous le soleil. On ne le dira jamais assez, même si, dans la bulle préservée de ce forum, nous sommes tous au courant, je vous assure qu'il y en a encore qui sont persuadés, en bons shadoks, que c'est parce qu'ils n'ont pas encore trouvé le bon régime qu'ils n'ont pas (encore) réussi à maigrir sans reprendre.

Et bien sûr, il a largement tort en ce qu'il pense qu'il s'agit juste de manger moins et bouger plus. En ça, le titre même de son livre est trompeur : ce n'est pas parce qu'il préconise d'adopter directement la "phase de stabilisation", la panacée, qu'il s'agit d'un anti-régime. J'imagine que le titre de docteur qu'il porte devant son nom lui permet d'enfoncer les portes ouvertes plus facilement ...
49 ans Paris 9874
Mellyne a écrit:
Cependant, pour perdre 10% de mon poids, j'ai fait exactement ce qu'il préconise : j'ai mangé moins et bougé plus (je sais, c'est une provocation). La différence essentielle est que le "moteur" des changements étaient mes sensations alimentaires (faim et satiété) et l'examen des causes qui me motivent à ne pas leur obéir et non une quelconque volonté, comme il semble le préconiser (sans que j'en sois certaine, mais il me semble que s'il y avait réfléchi, il ferait référence aux sensations alimentaires).


Si ce que tu as fait c'est "juste" (mais c'est beaucoup!) manger moins car auparavant tu dépassais ta faim, en fait tu as fait exactement le contraire de ce qu'il préconise: tu as davantage fait confiance à ton mécanisme de régulation par la faim, alors qu'il recommande de le "tromper".

Sinon, je déteste le slogan "manger moins et bouger plus": je préfère qu'on développe vraiment ce qu'on entend par là. La preuve ici que ça peut signifier tout et n'importe quoi!
49 ans région parisienne 5831
"manger moins", euh, ça veut dire quoi exactement? parce que derrière "manger moins" on peut mettre tellement de choses différentes. L'article ne précise pas comment il faudrait faire pour ne pas manger ces fameuses "300 calories de moins"... pas les compter j'imagine, du moins j'espère! Bref, en étant vague comme cela, ce n'est pas une méthode qu'il propose, juste une recommandation générale (enfin, peut-être qu'il est plus précis dans son bouquin).

Sans compter que le monsieur est un homme, il est donc largement favorisé par la nature question perte de poids et non reprise du poids perdu. J'aimerais bien savoir si il a testé sa "méthode" sur des femmes...

Pour finir, j'avais entendu parler d'un régime qui consistait à "manger une cuillerée en moins que sa faim". Je n'ai pas fait ce régime, donc je ne sais pas exactement comment l'auteur proposait de nous faire manger "une cuillerée en moins que notre faim", mais j'imagine que le fait de se concentrer sur sa faim afin de manger une cuillerée de moins permet tout au moins de reconnaître sa faim, ou plutôt son absence, tout comme une RA, finalement. j'ai l'impression que c'est quelque chose de similaire que le monsieur propose (mais je me trompe peut-être).
49 ans région parisienne 5831
En tous cas, la partie qui consiste à dire que plus le régime est draconien, plus la prise de poids aprés-régime sera importante est totalement pertinente. ;)
S
53 ans suisse 993
Je suis passée par la librairie jeter un oeil sur le dernier exemplaire du fameux livre apparemment épuisé en quelques semaines.

De ce que j'ai vu dans la table des matières:

Une grande partie sur les méfaits des régimesl les gouroux dangereux facon du**et la restriction 100 pages.

100 pages ensuite sur le sport la balance énergétique, pas trop vu en détails plein de schémas.....mais des notions de "contrôle de cochonneries" et d'éviter d'acheter du chocolat etc.......

le fameux tromper son cerveau: une dizaine de pages:
Sous titre des parties:
Insaisissables densité: sorbet plutôt que glace lait écrémé à titre d'exemples.....donc tromper l'organisme en lui donnant des trucs moins denses caloriquement (régime hein)

Perfides volumes: réduire les portions en gros

Nécessaire variété: en gros on a besoin de varitété mais pas trop au sein d'une même repas. trop de variété= trop manger

Salutaire lenteur: ok on voit ce que c'est

Bon allez surtout surtout la clé du machin c'est : COMPTER LES CALORIES: Bah oui! calculer toutes les entrées, faire du sport, mais sans traumatiser le corps brutalement donc en magrissant doucement .

Mais clairement c'est régime. Pour compter les calories il en référe à tous les outils disponibles sur le web.

Rajouter un petit topo sur les protéines les fruits légumes and co.....et se peser chaque jour puis établir une moyenne en veillant scrupuleusement é manger 300 calories de moins par jour.

Bon bref rien de bien nouveau;) et pas vu en feuillletant de chapitre sur l'histoire de l'homéostasie.
52 ans Lorraine 4326
Merci Sirelle !
35 ans La Ville Rose 2324
J'ai pas cerné ... C'est supposé être un concept nouveau ?

En gros il dit de manger moins ( de calories ) et de bouger plus ( éviter la sédentarité ). Enfin c'est comme ça que je l'ai compris.

Tromper l’homéostasie en consommant du sorbet plutôt que de la glace ... Mouais ...
Est-ce que les obèses mangent tous trop ? Ingèrent 2400 calories/jours ? Moi non, je dois tourner aux alentours des 1600/1800 en moyenne. Donc je devrais en consommer 1200 à 1500 ... Je veux bien essayer, histoire de voir. ça demande donc de compter ses calories au quotidien ou d'avoir des menus-type ?

Enfin bon je ne vais pas critiquer, au final son poids il l'a perdu, moi je l'ai toujours. Mais bon, il n'a rien découvert sur ce coup, je ne cerne pas l'intérêt, ni le succès de son livre ( je ne dis pas ça méchamment ). De toutes façons pour moi c'est trop long. Je passerais à la librairie le feuilleter, je comprendrais peut-être mieux.
44 ans Angers 1764
L'article est très intéressant et me renvoie à ce que j'expérimente actuellement (je trouve) : Le manger une poignée de calories de moins sans non plus tomber dans la restriction ou s'interdire quoique ce soit (sachant que de toute façon, l'équilibre ne se fait pas sur une journée)

Par contre, à lire vos extraits du bouquin, ça a l'air de renvoyer sur tout autre chose, c'est assez dingue. Pourtant c'est écrit par la même personne !
49 ans Paris 9874
sirelle a écrit:
pas vu en feuillletant de chapitre sur l'histoire de l'homéostasie.


C'est moi qui ai introduit la notion, pas vue chez lui ;)
2513
En parlant de comptage de calories, je m'interroge sur l'avenir. Le smartphone devient peu à peu une extension de nous-mêmes, l'homme augmenté n'est bientôt plus une fiction. Avec le succès des applications et des objets connectés permettant le contrôle de ses entrées et de ses sorties caloriques et leur progrès technologique, pourra-t-on encore parler de restriction cognitive à compter les calories ? Je veux dire, avec toutes ces "aides" (ou pas), il ne sera plus nécessaire d'informer nous-même notre cerveau et notre ventre de ce que l'on peut manger, la technologie s'en chargera...
38 ans 3196
Ah flûte, cette discussion m'avait échappée (sans doute parce que je ne savais pas ce qu'était "l'homéostasie" :lol: )

La thèse de ce monsieur fait écho à un truc que j'ai expérimenté récemment, mais dont je n'avais pas encore eu le temps de vous parler.

J'ai lu il y a quelques semaines le livre d'Apfeldorfer, "Maigrir c'est dans la tête". Il va plus loin que Zermati, dans le sens où, lui ne bannit pas l'idée de restriction et le souhait de maigrir (de "devenir mince" explique-t-il plutôt). Il dit, en gros, et à ce que j'ai compris : "une fois que vous aurez réglé votre rapport émotionnel à la bouffe, vous pourrez commencer à prendre la décision de manger moins pour devenir mince". Il développe longuement la distinction qu'il fait entre la décision (non prise au regard d'une obligation extérieure, donc pas de l'ordre de la restriction selon lui) et la contrainte (qu'on croit être une décision, mais en fait non).
Pour résumer, il explique que l'on peut décider d'être mince, de manger un peu moins que sa faim, et surtout de comprendre qu'on ne va pas en crever, que ce n'est pas insupportable de choisir de se restreindre à certains moments.

C'est très intéressant. Très. Et c'est à l'inverse de ce que dit le monsieur, puisque là il ne s'agit pas de tromper le corps ou le cerveau (principe phare des régimes, qui prennent vraiment le corps, le cerveau et les individus pour de sombres abrutis), mais de se ramener au centre de soi, d'assumer ses décisions en pleine conscience en quelque sorte.

Je crois d'ailleurs que c'est ce que Reinette essayait d'expliquer il y a quelques temps. Reinette, tu nous confirmeras ;)

Je pense que ça peut marcher (il semble que cela convienne tout à fait à Reinette par exemple). Mais pour moi, ça a été la cata intégrale. Ca m'a replongée insidieusement dans cette bonne vieille rengaine de restriction cognitive, avec les kilos et la souffrance qui vont avec. J'en sors à peine là.
Peut-être que ce n'était pas le moment, malgré ce que j'ai cru, peut-être que ce n'est pas la solution qui convient à mon histoire et à mon tempérament, peut-être que j'ai mal compris... Chai pas. En tout cas, en ce qui me concerne, je me considère comme une victime de la restriction cognitive à long terme, je suis sans doute marquée à vie, et prompte à "retomber" à tout instant. Du coup, ce type d'approche n'est clairement pas pour moi. On en revient toujours à la dernière solution, la seule valable à mon avis, mais aussi la plus douloureuse par son implacable pragmatisme : l'acceptation de soi, point barre.

Pas de négociations, pas de tromperies pour moi donc ;)
49 ans Paris 9874
_Aphasie_ a écrit:
J'ai lu il y a quelques semaines le livre d'Apfeldorfer, "Maigrir c'est dans la tête". Il va plus loin que Zermati, dans le sens où, lui ne bannit pas l'idée de restriction et le souhait de maigrir (de "devenir mince" explique-t-il plutôt). Il dit, en gros, et à ce que j'ai compris : "une fois que vous aurez réglé votre rapport émotionnel à la bouffe, vous pourrez commencer à prendre la décision de manger moins pour devenir mince". Il développe longuement la distinction qu'il fait entre la décision (non prise au regard d'une obligation extérieure, donc pas de l'ordre de la restriction selon lui) et la contrainte (qu'on croit être une décision, mais en fait non).


Intéressant! j'ai pourtant lu le bouquin, mais j'avais complètement oublié cette distinction.
Mais quid du tenir sur le long terme la "décision" de devenir mince? comment on fait?

PS: tu as le numéro des pages concernées sous la main?
38 ans 3196
poupoule a écrit:
_Aphasie_ a écrit:
J'ai lu il y a quelques semaines le livre d'Apfeldorfer, "Maigrir c'est dans la tête". Il va plus loin que Zermati, dans le sens où, lui ne bannit pas l'idée de restriction et le souhait de maigrir (de "devenir mince" explique-t-il plutôt). Il dit, en gros, et à ce que j'ai compris : "une fois que vous aurez réglé votre rapport émotionnel à la bouffe, vous pourrez commencer à prendre la décision de manger moins pour devenir mince". Il développe longuement la distinction qu'il fait entre la décision (non prise au regard d'une obligation extérieure, donc pas de l'ordre de la restriction selon lui) et la contrainte (qu'on croit être une décision, mais en fait non).


Intéressant! j'ai pourtant lu le bouquin, mais j'avais complètement oublié cette distinction.
Mais quid du tenir sur le long terme la "décision" de devenir mince? comment on fait?

PS: tu as le numéro des pages concernées sous la main?


Je vais regarder ça ;)

De mémoire, le but est de décider d'être mince. Pas de perdre du poids, pas de maigrir, mais bien d'être mince. Un peu comme les méthodes pour arrêter de fumer, qui marchent hyper bien sur certains, qui reposent sur l'idée que tu dois te considérer, devenir, puis être non fumeur (et non pas "en train d'arrêter", ou "ancien fumeur"). A partir de ce moment-là, si c'est une vraie décision, ben ça a l'air de rouler :lol:
38 ans 3196
Alors, c'est dans le chapitre "La clef de l'existence de soi", sous-rubriques "Les contraintes et les décisions", "le lieu du contrôle" et "Maigrir ou "être maigri" ", p. 222-226.

Extraits :

Citation:

On situe le lieu du contrôle à l'extérieur de soi lorsqu'on considère que les événements ont des causes indépendantes de soi. Les personnes qui situent généralement le lieu du contrôle à l'extérieur d'elles-mêmes raisonnent en termes de contraintes, et attribuent la direction que prend leur vie, leurs succès ou leurs échecs, à des causes ou des personnes extérieures.
On situe le lieu du contrôle à l'intérieur de soi lorsqu'on considère qu'on influe sur le cours des événements. Les personnes qui situent généralement le lieu du contrôle à l'intérieur d'elles-mêmes raisonnent en termes de décisions, et pensent avoir une influence déterminante sur le cours de leur existence.


Puis, en ce qui concerne plus directement le domaine alimentaire :
Citation:

Perdre du poids (et ne pas le reprendre) demande dans tous les cas bien des efforts :
- Ces efforts sont d'autant plus aisés à supporter qu'il s'apparentent à des décisions, résultat d'un accord profond avec soi-même.
- A l'inverse, ils seront d'autant plus insupportables qu'ils s'apparenteront à des contraintes imposées par le monde extérieur.
On peut s'imposer des contraintes à soi-même, mais cela n'en reste pas moins des contraintes.
Maigrir, se modérer sur le plan alimentaire, devenir une personne mince deviennent des décisions lorsqu'elles sont ressenties comme faisant partie intégrante de soi, non comme quelque chose d'extérieur à soi.


Je rappelle qu'Apfeldorfer consacre un chapitre à la "clef de la modération". C'est, selon moi, la principale notion qui le distingue de Zermati. Zermati explique, pour schématiser (et à ce que j'ai compris toujours) : "mangez en respectant vos sensations alimentaires. Ce faisant, vous allez atteindre doucement votre set point. Une fois ceci fait, vous pourrez vous maintenir en dessous, mais au prix de la restriction cognitive. Ou vous pouvez choisir la voie de l'acceptation".
Alors qu'Apfel propose, avec la clef de la "modération" (et non de la restriction), de respecter ses sensations alimentaires mais également de décider de manger de moindres quantités pour aller plus loin et devenir mince.

C'est là que le bât blesse pour moi. J'ai tenté la "modération", mais en fait je suis retombée dans la restriction. Cela dit, je résume à grands traits, et son propos est bien plus détaillé et argumenté que cela. A mon avis, ce qu'il présente peut fonctionner, mais ça n'a pas été le cas pour moi. Retour à Zermati pour ma part ;)
49 ans Paris 9874
Merci pour ces extraits.
Je ne me souvenais pas du tout de cette différence entre Z et A.
Faudrait que je relise la clef de la modération pour y voir plus clair ;)
B I U