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Tout d'abord, il est vrai que l'âge moyen n'a pas sensiblement varié depuis les années 70( en réalité, il est plus précoce de 3 mois en 30 ans dans certaines études)
Cependant s'arrêter à l'âge moyen du premier rapport est inadéquat quand on sait que l'écart type a lui beaucoup augmenté (il est passé de 1,2 à 2,08 ans, toujours en 30 ans) Cela signifie que les filles ont maintenant dans leur grande majorité leur premier rapport sexuel entre 15 ans et demi et 19 ans et demi alors qu'elles l'avaient entre 16 et 18 ans environ il y a 30 ans.
Il y a donc une véritable évolution de la sexualité des jeunes qui d'après certaines études reflète le milieu social.
Ainsi les milieux sociaux aisés s'épanouissent dans les moyennes (ou au dessus), ont moins de partenaires avant 18 ans et associent plus les sentiments au sexe. En revanche les mileux défavorisés ont une vie sexuelle qui démarre plus tot, ont plus de partenaires et détachent plus souvent les sentiments du sexe.
Cela dit il s'agit encore et toujours de stats...
Je suis désolée, mais un ado recherche le plaisir (comme nous tous hein...) mais quand on a peu de moyens, qu'on ne peut aller au cinéma qu'une fois, on choisit peut-être plus facilement le film divertissant qui rassemblera le plus grand nombre de copains (et donc une teen comedy, par exemple), alors que quand on peut y aller 3 ou 4 fois, on peut se permettre d'aller voir des films avec des messages moins évidents
Ce n'est qu'un exemple, bien sûr. Mais un ado se construit avec un ensemble d'acquis culturels. Si les moyens l'empêchent d'en avoir d'autres que les teen comedys ou les films x, le rôle des parents est de les encadrer suffisemment pour leur ouvrir d'autres horizons. Il est certain que cela vaut aussi dans des milieux aisés, mais souvent (même si ce n'est pas toujours), l'accès à la culture a déjà fait une partie du boulot.
J'estime donc que dans une famille, les parents n'ont pas qu'un rôle de prévention des MST et d'éducation sexuelle médicale, mais aussi d'éducation à la vie sexuelle.
J'estime qu'il faut enseigner à ses enfants (et sans attendre l'adolescence) que le sexe n'est pas malsain, que c'est quelque chose d'intime qui doit être voulu et non imposé, que c'est du partage, que c'est une chose qui peut être dissociée des sentiments, mais que cette dissociation n'est pas évidente pour tout le monde, surtout dans les premières expériences, et que par conséquent, et comme pour tout choix qui a des conséquences importantes sur sa vie, il doit l'appréhender avec réflexion.
Dire à son ado de ne pas précipiter l'acte (je parle moins de temps que de réflexion) pour moi, c'est normal. Donner une date est inefficace je pense.
Dire à son ado qu'au vu de sa propre expérience, 2 mois de relation, meme si ça lui paraît beaucoup pour le moment, c'est peu, c'est normal aussi.
Après, lui laisser la décision finale et ne pas se mêler des détails, c'est nécessaire. Mais se contenter de dire "prends la pillule et n'oublie pas le préservatif", ça me paraît insuffisant.
Je ne sais pas si ma position est claire, mais pour moi, si la vie sexuelle de l'ado ne concerne pas les parents, son existence ou son potentiel les concerne plus qu'à un simple niveau médical. De la même façon qu'éduquer un enfant ne revient pas simplement à l'amener sain et sauf à ses dix huit ans, mais aussi à l'aider à se construire.
Cependant s'arrêter à l'âge moyen du premier rapport est inadéquat quand on sait que l'écart type a lui beaucoup augmenté (il est passé de 1,2 à 2,08 ans, toujours en 30 ans) Cela signifie que les filles ont maintenant dans leur grande majorité leur premier rapport sexuel entre 15 ans et demi et 19 ans et demi alors qu'elles l'avaient entre 16 et 18 ans environ il y a 30 ans.
Il y a donc une véritable évolution de la sexualité des jeunes qui d'après certaines études reflète le milieu social.
Ainsi les milieux sociaux aisés s'épanouissent dans les moyennes (ou au dessus), ont moins de partenaires avant 18 ans et associent plus les sentiments au sexe. En revanche les mileux défavorisés ont une vie sexuelle qui démarre plus tot, ont plus de partenaires et détachent plus souvent les sentiments du sexe.
Cela dit il s'agit encore et toujours de stats...
Je suis désolée, mais un ado recherche le plaisir (comme nous tous hein...) mais quand on a peu de moyens, qu'on ne peut aller au cinéma qu'une fois, on choisit peut-être plus facilement le film divertissant qui rassemblera le plus grand nombre de copains (et donc une teen comedy, par exemple), alors que quand on peut y aller 3 ou 4 fois, on peut se permettre d'aller voir des films avec des messages moins évidents
Ce n'est qu'un exemple, bien sûr. Mais un ado se construit avec un ensemble d'acquis culturels. Si les moyens l'empêchent d'en avoir d'autres que les teen comedys ou les films x, le rôle des parents est de les encadrer suffisemment pour leur ouvrir d'autres horizons. Il est certain que cela vaut aussi dans des milieux aisés, mais souvent (même si ce n'est pas toujours), l'accès à la culture a déjà fait une partie du boulot.
J'estime donc que dans une famille, les parents n'ont pas qu'un rôle de prévention des MST et d'éducation sexuelle médicale, mais aussi d'éducation à la vie sexuelle.
J'estime qu'il faut enseigner à ses enfants (et sans attendre l'adolescence) que le sexe n'est pas malsain, que c'est quelque chose d'intime qui doit être voulu et non imposé, que c'est du partage, que c'est une chose qui peut être dissociée des sentiments, mais que cette dissociation n'est pas évidente pour tout le monde, surtout dans les premières expériences, et que par conséquent, et comme pour tout choix qui a des conséquences importantes sur sa vie, il doit l'appréhender avec réflexion.
Dire à son ado de ne pas précipiter l'acte (je parle moins de temps que de réflexion) pour moi, c'est normal. Donner une date est inefficace je pense.
Dire à son ado qu'au vu de sa propre expérience, 2 mois de relation, meme si ça lui paraît beaucoup pour le moment, c'est peu, c'est normal aussi.
Après, lui laisser la décision finale et ne pas se mêler des détails, c'est nécessaire. Mais se contenter de dire "prends la pillule et n'oublie pas le préservatif", ça me paraît insuffisant.
Je ne sais pas si ma position est claire, mais pour moi, si la vie sexuelle de l'ado ne concerne pas les parents, son existence ou son potentiel les concerne plus qu'à un simple niveau médical. De la même façon qu'éduquer un enfant ne revient pas simplement à l'amener sain et sauf à ses dix huit ans, mais aussi à l'aider à se construire.